Pour un retour du trolleybus en France
Alors que le verdissement des déplacements est devenu un sujet de premier plan, il n'est pas inutile de rappeler que les transports en commun dont intrinsèquement un levier d'efficacité énergétique par rapport au transport individuel en automobile ou en deux-roues motorisés.
En 2020, la France ne compte que 4 réseaux de trolleybus : Lyon, Saint Etienne, Limoges et Nancy. Dans cette dernière agglomération, il s'agit d'un modèle bien particulier, le TVR, en voie de disparition au profit d'un vrai tramway.
A l'heure où les réseaux urbains - et les industriels - cherchent à affranchir les autobus de carburants d'origine fossile, le trolleybus, solution fiable, éprouvée et non tributaire de systèmes propres à chaque constructeur, aurait toute sa place à jouer face aux autobus électriques à batteries, dont le développement reste modeste compte tenu des coûts d'acquisition et de problématiques économiques autour de l'organisation du service et de leur autonomie.
Le trolleybus a lui aussi progressé et la nouvelle génération apparaît prometteuse : le recours à des batteries, en nombre réduit, lui permet de ne plus être exclusivement tributaire des lignes aériennes et peut simplifier l'équipement des parcours en se contentant de sections ordinaires. Le trolleybus redevient donc dans la course, lui qu'on croyait - sauf à transporturbain - condamné à disparaître face aux bus à batteries.
Cette série de dossiers s'intéresse dans un premier temps à ces villes qui ont déjà eu des trolleybus, mais qui les ont supprimés pour des raisons assez variées, mais généralement pour éviter de modifier les installations électriques, acquérir du matériel construit hors de France ou par manque de sens de l'intérêt général.
- Marseille où il a été supprimé pour « rendre le ciel bleu » à la population
- Grenoble où un imbroglio politico-juridique a fait capoter la commande de nouveaux véhicules
- Le Havre où sa disparition remonte à 1970... mais qui pourrait constituer un bon cas d'école pour une réimplantation dans les années à venir
- Rouen, qui fut quand même la première ville à exploiter des trolleybus modernes en France
- Nice, où sa disparition remonte aussi à 1970