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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
trolleybus
13 février 2021

Lyon va commander 155 trolleybus !

Après les 34 Lightram 19 destinés aux lignes C13 puis C11, le SYTRAL lance un nouvel appel d'offres, en 2 lots distincts, pour la fourniture de nouveaux trolleybus standards et articulés, sur une durée de 8 ans, avec un volume prévisionnel de 53 véhicules de 12 mètres et 102 véhicules de 18 mètres.

Cette commande surclasse en volume celle des ER100 (110 voitures dans un premier temps + 26 supplémentaires) et même celle des VA3-B2 (142 unités). Si on ajoute les 34 trolleybus articulés en cours de livraison, l'effectif serait d'au moins 189 trolleybus !

Le marché d'une durée de 8 ans pourrait couvrir les besoins de remplacement des Cristalis (nul doute d'ailleurs que les prestations des Lightram vont quelque peu convaincre le SYTRAL... d'autant que les premiers exemplaires ont désormais 21 ans !). Il conforte - enfin - le programme d'équipement de 6 nouvelles lignes (C5, C6, C25, 19, 25 et 38).

Parmi elles, la ligne 25, effectuant actuellement le parcours Part-Dieu - Bron Sept Chemins, mérite notre attention. Avec la mise en oeuvre de l'actuel réseau Atoubus à la rentrée 2011, elle avait été passablement dégradée, passant de 5 services par heure à seulement 3, alors que les constructions sur son parcours, sur l'avenue Lacassagne et dans le quartier de Montchat, amenaient de plus en plus d'utilisateurs potentiels. Ajoutons qu'à cette même date, le remplacement de la ligne 28 Part-Dieu - Laurent Bonnevay par un prolongement de la ligne 13 (rebaptisée C13) de l'Hôtel de Ville à Grange Blanche avait eu pour conséquence le remplacement de bus articulés par des véhicules standards. L'opération était quelque peu malheureuse...

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Lyon - Rue Ferdinand Buisson - 15 juillet 2011 - La ligne 25 pourrait constituer l'épine dorsale de l'axe structurant Part-Dieu - Est lyonnais. L'intérêt à desservir le pôle hospitalier Lyon Est pourrait réinterroger son tracé, traversant actuellement le quartier résidentiel de Montchat où la population augmente à la faveur de construction de petits immeubles en remplacement de maisons individuelles... © transporturbain

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Bron - Rond-Point des Sept Chemins - 17 avril 2008 - Historiquement à la limite de l'agglomération, le carrefour des Sept Chemins pourrait dans les années à venir être le point de connexion de plusieurs liaisons en site propre quadrillant l'est lyonnais, entre les lignes T2 et T3 et du futur tramway qui ne manquera pas d'achever la rocade en cours de constitution avec les maillons nord (La Doua - La Soie) et sud (Gerland - Vénissieux). © transporturbain

En revanche, les projets de reconversion des terrains de l'ancienne gendarmerie de Bron, la requalification de la route de Genas, qu'emprunte la ligne 25 et la saturation de T3, amènent à envisager la réalisation d'un TCSP - probablement routier au moins pour commencer - sur son itinéraire. Dans ce cas, la ligne 25 pourrait prendre du galon pour devenir un axe structurant et il ne serait pas illogique de l'équiper de véhicules de grande capacité. Au passage, transporturbain suggère une évolution de son parcours, abandonnant la traversée du quartier de Montchat pour aller desservir le pôle hospitalier Lyon Est. L'opération est d'autant plus envisageable qu'un autre projet du SYTRAL, le prolongement de T6 de ces hôpitaux vers le campus de La Doua, a également été confirmé dans le mandat 2020-2026, ce qui aura pour effet de remettre en question la ligne C26 qui assure une mission comparable (du moins de Montchat à La Doua). Il faudra donc reprendre complètement la desserte du quartier de Montchat. Alors autant envisager une page blanche...

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Lyon - Place Jean Macé - 15 juin 2018 - Un Cristalis articulé sur C4 (des standards sont habituellement prévus) et un modèle classique sur la ligne C14 en arrière-plan. Les premiers véhicules de ce modèle ont déjà 20 ans ! © transporturbain

En attendant, évidemment, vous pouvez consulter le dossier de transporturbain consacré aux trolleybus lyonnais et ses extensions souhaitables !

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13 février 2021

Nancy : le tramway va-t-il dérailler ?

Non, nous ne parlons pas du TVR, qui, à Nancy, ne saurait être considéré comme un tramway puisqu'il n'est pas à guidage permanent...

Le sort du TVR semblait scellé, avec une fin de vie en 2022. Cette hypothèse semble remise en question et le projet de tramway qui doit le remplacer, incluant des extensions intéressantes, se retrouve passablement malmené par les élus de l'agglomération. Et on peut être perplexe, voyant cette remise en question après la validation du projet et l'obtention de sa Déclaration d'Utilité Publique.

Le projet de tramway est contesté principalement sur 2 points : son coût et les modalités d'insertion du tracé dans le domaine universitaire entre le Vélodrome et l'hôpital de Brabois.

Sur le coût, disons-le franchement : si Nancy n'avait pas commis la bêtise de se fourvoyer dans l'aventure du TVR, on n'en serait certainement pas à disserter sur la pertinence à le remplacer par un tramway. Nancy a loupé le coche, succombant aux sirènes absurdes expliquant qu'avec un rail au lieu de 2, on allait réduire de 30% le coût d'une ligne en site propre... qui de toute façon ne l'est pas totalement. Au banc des accusés, les élus nancéiens qui ont fait le mauvais choix à la fin des années 1990.

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Nancy - Avenue Foch - 19 septembre 2019 - Mais quand va-t-on se débarrasser du TVR ? Le projet de tramway - un vrai - est mis au point mort par les élus nancéiens alors que le dossier est déclaré d'utilité publique : une situation difficilement compréhensible, d'autant que la solution de repli ressemble fort à une forme de statu quo... le guidage en moins... et encore, rien ne dit que l'usage des lignes aériennes en ferait partie. © ortferroviaire

Certes, le projet avait été aux origines devisé à environ 250 M€, et il est aujourd'hui évalué à plus de 500 M€. Cependant, dans ce coût, figurent non seulement les nouvelles antennes d'une part et la rénovation du viaduc Kennedy d'autre part : est-il logique d'imputer au projet de tramway le coût de cette opération qui répond à bien d'autres besoins ? Même question que celle qui se pose en banlieue parisienne avec l'extension Noisy le Sec - Val de Fontenay, dont une partie du pacours transforme une branche d'autoroute inutile en un axe plus urbain.

Dans ce cas, il faudrait phaser le projet, se concentrer sur le tracé de l'actuel TVR, quitte à envisager des scénarios intermédiaires... et naturellement réexaminer le dossier, car il faut quand même reconnaître que 515 M€, c'est un peu beaucoup. Si Nancy s'inspirait de Besançon, qui avait réalisé un tramway à 17 M€ / km à l'époque, soit environ 19 M€ aujourd'hui. Puisque Nancy Métropole considère que le tramway réduirait sa possibilité d'investir dans d'autres domaines, qu'elle fasse preuve de frugalité. D'autres villes ont su le faire avant elles !

Sur le tracé, le débat sur le passage délicat dans le campus et en lisière du jardin botanique a été validé.

Quant aux travaux, jugés difficilement acceptables pour le commerce central, encore une fois, il fallait y penser avant : les positions contre le TVR n'étaient pas seulement un caprice de techniciens mais une anticipation lucide de la situation à laquelle l'agglomération est aujourd'hui confrontée.

L'alternative serait en quelque sorte un statu quo. Il faudra remplacer le TVR et il serait remplacé - si le tramway était abandonné - par 4 lignes de bus à haut niveau de service (dont rien ne dit qu'il s'agira de trolleybus). Or l'actuelle ligne de TVR est arrivée en limite de capacité avec des véhicules bi-articulés de 150 places. Les remplacer par des véhicules de même capacité ne changerait donc absolument rien. Le maillage du réseau n'est pas un argument totalement suffisant, car il oublie une dimension : l'évolution du trafic dans les années à venir, entre la mise en oeuvre de projets d'urbanisme et une contrainte accrue sur le transport individuel motorisé. Le corridor de l'actuel TVR justifiait déjà un tramway en 2000. C'est encore vrai aujourd'hui... mais cela ne veut pas dire qu'il n'y aurait pas intérêt à utiliser des trolleybus pour des lignes complémentaires à moindre potentiel de trafic.

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Nancy - Rue Raugraff - 19 septembre 2019 - Parti comme c'est, voici l'alternative la plus probable au tramway pour remplacer le TVR. Des autobus articulés. Peut-être seront-ils bi-articulés, mais la capacité d'emport n'augmentera pas par rapport à l'actuel trolleybus partiellement guidé. © ortferroviaire

Toujours en est-il que notre article de mars dernier était empreint d'une certaine dose d'optimisme... Décidément, Nancy continue de se singulariser...

4 février 2021

Un trolleybus discrètement essayé à La Chaux de Fonds

Après la suppression des trolleybus en 2014, dont les raisons demeurent toujours aussi mystérieuses, les alternatives hybrides continuent de faire débat à La Chaux de Fonds car les performances sont inférieures à la traction électrique. L'hypothèse de bus électriques à batterie reste le scénario porté par TransN, mais elle reste très critiquée localement.

L'essai d'un trolleybus de Fribourg, évidemment un Lightram de Hess, en version articulée et avec autonomie sur batteries à recharge en ligne, le 18 novembre dernier a nécessité la remise en service des installations électriques qui n'ont pas été totalement démontée (signe quand même d'une petite hésitation). Le trolleybus avait été précédemment testé sur le réseau de Neuchâtel.

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La Chaux de Fonds - Avenue des Forges - 18 novembre 2020 - Un trolleybus perches aux fils sur le réseau de cette ville qui a supprimé ce mode de transport voici 6 ans. Le Lightram 19 de Fribourg est quand même suivi par le camion nacelle... au cas où ! © A. Knoerr

L'association Transport Environnement et la CITRAP (Communauté d'Intérêts pour les Transports Publics) continuent de faire pression pour réintroduire les trolleybus dans cette petite ville du Jura.

26 janvier 2021

Lyon : les nouveaux trolleybus à l'essai

Second volet concernant le frémissement du marché français du trolleybus avec le réseau de Lyon.

Le premier Lightram de Hess effectue depuis quelques semaines des essais sur les différentes lignes pour vérifier le comportement en ligne et former les conducteurs. Il est difficile de ne pas préciser que le niveau sonore est sensiblement inférieur à celui du Cristalis (on ne remerciera jamais assez RVI et Alstom d'avoir conçu le premier trolleybus faisant plus de bruit qu'un autobus Diesel), ce qui devrait susciter la surprise de ses futurs utilisateurs.

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En essai courant janvier 2021 sur le cours Lafayette, le premier Lightram n°2001 arbore l'élégante livrée déjà appliquée sur les Cristalis articulés. Outre le niveau sonore bien nettement inférieur à celui du Cristalis et une autonomie sur batteries, ces nouveaux trolleybus comportent 2 petits détails qui avaient suscité pas mal de discussions à la mise en service des Cristalis voici 20 ans : les rattrape-trolleys à l'arrière... et les perches blanches pour mieux voir arriver le trolleybus, les Cristalis disposant de perches noires très peu visibles dans le paysage. (cliché X)

Ils seront donc finalement 34, dans un premier temps, puisqu'ils seront engagés d'abord, en mars, sur la ligne C13 (Grange Blanche - Part-Dieu - Hôtel de Ville - Croix Rousse - Montessuy), avec circulation en autonomie dans le secteur de la Part-Dieu (entre l'extrémité Ouest de l'avenue Lacassagne et l'auditorium) du fait des travaux de transformation du quartier. La ligne C11 (Saxe-Gambetta - Maisons Neuves - Grandclément - Laurent Bonnevay) suivra probablement à l'été. Pas besoin de circuler en autonomie sur cette ligne, intégralement sous bifilaire, mais on suppose que le SYTRAL et les TCL anticipent - judicieusement - les travaux de la seconde phase du tramway T6, qui mordra, dans le secteur de la place Grandclément, sur le parcours de C11 sur une partie de la rue Jean Jaurès. Evidemment, avec les batteries, un retour place Bellecour serait aussi souhaitable, pour éviter aux voyageurs de descendre dans le métro sur la section la plus chargée.

26 janvier 2021

Saint Etienne : Solaris continue les livraisons et en espère d'autres...

La renaissance du trolleybus est encore un phénomène assez confidentiel, car elle ne concerne pour l'instant que 2 réseaux, alors soufflons un peu sur les braises pour qu'elles prennent. Première brève sur le réseau de Saint Etienne.

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Saint Etienne - Rue Charles Dupuy - 12 mars 2020 - La renaissance du trolleybus à Saint Etienne est incarnée par des véhicules du constructeur polonais Solaris. La ligne M7 Michon - Bellevue a été la première équipée. Le vert stéphanois s'est éclairci... mais le noir progresse fortement sur la livrée ! © Th. Assa

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Saint Etienne - Place Edmond Maurat - 12 mars 2020 - La remise en service de la ligne M7 en traction électrique a nécessité quelques travaux sur les lignes aériennes. Comme les Cristalis pour l'instant toujours à l'effectif, les Trollino disposent de 3 portes mais avec montée par l'avant. En revanche, contrairement aux Cristalis, le Solaris est très silencieux ! © Th. Assa

La première tranche de 10 trolleybus Solaris Trollino 12 a été rejointe par une deuxième comprenant 7 unités supplémentaires qui en appellera une troisième de 6 véhicules, initialement prévue en 2022, mais qui devrait finalement arriver dès cet été. Par ailleurs, l'acquisition de 10 trolleybus articulés devrait avoir lieu dans les prochains mois pour équiper la ligne M6, afin de restaurer l'exploitation électrique sur la ligne du cours Fauriel. Sans préjuger de la décision à l'issue de l'appel d'offres que lancera la Métropole, il est probable que Solaris parte favori, ne serait-ce que pour mutualiser les frais fixes et la gestion de la maintenance avec les véhicules standards.

Mais on le redit : le potentiel du trolleybus dans cette agglomération est encore assez vaste et le succès de cette renaissance inespérée devrait peut-être inspirer les décideurs, outre la satisfaction de la population.

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21 décembre 2020

Lyon double ses investissements d'ici 2026

Un peu plus de 2,5 MM€ d'investissements pour la période 2020-2026, contre environ 1,3 MM€ dans la précédente mandature. Le SYTRAL donne un coup d'accélérateur aux transports en commun et projette pas moins de 3 nouvelles lignes de tramways, l'extension d'une ligne existante et la construction d'au moins un nouveau dépôt :

  • la phase 2 du T6 entre le pôle hospitalier Est et le campus de La Doua, continuité de la mandature précédente ;
  • la création de la ligne T8 au départ de Bellecour et rejoignant T1 pour rejoindre La Doua ;
  • une ligne T9 entre La Soie, Vaulx en Velin, La Doua ou Charpennes ;
  • une ligne T10 entre le quartier de Gerland, Saint Fons et la gare de Vénissieux.

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Lyon - Place Bellecour - 21 décembre 2020 - La future liaison Bellecour - Part-Dieu par tramway devrait se substituer à la ligne C9 dont le succès avait déjà conduit à la doter d'autobus articulés. Reste à voir comment sera organisée l'exploitation du futur réseau de tramways. © transporturbain

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Lyon - Rue du Professeur Beauvisage - 19 décembre 2020 - Croisant le boulevard des Etats-Unis et la ligne T4, cette rame de la ligne T6, portant la dernière livrée des tramways lyonnais, file en direction du pôle hospitalier Est. Son achèvement figure évidemment dans le plan de mandat, créant la liaison nord-sud dans Villeurbanne, attendue depuis si longtemps... © transporturbain

Autre évolution du côté des tramways, l'allongement à 43 m des stations de T1 et T2 pour l'exploitation de ces lignes avec des rames plus capacitaires : reste à savoir s'il sera facile d'adapter les Citadis de première génération (puisqu'il faut un 3ème bogie moteur) ou si le SYTRAL achètera des rames de 43 m au titre des nouvelles lignes et les affectera sur T1 et T2, reversant les actuelles rames de 32 m sur les développements du réseau.

Côté bus, il faut noter, outre la poursuite des aménagements sur les sections autoroutières déclassées entre Vaise et Dardilly d'une part, entre Bellecour et Pierre-Bénite d'autre part, le projet de BHNS entre Part-Dieu et Genas, en passant par les quartiers de La Ferrandière, des Maisons Neuves et de Montchat, avant d'emprunter la route de Genas à la limite de Vaulx en Velin et Bron, puis de traverser Chassieu. Cette liaison reprendrait le tracé des actuelles lignes C9, 25 (une ligne qui avait beaucoup souffert de la refonte de 2011 en perdant un quart de son offre : un beau retour en grâce... fut-il tardif !) et 68.

Autre axe envisagé, la liaison Part-Dieu - Campus Lyon Ouest, reprenant le tracé de l'actuelle ligne C6, mais pour lequel le mode de transport reste à déterminer, ce qui semblerait donc ne pas exclure le tramway, même si une solution BHNS apparaît la plus probable à ce stade

Des études seront aussi engagées pour la jonction en tramway entre la gare de Vénissieux et La Soie, par Bron.

On voit aussi apparaître un projet de téléphérique urbain entre Gerland, La Mulatière, Sainte Foy et Francheville, dont l'issue reste cependant à démontrer compte tenu des difficultés sur ce type de projet, notamment quand il faut passer au-dessus des parcelles privées habitées. En outre, il faudra gérer le vent qui peut souffler fort dans l'agglomération (venant du nord généralement, et parfois du sud), et l'instabilité de la colline à l'ouest de Lyon. Néanmoins, l'axe présenté n'est pas inintéressant à étudier.

Concernant le métro, aucune opération autre que celles en cours (extension de la ligne B au pôle hospitalier Lyon Sud, automatisation de la ligne B et arrivée des MPL16 sur les lignes B et D) : le SYTRAL souhaite mettre à plat le sujet, face au foisonnement d'idées. Aucun engagement n'est pris sur la question de la ligne E sur le plateau ouest, qui n'aurait pas totalement convaincu la nouvelle équipe municipale ni celle de la Métropole.

Dans ce plan de mandat, le parc d'autobus évoluera avec le développement des motorisations au GNV, dès lors que les dépôts qui les reçoit répond aux contraintes de inhérentes au stockage de ce carburant. Il est envisagé de construire plusieurs nouveaux dépôts.

Ce chapitre se révèle peu loquace quant au développement du trolleybus, évoquant l'arrivée de 20 trolleybus articulés Hess Lightram pour la ligne C13 Grange Blanche - Montessuy et de 13 autres véhicules pour la ligne C11 Saxe-Gambetta - Laurent Bonnevay, ce qui viendrait confirmer les échos qui nous parvenaient depuis quelques mois.

Le plan adopté il y a 2 ans prévoyait l'équipement de 5 lignes avec la nouvelle génération de trolleybus IMC. C13 était prioritaire. Des études devaient être lancées pour C6 Part-Dieu - Campus Lyon Ouest. Etaient ensuite prévues d'ici 2025 les lignes C5 Cordeliers - Vancia, C25 Part-Dieu - Saint Priest, 19 Hôtel de Ville - Le Perrolier, 25 Part-Dieu - Bron Sept Chemins (mais le projet de BHNS évoqué plus haut pourrait être l'occasion d'y implanter des trolleybus) et 38 Part-Dieu - Caluire Bascule.

S'ajouterait donc la ligne C11 dans les prochains mois, ce qui porterait à 83 le besoin en trolleybus... mais à ce jour, seuls 20 exemplaires ont été commandés pour C13.

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Lyon - Grande rue de la Croix-Rousse - 19 décembre 2020 - En raison des importants travaux de la Part-Dieu, l'exploitation de la ligne C13 est scindée en à Hôtel de Ville et seule la section nord est assurée en trolleybus. Après avoir desservi l'hôpital croix-roussien, cet ETB12 s'engage dans l'étroite et animée grande rue. On attend avec impatience de pouvoir y photographier les nouveaux trolleybus articulés.© transporturbain

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Lyon - Boulevard des Belges - 19 décembre 2020 - La ligne 38 Part-Dieu - Caluire Bascule fait partie du plan adopté en 2018 pour le développement des trolleybus, dont on n'entend plus guère parler depuis sa présentation. Cette ligne emprunte la difficile quoique courte montée de La Boucle, et contribuerait au maillage électrique. Son développement favoriserait l'amélioration de la liaison entre le nord de la Croix Rousse et la rive gauche, aujourd'hui principalement assurée via la presqu'île. © transporturbain

Enfin, pour les bus et trolleybus, le SYTRAL programme 10 axes d'études pour l'amélioration de la circulation des véhicules afin d'augmenter la vitesse commerciale. On notera d'ailleurs que l'essor du vélo apparaît plus harmonieux que dans d'autres grandes villes (Paris et sa banlieue) avec des aménagements plus équilibrés. On notera par exemple sur l'axe de la ligne C4 Jean Macé - Cité internationale que le couloir à contresens existant depuis les années 1970 a été élargi, permettant une vitesse plus élevée. Dans le sens de la circulation, il faut rappeler qu'il y a encore 20 ans, l'artère comptait 3 voies étroites dans le sens montant : il n'en reste qu'une pour la circulation générale sur les avenues de Saxe et Foch, flanquée d'un couloir lui aussi de bonne largeur. Le tout sans toucher aux 2 alignements d'arbres (qui masquent les lignes aériennes). Ces couloirs élargis sont accessibles aux vélos et il semblerait que la cohabitation ne soit pas trop difficile...

Profitons-en pour conclure que notre grand dossier sur les tramways lyonnais a été mis à jour, en particulier notre schéma directeur, afin d'intégrer les nouvelles orientations, quitte à les adapter un peu (c'est encore le moment) et à voir au-delà du seul mandat 2020-2026...

25 septembre 2020

Autobus électriques : à quel prix ? quelle autonomie ?

L'autobus électrique devient de plus en plus présent sur les grands réseaux urbains. Tous les constructeurs ou presque déclinent leurs gammes en incluant une telle version à leur catalogue, maillon de la décarbonation du transport urbain. Ils sont face à deux défis étroitement liés : le prix évidemment, qui reste un facteur de choix important dans les appels d'offres, et l'autonomie des véhicules. C'est un critère technique essentiel : l'autobus électrique à batteries doit être exploité de façon transparente par rapport aux véhicules thermiques. Et cela pose évidemment la question plus vaste de la performance des batteries, de leur nombre et donc de leur coût. La technique évolue vite, mais on peut dégager deux tendances fortes :

  • la charge nocturne au dépôt : le véhicule doit pouvoir assurer l'intégralité de sa journée de service sans rechargement, soit en moyenne 250 km par jour quelles que soient les conditions météorologiques (notamment en hiver) ;
  • la charge en ligne : des bornes de recharge sont installées aux terminus et à certains arrêts intermédiaires, avec donc des véhicules disposant d'une plus faible autonomie (moins de batteries aussi).

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Vu ici à Transport Public Expo 2017, l'autobus E12 de Yutong est le premier véhicule chinois circulant en France : les constructeurs européens et français n'ont pas tardé à réagir mais la percée du constructeur est assez nette et ne se cantonne pas qu'aux modèles urbains. © transporturbain

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Première présentation en France de l'e-Citaro de Mercedes qui semble-t-il se positionne déjà sur une nouvelle génération hautes performances des batteries. © transporturbain

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Dommage que ses perches ne soient pas levées : Heuliez était venu aux journées du GART à Nantes en 2019 avec un trolleybus articulé à recharge en ligne. Un choix intéressant pour optimiser les performances et maîtriser le volume des batteries. © transporturbain

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Bolloré et son Bluebus avait réussi un joli coup en se positionnant très tôt sur le marché, dans un secteur nouveau pour l'industriel, sur la vague des voitures en libre-service... qui n'a pas connu le succès annoncé par son promoteur. © transporturbain

Dans son nouveau dossier, transporturbain fait un tour d'horizon des principaux véhicules commercialisés et déjà présents sur certains réseaux français. En complément, nous vous rappelons nos dossiers sur les différents modèles de trolleybus, car ces véhicules évoluent aussi, dans le sens du véhicule à recharge en ligne, par un équipement partiel des itinéraires en bifilaires, avec un dimensionnement des batteries plus réduit.

6 août 2020

Les trolleybus Van Hool

Reprenons le fil de notre tour d'horizon des constructeurs de trolleybus en Europe, et intéressons-nous cette fois-ci aux productions belges de Van Hool, qui, depuis l'AG280T pour Gand (initialement envisagé pour un marché au Maroc), ont toujours maintenu au catalogue des véhicules électriques avec la gamme A300 puis A330 et désormais avec l'Exquicity, version BHNS. En France, ce véhicule circule à Metz (hybride), Pau (hydrogène), Fort de France (hybride) et Nîmes (hybride gaz), mais pas encore en version trolleybus. Associé à Kiepe et TSA pour la partie électrique, il fait donc partie du paysage européen des trolleybus.

Il était donc logique que transporturbain consacre un dossier (que nous essaierons de compléter car certaines données ne sont pas évidentes à récolter) à ces trolleybus.

9 juin 2020

Grasse : funiculaire d'hier, BHNS de demain ?

Le PLM, le Sud France, 2 lignes de tramways interurbaines vers Cagnes sur mer et Cannes... et même un funiculaire pour compenser la différence d'altitude entre la gare (du PLM) et le centre commerçant de la ville. Grasse a été plutôt bien lotie en matière de transports publics... mais cette abondance fut bien éphémère car en un peu plus de 10 ans, elle perdit la totalité de ces services. Certes, il y a eu des autocars, mais avec l'essor de l'automobile pour tous dans les années 1950, c'est évidemment le transport individuel qui a pallié l'absence de transports en commun performants. Le train n'est revenu qu'en 2005... et on reparla d'un funiculaire... non sans bruits. Projet mal ficelé vaut projet torpillé... et la desserte de la ville, désormais au coeur d'une agglomération d'un peu plus de 100 000 habitants, demeure l'apanage d'autobus au service encore aléatoire. Les correspondances en gare avec les trains pour Cannes et Nice ne sont pas systématiques, alors que la desserte ferroviaire est cadencée à la demi-heure.

Dans cette agglomération à la topographie difficile où 76% des déplacements s'effectuent en voiture, où l'usage du vélo impose une bonne musculature (ou une batterie de bonne puissance), même dans un centre ancien composé de rues étroites, la relance des transports en commun constitue l'un des dossiers importants pour cette nouvelle mandature. Le réseau Sillages doit encore gagner en maturité et en efficacité. Le Plan de Déplacements Urbains envisage (furtivement) 2 lignes de BHNS, centrées sur la gare... mais évoque encore un funiculaire ou un téléphérique aujourd'hui bien improbables...

Notre nouveau dossier vous emmène donc dans la cité de la parfumerie, entre souvenir du funiculaire et enjeux actuels.

 

4 juin 2020

Zurich : conversion de plusieurs lignes au trolleybus

Le trolleybus nouvelle génération, avec batteries d'autonomie rechargées en ligne (In Motion Charging), est en quelque sorte né à Zurich, de travaux universitaires en lien avec Hess, le constructeur des Swisstrolley. Le prototype n°183 a fait ses premiers tests sur les lignes du VBZ et a eu l'occasion de circuler dans d'autres villes.

Une première ligne est désormais équipée de 9 Swisstrolley articulés IMC : la ligne 83,entre Milchbuck et la gare d'Alstetten, abandonnant l'autobus pour le trolleybus... sans tirer de nouvelles lignes aériennes. Les sections non équipées sont évidemment parcourues sur batteries.

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Zurich -  Bucheggplatz - 1er avril 2020 - Une nouvelle ligne équipée en trolleybus, grâce à cette nouvelle série équipée de batteries permettant d'effectuer le parcours Milchbuck - Hardplatz sous les bifilaires existantes, empruntées par les lignes 72 et 33, puis de circuler en mode électrique mais sans fils jusqu'à la gare d'Alstetten. © A. Knoerr

Deux autres lignes devraient suivre dans le même esprit dans les 5 années à venir : 69 Milchbuck - ETH Hönggerberg et 80 Triemlispital - Oerlikon. Le réseau passerait donc à 8 lignes, mais le potentiel de développement par la technologie IMC est évidemment assez conséquent sur ce réseau.

Nous y reviendrons prochainement dans la suite de notre révision du dossier sur les transports urbains zurichois avec une page consacrée au réseau de trolleybus.

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