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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
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25 janvier 2020

Lyon commande des Swisstrolley

Il en était question pendant l'inauguration du tramway T6 : le marché destiné à l'équipement de la ligne C13 Grange Blanche - Montessuy en trolleybus articulés avec batteries à recharge dynamique (IMC) a donc été finalement attribué à Hess avec son Swisstrolley mais Iveco Bus avait engagé un recours contre ce choix, retardant l'officialisation du marché.

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Berne - Bubenbergplatz - 7 décembre 2019 - Pour illustrer cet article, il nous fallait un Swisstrolley de dernière génération, en version 18 mètres et de préférence avec une livrée rouge, couleur du réseau lyonnais. Donc le réseau de Berne s'est rapidement imposé... © A. Knoerr

La formulation de l'avis comprend le chapitre suivant (chapitre II.2.4) :

« Il s'agit d'un accord-cadre conclu avec un opérateur économique et exécuté au fur et à mesure de l'émission de bons de commande en application des articles 78 et 80 du décret n°2016-360 du 25/03/2016. Il est conclu pour une durée de 8 ans à compter de sa date de notification avec un minimum en quantité de 18 trolleybus y compris tous les systèmes de transport associés et sans maximum pour toute sa durée. L'estimation en quantité des commandes sur toute la durée de l'accord-cadre est de 20 trolleybus y compris tous les systèmes de transport associés. »

La dernière phrase nous pose question : est-ce que le nombre maximal de véhicules de cet accord-cadre est de 20 véhicules ou faut-il comprendre que chaque commande dans cet accord-cadre porte sur 18 à 20 véhicules ? Il serait logique et donc souhaitable que ce soit la seconde alternative pour couvrir les besoins en trolleybus articulés du programme du SYTRAL : les lignes C5 Cordeliers - Vancia et C25 Part-Dieu - Saint Priest sont également concernées dans les 5 ans à venir. En outre, d'après nos informations, les lignes C6 Part-Dieu - Vaise - Le Perollier et C11 Saxe-Gambetta - Laurent Bonnevay pourraient elles aussi recevoir des trolleybus articulés. Question subsidiaire : quel avenir pour les Cristalis ce C13 et donc potentiellement de C11 ?

Il faudra aussi que le SYTRAL lance l'appel d'offres pour les lignes prévues en trolleybus standards : 19 Hôtel de Ville - Le Perollier, 25 Part-Dieu - Bron Sept Chemins et 38 Part-Dieu - Caluire Bascule, encore que pour la ligne 25, l'équipement en articulés, couplé à une augmentation sérieuse de l'offre (massacrée par la refonte Atoubus en 2011) pourrait préfigurer une ligne structurante prévue dans le nouveau PDU. Faut-il comprendre qu'il va falloir laisser passer les élections municipales pour concrétiser cette nouvelle étape de développement des trolleybus lyonnais ? Le calendrier annoncé sera donc passablement décalé d'au moins 18 mois du fait de cette étrange stratégie.

Enfin, il faudra statuer sur le devenir des NMT222 de la ligne S6, puisque les surprenantes tergiversations du SYTRAL n'écartent pas l'hypothèse d'un démantèlement de la ligne aérienne au profit de bus électriques : un véritable non-sens !

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11 octobre 2019

Congrès du GART 2019 : de l'électricité - statique - dans l'air

Si vous n'avez pas eu le temps d'aller aux Rencontres Nationales du Transport Public à Nantes, c'est-à-dire au Congrès du GART, transporturbain est là. Résumé en images du salon et de l'exposition : un contexte très électrique, tant par l'évolution de la motorisation des véhicules exposés - il y avait même un trolleybus - que par des divergences croissantes entre les collectivités locales et l'Etat, pratiquant une politique de statu quo de plus en plus flagrante dans les faits, de plus en plus orthogonaux avec les discours sur le verdissement de la politique du gouvernement. Les crispations étaient en tous points symétriques à Bordeaux (au congrès de Régions de France) à propos de la politique ferroviaire.

On notera quand même une divergence au sein des collectivités locales sur un sujet qui s'invite de plus en plus dans les discussions, surtout à l'approche des élections municipales, autour de la gratuité des transports en commun, considérée comme une impasse, tant par le GART que l'UTP mais aussi la FNAUT.

Retour sur ce salon dans ce dossier de transporturbain.

10 septembre 2019

Lyon : surprenantes hésitations autour des trolleybus

Continuons une petite série d'articles sur l'actualité lyonnaise...

Il y a un an, l’heure était à l’optimisme. Le SYTRAL annonçait un plan d’équipement de 6 lignes en trolleybus et lançait un appel d’offres pour l’acquisition de 20 véhicules articulés pour la ligne C13, munis de batteries d’autonomie pour composer avec les travaux durables de réaménagement autour de la gare de la Part-Dieu.

Alors, où en est-on aujourd’hui dans la capitale des trolleybus ? Un certain doute semble s'installer… que transporturbain essaie de déchiffrer.

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Lyon - Rue de la République - 5 septembre 2019 - Tandis qu'un ETB12 de la ligne C13 s'engage sur la rue de l'Arbre Sec pour le terminus de la partie nord de la ligne, toujours exploitée en trolleybus, un de ses semblables sur la ligne C14 approche de l'arrêt Hôtel de Ville en dépassant un Urbanway de la ligne 19 qui devrait être prochainement électrifiée... à condition de passer commande de nouveaux véhicules ! © transporturbain

Trolleybus In Motion Charging : toujours pas de commande

L’appel d’offres pour la fourniture de 20 trolleybus articulés pour C13 a été déclaré infructueux. C’est étonnant puisque le marché propose plusieurs produits : le Swisstrolley de Hess, le Trollino de Solaris, l’Exquicity de Van Hool et même le Crealis d’Iveco Bus donnent donc du choix aux exploitants. Un second marché a été lancé, mais en attendant, le processus est parti pour prendre un an de retard. De même, on attend toujours le lancement du marché pour les autres lignes concernées (C5, C6, C25, 19, 25, 38), dont l'équipement est prévu entre 2021 et 2025. Bref, on attend la concrétisation des annonces de l'été dernier... alors qu'à Saint Etienne, qui a annoncé une commande de 25 véhicules également à l'été 2018, les livraisons vont débuter dans l'automne.

NMT222 : vers une réforme prématurée ?

Ils ont 20 ans et ont bénéficié de la remise à niveau de leurs aménagements intérieurs. Les trolleybus NMT222 à gabarit réduit de la ligne 6 (aujourd’hui S6) sont donc encore fringants. L’année dernière, le SYTRAL avait engagé un appel d’offres pour une rénovation technique destinée à prolonger leur carrière d’au moins 15 ans, ce qui semble complètement à leur porter (les VBH85 ont bien tenu pendant 36 ans !) en visant un coût d’opération de 200 000 € par véhicule.

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Lyon - Place Colbert - 13 avril 2013 - Les NMT222 sont des trolleybus conçus sur mesure pour la ligne 6 sur les pentes de la Croix-Rousse. Arrivés en 2000, leur bon état devrait leur valoir en principe une prolongation de carrière au moins à 30 ans. Mais manifestement, on frise le déperchage industriel. Ce serait franchement dommage... et incompréhensible ! © transporturbain

Mais l’appel d’offres a été lui aussi déclaré infructueux : il semblerait qu’au-delà du cahier des charges, le SYTRAL ait un peu abusé des demandes officieuses dans le processus de dialogue compétitif avec les candidats qui, manifestement, ne se sont pas laissés faire. Résultat, le SYTRAL a lancé un nouvel appel d’offre pour la fourniture de 4 (et non plus 7) trolleybus à gabarit réduit… dont l’issue s’annonce assez incertaine, même si on peut imaginer que Solaris puisse éventuellement répondre avec une déclinaison 8,9 m de son Urbino, qui existe en version électrique (à batteries) et pourrait donc être doté de perches…

Sur cette ligne, l’hypothèse de midibus électriques sur batteries ne semble pas à écarter. Mais on sait que l’histoire de la ligne 6 est faite de rebondissements, comme celui qui avait failli aboutir à une exploitation par autobus Diesel au début des années 1980, qui se solda par la rénovation intégrale de 7 VBH85 (qui ont duré 16 ans de plus !) et à la fin des années 1990, avec en conclusion l'acquistion des NMT222 construits sur-mesure ! Néanmoins, abandonner le trolleybus sur la ligne 6 serait un symbole pour le moins déplacé au moment où on devrait chercher à réduire la dépendance à des éléments énergétiques importés : remplacer les énergies fossiles par les terres rares, importées donc objets de spéculation financière mondiale.

Cristalis : même issue ?

Du fait des importants travaux pour le site propre de C3 et les transformations du quartier de la Part-Dieu, de nombreux Cristalis se sont trouvés sans usage, car leur groupe d’autonomie s’est révélé très fragile, ne permettant pas de longues et répétées séquences hors réseau. La rénovation mi-vie des premiers exemplaires arrivés en 2000 a alors été engagée, mais aujourd’hui, la durée de vie résiduelle de ces véhicules est estimée par le SYTRAL à 5 ans, ce qui est très peu pour des véhicules traités en 2018-2019. On rappellera que le même raisonnement avait été tenu au milieu des années 1990 avec les ER100, dont les rénovations ont cependant prolongé le service de ces trolleybus bien au-delà de ce qui était initialement envisagé.

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Lyon - Place de la Comédie - 13 décembre 2000 - Le premier Cristalis lyonnais exposé devant l'hôtel de ville : c'était il y a déjà 19 ans. Depuis, le parc a bénéficié d'une rénovation mais il semblerait que l'option d'une réforme à 25 ans soit sérieusement étudiée. On aperçoit sur ce cliché, devant le nouveau trolleybus, Christian Philip, qui était alors président du SYTRAL et qui a porté non seulement le renouvellement des trolleybus mais aussi et évidemment le retour du tramway dans l'agglomération : nous l'en remercions vivement ! © transporturbain

Remplacer à 25 ans des Cristalis dont la constitution semble pouvoir les emmener à 30 ans ne serait envisageable que dans une évaluation économique complète prenant en compte :

  • les effets d'un appel d'offres massif emportant le renouvellement du parc et les besoins liés à l'électrification de nouvelles lignes, avec une réduction du coût unitaire des véhicules,
  • la comparaison des coûts de maintenance entre les Cristalis et les nouvelles générations de trolleybus,
  • les effets de l'homogénéisation du parc par rapport à un scénario lissant un peu plus les investissements,
  • la valeur résiduelle nette du parc existant.

L'opération pourrait éventuellement devenir intéressante si cette valeur résiduelle était inférieure à la somme des effets des trois premiers points ci-dessus.

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Caluire - Place Foch - 13 avril 2013 - C'est vrai, les Cristalis ont été acquis au prix fort, et sont assez coûteux en maintenance. Ils sont aussi déségréables pour les oreilles des voyageurs avec un niveau sonore élevé. Les réformer d'ici 2025 serait tout de même économiquement surprenant... à moins de construire un projet industriel permettant de neutraliser la perte de valeur d'un renouvellement anticipé. © transporturbain

Une prémière évaluation des besoins pourrait amener à un marché d'environ 170 véhicules dans une tranche ferme qui remplacerait les Cristalis et assurerait l'équipement des lignes C5, C6, C25, 19, 25 et 38 prévu d'ici 2025. Il faut aussi noter que, d'après nos informations, le SYTRAL envisagerait d'augmenter encore l'usage de véhicules articulés, qui feraient leur apparition sur la ligne C6 Part-Dieu - Ecully Le Perollier et sur la ligne C11 Saxe-Gambetta - Laurent Bonnevay. Par conséquent, la répartition entre véhicules de 12 et de 18 mètres pourrait fluctuer, avec une tendance favorable aux véhicules articulés.

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Villeurbanne - Place Grandclément - 5 septembre 2019 - Retour des trolleybus sur C3 après l'achèvement des travaux du site propre mais aussi sur C11 : cette ligne réduite au parcours Saxe-Gambetta - Laurent Bonnevay pourrait être exploitée par trolleybus articulés pour répondre à l'augmentation du trafic... et compenser l'érosion régulière de l'offre depuis 1991. © transporturbain

Il faudrait également dimensionner une tranche conditionnelle pour d'autres développements : notre schéma directeur pour les trolleybus lyonnais donne quelques idées en ce sens.

Cependant, le morcellement qui se profile pour l'instant, avec un appel d'offres pour 20 trolleybus d'abord et un second pour les 6 premières conversions, indique que le SYTRAL ne s'engage pas pour l'instant dans cette direction. A force de louvoyer de part et d'autre des bifilaires, on risque le déperchage !

4 septembre 2019

Nantes : premières démonstrations pour le e-busway

E-busway, c’est le nouveau nom donné à la deuxième génération du BHNS nantais entre la cathédrale et le porte de Vertou. Les LighTram acquis auprès de Hess sont en essai sur la ligne 4 et l’un d’eux prend des voyageurs à son bord pour mesurer les réactions du public à ces bus électriques bi-articulés, une première en France pour ce modèle. A ce jour, seule l'agglomération de Metz exploite des bus bi-articulés, mais hybrides, pour Mettis.

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Blanc étincelant (qui promet d'être difficile à photographier) pour la nouvelle génération du Busway nantais : plus capacitaire et électrique, avec ces imposants véhicules venus de Suisse, disposant d'un système de recharge intermédiaire. On se rapproche petit à petit du tramway car la croissance du trafic ne se dément pas sur cette ligne. En arrière-plan, un Citaro G d'origine sur cette ligne, qui vont connaître une seconde carrière sur la ligne 5, elle aussi labellisée Busway. (cliché Nantes Métropole)

Outre la capacité accrue, les voyageurs apprécient la décoration plus claire, les 5 portes dont 4 doubles... mais semblent etonnés par le niveau sonore du véhicule : en dépit de la trace sonore très faible de la motorisation, restent les bruits de roulement des pneus sur le bitume. Les habitués des trolleybus le savent bien...

En revanche, les voyageurs notent l´absence de climatisation... mais l’exploitant ne manque pas de rappeler qu’avec un véhicule électrique sur batteries rechargées aux terminus et à 2 stations intermédiaires, les équipements auxiliaires doivent être rigoureusement sélectionnés au regard de leur impact sur l’autonomie du vehicule. Qui plus est, avec en moyenne une alternance entre une minute de roulage et 20 à 30 secondes d’arrêt portes ouvertes, l´effet réel est assez limité (sauf sur la sollicitation des batteries). Les véhicules similaires en service à Genève et Berne sont climatisés mais il s'agit de bus articulés de 18 m et non de 24 m, ce qui peut être un début d'explication...

D’ailleurs, les constructeurs planchent sur ce sujet de dimensionnement et de consommation des auxiliaires sur les bus électriques sur batteries exclusivement. Le sujet n’est pas mis de côté pour les nouveaux trolleybus à recharge en ligne, mais il peut sembler un peu moins dimensionnant, du moins pour un usage relativement limité en autonomie. 

25 juin 2019

Lyon : l'avenir des trolleybus sur le 6 en question

Alors qu'on attend toujours l'attribution du marché de 20 trolleybus articulés à recharge dynamique (In Motion Charging) pour équiper la ligne C13 Grange Blanche - Montessuy et augmenter sa capacité de transport, le SYTRAL lance un appel d'offres pour la fourniture de 5 trolleybus à gabarit réduit pour renouveler le parc des NMT222 équipant une ligne particulière du réseau lyonnais : le 6, aujourd'hui appelé S6, sur le parcours Hôtel de Ville - Place Croix Rousse par les petites rues de la colline des canuts.

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Lyon - Place Bellevue - 13 avril 2013 - Depuis 2000, les NMT222 assurent brillamment le service du 6. Ils ont été les premiers trolleybus modernes commandés à Lyon à la fin des années 1990, devançant les Cristalis. © transporturbain

Actuellement, le parc dédié à cette ligne comprend 7 véhicules mis en service en 2000. Un premier appel d'offres avait été lancé pour rénover 5 de ces véhicules et a été déclaré infructueux, amenant le SYTRAL à lancer une seconde procédure pour renouveler le parc... mais toujours en commandant 5 véhicules, sachant que le service en nécessite 4.

Il est tout de même assez étonnant que le projet de rénovation n'ait pas connu de suite car ces véhicules, construits par Hess avec MAN et Kiepe, pourraient encore continuer leur service et Kiepe est un spécialiste des équipements électriques pour trolleybus.

En outre, limiter le marché à 5 véhicules pose la question de la couverture réelle de l'exploitation, ne laissant qu'un seul trolleybus en  réserve pour la maintenance courante et les réparations accidentelles. Accessoirement, la piste d'un prolongement de la ligne sur le plateau croix-roussien, souvent évoquée avant l'opération Atoubus, serait un peu plus écartée encore.

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6 décembre 2018

Nantes : bientôt le nouveau Busway

Pour faire face à la saturation de la ligne 4, appelée Busway, entre la cathédrale de Nantes et le terminus de la porte de Vertou, la métropole nantaise a décidé de passer du bus articulé de 18 m et 110 places au bus bi-articulé de 24 m et 150 places... en ajoutant un volet supplémentaire : la traction électrique. Ces véhicules fournis par Hess avec une chaîne de traction conçue par ABB, dérivés du Swisstrolley, sont donc munis de batteries qui seront rechargées au dépôt, aux terminus et à certains arrêts par un dispositif de biberonnage rapide. Bref, Nantes adopte pour sa première ligne de BHNS le projet TOSA exploité à Genève sur la ligne 23.

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Présentation du e-Busway devant le château de la duchesse Anne. (cliché Nantes Métropole)

Le premier des 22 e-Busway est arrivé à Nantes. La mise en service de la flotte aura lieu au premier trimestre 2019. Les actuels autobus articulés fonctionnant au GNV seront ainsi remplacés après 12 années de service intensif sur une ligne dont la fréquentation a largement dépassé les prévisions avec près de 40 000 voyageurs par jour sur un parcours de seulement 7 km.

23 octobre 2017

Swisstrolley : dossier mis à jour

L'électricité est assurément l'avenir de l'autobus, reste à savoir comment. Les industriels rivalisent de solutions pour concevoir des chaines de traction capables d'assurer une autonomie comparable à celle des autobus thermiques. La question des batteries est centrale, tout comme celle de leur rechargement. Dans les allées de Busworld à Courtrai, le bus électrique était quasiment incontournable sur tous les stands, faisant même son apparition dans le domaine de l'autocar, où toutefois les moteurs GNV font une progression spectaculaire faute d'autonomie suffisante en électricité pour couvrir tous les besoins

On croyait le trolleybus rangé sur les étagères de l'histoire. Cependant, la question de l'autonomie des autobus électriques, du coût de possession d'une technologie à batteries et le risque de dépendance à une technologie de captage (ce qu'on appellera non sans malice l'effet Translohr) peuvent remettre en lumière le trolleybus.

Hess et son Swisstrolley apparaissent en pointe sur le sujet, notamment par des partenariats de recherche avec des industriels électriciens et des universités. C'est l'occasion pour transporturbain de mettre à jour le dossier consacré à ce trolleybus et à ses évolutions, TOSA, le projet d'ABB qui sera mis en service à Genève dans les prochains mois, et au Swisstrolley Plus qui nous semble particulièrement porteur d'avenir par son interface totalement standardisé et éprouvé.

5 juillet 2017

Nantes : le Busway roulera suisse

Victime de son succès, le Busway recevra l'année prochaîne ses nouveaux autobus plus capacitaires : 20 LighTram électriques bi-articulés, longs de 24 m et offrant 150 places, remplaceront les Citaro G fonctionnant au GNV. La capacité sera ainsu accrue d'un tiers.

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Nantes - Place Foch - 24 novembre 2009 - Le Light Tram de Hess était déjà venu en essais en 2009 sur la ligne 4. Il sera donc engagé dès l'année prochaine pour augmenter la capacité de transport de cette ligne saturée. © S. Coïc

Ces autobus seront munis d'un dispositif de rechargement aux terminus et en ligne afin de limiter l'encombrement et le poids des batteries.

Cout de l'investissement : 43,2 M€ soit le prix d'un tramway classique de 32 m offrant 220 places... Mais cette enveloppe intègre aussi le cout des installations de rechargement des batteries. 

 

20 janvier 2017

Suisse : un nouveau Swisstrolley à l'essai

Alors qu'en France, on évoque des "trams sans rails et sans fils", on promeut le bus électrique complètement autonome, en Suisse, on est beaucoup plus classique mais peut être aussi plus pragmatique et potentiellement plus efficace.

On connaissait déjà TOSA, expérimenté à Genève et qui va connaître sa première application commerciale sur ce réseau : un bus électrique à biberonnage en station, avec une autonomie complète d'environ 1200 m, développé par ABB et Hess. Un moyen de développer une solution de transport urbain électrique tout en d'affranchissant de lignes aériennes continues sur l'ensemble du parcours.

Cependant, Hess vient de présenter Swisstrolley Plus, capable de circuler hors lignes aériennes sur 30 km grâce à des batteries de grande capacité. Le véhicule conserve ses deux perches, pour utiliser les installations existantes, mais potentiellement, il n'a besoin de se recharger qu'au terminus. En conservant un système de captage compatible avec les équipements déjà présents, le Swisstrolley Plus constituerait une évolution "dans la continuité" du trolleybus, intéressant les réseaux déjà équipés.

L'autonomie annoncée de 30 km n'a rien de comparable aux 250 km promis pour les autobus électriques, mais au prix de batteries nombreuses, lourdes et au cycle de vie court. Le principe de recharge ponctuelle permet de diminuer l'encombrement et le poids des batteries donc d'améliorer le ratio poids / puissance. De quoi peut-être redonner un peu d'espoir aux amateurs de perches et de bifilaires, tout en conservant des principes largement connus et éprouvés depuis au moins 80 ans...

11 janvier 2017

Un livre sur les trolleybus français

Au début des années 1980, René Courant et Pascal Béjui publiaient, aux Presses et Editions Ferroviaires, un ouvrage intitulé Les trolleybus français, en trois volets : la technique, les véhicules, les réseaux. Désormais daté et assez généraliste, un nouvel ouvrage était devenu nécessaire. Georges Muller, qui fut entre autres le père technique du tramway de Strasbourg, s'y était attelé.

Les trolleybus français en France et dans le monde (1900-2016) constitue la somme de 40 années de recherche sur ce mode de transport et les réseaux qui l'ont connu. L'ouvrage a été terminé juste avant la disparition en décembre dernier de son auteur.

L’ouvrage paraîtra le 14 avril 2017. Il est en souscription jusqu’au 28 février 2017 au prix promotionnel de 50 € port compris, auprès de Maquetrén - Apartado de correos 35102 - E-28080 Madrid, ou par e-mail (pedidos@maquetren.net). Le prix de l’ouvrage passera ensuite à 55 €.

A mettre absolument dans vos bibliothèques !

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