GART 2021 : le transport public après la pandémie
Renouant avec la forme classique couplant congrès et salon, à Toulouse, les Rencontres Nationales du Transport Public organisées par le GART ont été principalement l'occasion d'évoquer le financement des transports en commun. Manifestement, le gouvernement ne reprend pas les conclusions du rapport de Philippe Duron sur ce dossier, posant la question de la soutenabilité d'une faible contribution des usagers d'une part et proposant notamment de conditionner le soutien de l'Etat aux projets à un taux plancher de couverture par les utilisateurs, et mettant l'Etat également devant ses responsabilités pour accompagner toutes - sans exception - les autorités organisatrices dans la remise à flot de leurs comptes après la crise sanitaire. Il n'est d'ailleurs pas surprenant que, 3 jours plus tard, à Montpellier au Congrès de Régions de France, la sélectivité de l'Etat dans son « quoi qu’il en coûte » ait été une nouvelle fois déplorée : le temps est toujours à l'orage entre l'Etat et les Régions... et les effets d'annonce sur quelques projets phares ne semble pas suffire à créer une relation de confiance.
De son côté, avant de filer à Montpellier, la présidente de la Région Occitanie en a profité pour rappeler son engagement, concrétisé dans la foulée, à hauteur de 800 M€ pour le financement du renouvellement et de la modernisation du réseau ferroviaire : l'appel du pied effectué l'année dernière auprès de l'Etat n'a pas reçu de réponse (quelle surprise !).
Quant au salon, pas de grandes nouveautés dans l'industrie du transport public : les constructeurs d'autobus mettent en avant leurs modèles électriques et au gaz. Seule l'association toulousaine de préservation de véhicules anciens (l'ASPTUIT) osait afficher des véhicules au gasoil avec un Renault PR100 et un Saviem SC10 (en très bel état au demeurant).
L'Association pour la Sauvegarde du Patrimoine des Transports Urbains et Interurbains Toulousains avait amené à l'entrée du parc des expositions des véhicules faisant le contraste avec ceux exposés à l'intérieur : un Saviem SC10U à plateforme arrière ouverte (grand format à Toulouse avec porte arrière donnant directement sur l'espace ouvert) et un Renault PR100MI. © transporturbain
Tous électriques : le Scania Citywide, le Volvo 7900, le MAN Lion's City et le Mercedes e-Citaro sont ici représentés. De son côté Iveco faisait plus classique en misant sur le biogaz. En revanche, pas de trolleybus... © transporturbain
Bolloré présentait la version microbus de gamme avec un véhicule de 6 mètres de long seulement destiné à de petites navettes d'intérêt très local. © transporturbain
Régional de l'étape, Safra exposait une fois de plus son étrange Businova muni d'une pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène. L'accessibilité de ce véhicule est déroutante avec une partie arrière surélevée, à rebours des autres véhicules du marché européen. © transporturbain