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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains

Tramlink et Tina : Stadler élargit sa gamme de tramways

Le développement du constructeur suisse Stadler a provoqué un certain foisonnement des plateformes de tramways, autour du Tango, pur produit maison.

Tramlink : une croissance externe en voie de réussite ?

Développé par ABB avant d’être repris par ADTranz, le Variobahn a logiquement intégré le catalogue de Bombardier lorsque celui-ci a s’est emparé de celui qui le commercialisait alors, tout comme l’Incentro. En 2001, la plateforme a finalement été cédée : Bombardier souhaitait se concentrer sur la gamme Cityrunner – rebaptisée Flexity Outlook – et passer sous la toise de la réglementation européenne pour éviter un possible abus de position dominante sur le marché allemand notamment.

En conséquence, Stadler fit l’acquisition du Variobahn pour élargir son offre, sachant que le Tango rencontrait un succès limité compte tenu de sa conception entraînant de multiples escaliers intérieurs.

Par la suite, Stadler a engagé une politique de développement de son envergure européenne avec le rachat en 2016 des activités de matériel roulant de Vossloh Espagne : l’industriel multi-activités voulait se recentrer sur les activités d’infrastructures ferroviaires. Le constructeur suisse a donc récupéré des produits de conception récente : Tramlink pour les réseaux urbains et Citylink pour les dessertes suburbaines pouvant être interconnectées à un réseau ferroviaire.

Depuis que le Tramlink a été naturalisé suisse, il commence à engranger quelques notables succès, en Suisse, en Allemagne, en Autriche mais aussi en Italie, à Milan, où une version du Tramlink doit succéder d’abord à la série articulée 4700, puis aux Peter Witt. Au total, 243 rames ont déjà été commandées et le cumul des options atteint 131 unités.

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La conception des Tramlink est assez conventionnelle, avec des longueurs comprises entre 30 et 45 m, un gabarit pouvant varier de 2,30 m à 2,65 m, une capacité à franchir les courbes serrées des réseaux anciens (16,5 m à Berne) et une puissance de 200 ou 210 kW par bogie moteur. Tout en restant un tram, il fait preuve d'une certaine souplesse quant à son alimentation pouvant être même bitension (en courant continu quand même).

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Neuhub - 12 mars 2016 - Tramway des champs pour ce Tramlink circulant en Autriche sur la Traunseebahn au nord de Gmunden. La configuration des portes (2 simples et 2 doubles) maximise la capacité assise pour cette ligne dont la composante urbaine se limite à la liaison entre la gare et le centre de Gmunden. © P. Köck

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Erfurt - Am Urbicher Kreuz - 30 mai 2021 - Course d'essai pour le premier Tramlink de la capitale du Land de Thuringe, ici sur la section terminale de la ligne 3. © S. Knebel

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Serroca - 10 août 2022 - Après l'intérim assuré par les automotrices Mandarines venues du RBS, la desserte Lugano - Ponte Tresa est reprise par des 9 rames Tramlink type Be 6/8 alimentées en 1200 V. Elles sont équipées de comble-lacunes mais ce cliché montre un espace très limité entre la rame et le quai, même en courbe. © A. Knoerr

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Bad Bubendorf - 16 août 2022 - Le nouveau visage de la ligne de Waldenburg, complètement transformée pour accueillir des tramways à voie métrique, commandés en pool avec ceux du Limmattalbahn. © A. Knoerr

Ce produit devra être observé dans les années à venir car il semble sur une pente ascendante, allant manifestement concurrencer Siemens, dont l'Avenio semble peiner à décoller, et les produits ex-Bombardier, un peu comme CAF avec l’Urbos, même si Alstom a engagé aussi une politique plus conquérante sur le marché germanophone, à commencer par l’Allemagne avec une nouvelle offre, toujours sous l'appellation Citadis.

Tina : continuer à se distinguer de la concurrence européenne

Stadler a développé également une nouvelle plateforme baptisée Tina, qui commence elle aussi à engranger les succès. Elle se distingue par son extrême flexibilité aux contraintes de longueur des réseaux. Si la version bâloise est très conventionnelle, à 7 caisses sur 45,5 m, le matériel destiné à Rostock comprend 3 caisses dont 2 à 2 bogies. Ceux de Darmstadt comprend 5 caisses dont 3 longues à 2 bogies et 2 micro-caisses suspendues ne comprenant qu’une double porte, ce qui semble-t-il constitue une première sur le marché européen.

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Sur ces deux mises en perspective des futures rames Tina de Bâle (en haut) et de Darmstadt (ci-dessus), on note la grande diversité des modules constituant les rames : à Bâle, les caisses longues auront 2 portes mais un seul bogie, alors qu'à Darmstadt, elles en auront deux et encadreront des mini-liaisons avec une porte. (documents Stadler)

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