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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
bus electrique
17 avril 2018

Saint Etienne : essai d'un nouveau trolleybus

Il ne reste que 11 trolleybus en circulation à Saint Etienne, des Cristalis ETB12, à la fiabilité plus que moyenne, et en nombre insuffisant pour assurer la totalité de la ligne M3. Nous vous avions précédemment annoncé le lancement d'une étude de la métropole pour la relance du trolleybus sur un réseau qui fut jadis assez exemplaire en la matière.

Le 19 avril, un trolleybus articulé Solaris Trollino 18 à batteries d'Esslingen sera présenté aux élus stéphanois et, d'après nos informations, à des représentants d'autres agglomérations françaises : une démonstration sera réalisée sur le réseau. Le bus électrique à batteries n'étant pas avare d'inconvénients (masse, autonomie, coût, recyclabilité, interopérabilité), le trolleybus pourrait connaître un retour en grâce. Evidemment, d'abord dans les villes déjà équipées de lignes aériennes, avec un large effet de diffusion via les troncs communs, mais aussi pour des réseaux urbains non équipés, justement pour modérer l'investissement en installations fixes et esquiver les débats esthétiques notamment dans les quartiers centraux. Le Trollino 18 IMC (in-motion charging), doté d'une chaîne de traction Kiepe, dispose de 320 kW lorsqu'il circule perche aux fils et de 240 kW en autonomie. Il se recharge en ligne (lorsqu'il circule perche aux fils) et aux terminus.

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Esslingen - Neckarstrasse - 19 octobre 2016 - Emperchage d'un Solaris Trollino 18 reprenant le fil aérien. L'interface entre le véhicule et le réseau électrique est tout ce qu'il y a de plus conventionnel, ce qui facilite la gestion de parc, la transition entre les modes d'exploitation. L'autonomie procurée est d'une trentaine de kilomètres si on en juge par les différentes expériences en cours en Europe. © J. Lehrmann

Puisse cet essai donner quelques idées !

PS : cet essai a été reporté à une date ultérieure... On suit l'affaire !

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6 février 2018

Bruxelles : nouvelles commandes massives de tram et bus

Tramway : la STIB fait toujours confiance à Bombardier

Sans réelle surprise, le marché-cadre portant sur 170 tramways Flexity, dont 60 en tranche ferme, a été attribué par la STIB à Bombardier, qui avait déja fourni 220 rames de 32 et 43 m. Mêmes variantes de longueur pour ce nouveau marché. Ces rames sont destinés au remplacement des PCC doubles (série 7700) et triples (série 7900) et à couvrir les besoins générés par les futures extensions du réseau. D'après la revue Tram 2000, il est probable que les 7900 soient réformées avant les 7700, bien que ces dernières soient plus anciennes, mais la rénovation des 7900 a été plus légère. Au total, les PCC auront donc circulé à Bruxelles pendant près de 70 ans. La STIB et le MTUB (ainsi que transporturbain) avaient célébré leurs 60 ans.

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Bruxelles-Etterbeek - Avenue Victor Jacobs - 1er mai 2014 - Une PCC triple, série 7900, sur la ligne 81 qui compte parmi leurs terrains de prédilection, dont elles sont progressivement chassées par des 3000 (Flexity 32 m). © transporturbain

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Bruxelles - Rue Royale - 11 mai 2009 - Journée sans voiture qui facilite bien le travail du photographe qui peut s'en donner à coeur joie avec cette perspective sur l'église Sainte Marie. La 7702, deuxième de la série livrée à partir de 1967, est ici vue alors qu'elle assurait un service sur la ligne 92 aujourd'hui confié à des 3000. Cette série devrait refermer près de 70 ans d'exploitation commerciale des PCC à Bruxelles sous leurs diverses formes. © transporturbain

Bus : un engagement tardif sur l'hybride, livraisons et commandes de bus électriques

Après plusieurs essais d'autobus hybrides avec des véhicules d'Iveco, Volvo et Solaris, la STIB a décidé de lancer un appel d'offres pour la fourniture de 235 véhicules. Il est assez étonnant de constater le décalage avec lequel le réseau de la capitale belge s'engage dans cette voie alors que les deux autres opérateurs De Lijn et TEC ont déjà reçu de nombreux véhicules (fournis par Volvo, Solaris, VDL notamment), et alors même que plusieurs réseaux européens semblent perplexes quant à la viabilité technico-économique de cette solution (Paris, Lyon par exemple, sans compter les villes suisses).

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Urbanway (Iveco), Urbino (Solaris) et 7900 (Volvo) : trois modèles d'autobus hybrides ont été essayés en 2017 sur le réseau bruxellois. Qui sera lauréat de l'appel d'offres lancé par la STIB ? (cliché STIB)

En revanche, la STIB recevra prochainement 7 midibus électriques fournis par Solaris, issus de la gamme Urbino, pour assurer une navette dans l'hypercentre, lié à la piétonnisation partielle du centre historique. Parallèlement, 5 autobus standards Bluebus vont être testés grandeur nature sur une ligne de proche banlieue. Urbino et Bluebus ont été retenus dans la version à charge nocturne uniquement.

Enfin, 25 autobus articulés ont été commandés à Solaris, avec l'Urbino 18 avec charge nocturne et aux terminus, à l'aide d'un pantographe venant au contact d'une borne de recharge.

Bref, avec le lancement du projet M7 pour le métro, l'ensemble des modes de transports urbains bruxellois est donc concerné par ces investissements massifs sur le matériel roulant.

15 novembre 2017

Iveco Bus mise sur le trolleybus

Certes, la tendance est au bus électrique avec des batteries. Le mouvement prend de plus en plus d'ampleur et l'ensemble des constructeurs ont présenté des modèles électriques au dernier Busworld de Courtrai. Les européens s'inquiètent de la percée des constructeurs chinois qui produisent déjà plus de 170 000 autobus à batteries par an.

Or l'autonomie reste un sujet épineux. Elle est annoncée entre 200 et 300 km pour des véhicules à batteries de longue durée avec rechargement au dépôt. Ces véhicules doivent donc embarquer de lourds équipements pour assurer une journée de service, ce qui pénalise leurs performances. La solution du biberonnage, la recharge rapide aux arrêts et aux terminus, est un moyen d'alléger le véhicule en diminuant le nombre de batteries embarquées, mais l'exposition à Busworld confirmait un risque déjà identifié : que chaque constructeur développe son propre système de recharge ponctuelle, non interopérable entre deux véhicules de constructeurs différents. Bilan, le biberonnage pourrait conduire les réseaux à une dépendance vis à vis d'un opérateur ou à multiplier les points de biberonnage sur le réseau en fonction des différents types de véhicules.

Reste donc un technique de captage du courant qui est parfaitement connue, maîtrisée et interopérable : le trolleybus.

Esquisse du Crealis Neo en version trolleybus dont l'allure s'inscrit sur les traces du Cristalis pour une déclinaison "haut de gamme".

Iveco Bus semble vouloir se repositionner sur ce créneau qu'il n'a en réalité jamais vraiment abandonné. Certes, le Cristalis a été un échec technique et commercial (trop cher, trop complexe, pas assez fiable) mais la plateforme de l'autobus Citélis a continué à être utilisée pour produire des trolleybus en Europe centrale avec équipement de traction Skoda, leader européen dans ce domaine.

Toujours à Busworld, Iveco Bus a confirmé ce partenariat sur la plateforme de l'Urbanway pour un trolleybus classique et du Crealis, sa déclinaison BHNS, pour des véhicules un peu plus haut de gamme. Ce partenariat portera notamment sur le développement d'une autonomie par batteries pour que le trolleybus puisse s'affranchir partiellement des lignes aériennes.

Iveco Bus souhaite ne pas laisser le champ libre à Hess et son Swisstrolley, ni à Van Hool qui se positionne avec son Exquicity, exposé à Busworld dans la déclinaison produite pour Linz, dotée de batteries d'autonomie.

Voila qui semble conforter que le trolleybus peut être le bus électrique d'avenir...

24 octobre 2017

Après Bayonne, Amiens choisir Irizar

Deuxième succès pour le constructeur espagnol d'autobus, toujours dans le domaine des BHNS électriques. Après Bayonne, c'est Amiens qui adopte l'i2e, cette fois en version 18 m. Une jolie commande puisqu'elle comprend 43 véhicules à l'allure profilée, mais pour l'instant orné d'une livrée à dominante noire. Ces autobus à rechargement au terminus disposent d'un pantographe installé sur le véhicule. Le constructeur annonce un temps de "mise en contact" de 5 minutes pour permettre au véhicule d'assurer un trajet complet en toute autonomie.

Présentation à Busworld 2017 du BHNS d'Amiens avec son allure profilée et le système de biberonnage. (cliché Irizar)

Le coût d'acquisition des véhicules est de 30 M€. Amiens Métropole n'a pas encore tranché entre la location et l'achat des batteries.

5 septembre 2017

Pau : des bus à hydrogène

C'est une première. Pour sa ligne de BHNS reliant la gare à l'hôpital, l'agglomération paloise va se doter de 8 bus articulés Van Hool Exquicity électriques, fonctionnant à l'hydrogène à l'aide d'une pile à combustible. Coût de cette acquisition : 18 M€ dont 13,5 M€ pour les véhicules et 4,5 M€ pour la station à hydrogène, avec une participation de 7 M€ de l'Union Européenne. Une nouvelle piste s'ouvre donc en matière de bus électriques autonomes.

Van Hool est associé à Engie, qui fournira l'hydrogène tandis que le britannique ITM Power fournira l'électrolyseur transformant l'hydrogène en électricité. Le véhicule devrait avoir une autonomie de 300 km compatible avec une journée de service. La recharge ne prendrait que 10 minutes.

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5 juillet 2017

Nantes : le Busway roulera suisse

Victime de son succès, le Busway recevra l'année prochaîne ses nouveaux autobus plus capacitaires : 20 LighTram électriques bi-articulés, longs de 24 m et offrant 150 places, remplaceront les Citaro G fonctionnant au GNV. La capacité sera ainsu accrue d'un tiers.

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Nantes - Place Foch - 24 novembre 2009 - Le Light Tram de Hess était déjà venu en essais en 2009 sur la ligne 4. Il sera donc engagé dès l'année prochaine pour augmenter la capacité de transport de cette ligne saturée. © S. Coïc

Ces autobus seront munis d'un dispositif de rechargement aux terminus et en ligne afin de limiter l'encombrement et le poids des batteries.

Cout de l'investissement : 43,2 M€ soit le prix d'un tramway classique de 32 m offrant 220 places... Mais cette enveloppe intègre aussi le cout des installations de rechargement des batteries. 

 

24 mars 2017

BYD : le constructeur chinois d'installe en France

Le constructeur d'autobus chinois BYD - comme Build Your Dreams, construisez vos rêves - va prochainement implanter une usine de construction de véhicules électriques en France, près de Beauvais. Un investissement de 10 M€ et l'annonce d'une centaine d'emplois.

Pour commencer, le site assemblera des caisses et des châssis venus de Hongrie, où BYD est déjà installé. L'usine d'Allone intégrera la chaîne de traction et assurera l'aménagement intérieur des bus. Production : 200 véhicules par an. Un début modeste mais l'objectif est d'atteindre 800 véhicules.

L'expérience chinoise  - jusqu'à 1500 véhicules produits par mois ! - risque d'animer un marché français encore au stade expérimental, les sujets tels que le cycle de vie, le recyclage des batteries, l'équilibre entre recharge en ligne, au terminus ou au dépôt et la trajectoire économique pour une flotte complète étant encore l'objet d'études.

15 mars 2017

Amiens : enquête publique pour 4 lignes de BHNS

Après l'abandon du projet de tramway, l'agglomération d'Amiens a promu un projet de BHNS jugé suffisant par rapport à la densité de population et plus en phase avec les moyens mobilisables par la collectivité. Le nouveau projet propose 4 lignes de BHNS, totalisant 44 km dont 22 en site propre, qui devraient placer 62% de la population à moins de 400 m de ce réseau. Nouveauté, il prévoit l'acquisition de 43 bus articulés électriques rechargeables par biberonnage au terminus.

BHNS Amiens

Le coût du projet atteint 122 M€ : 7 M€ d'études, 56 M€ pour les aménagements de voirie, 34 M€ pour les autobus, 5 M€ pour les systèmes d'exploitation et de recharge des batteries et 20 M€ pour un nouveau dépôt.

On rappellera qu'après le changement de majorité suite aux élections municipales de 2014, le projet de tramway à 240 M€ pour 11 km avait été retoqué au profit d'un BHNS de 37 km pour 34 à 37 M€ pour l'infrastructure et 22 à 37 M€ pour les autobus (voir notre article du 1er septembre 2014). Mine de rien, entre temps, le budget alloué au BHNS a tout de même doublé...

En outre, le projet de BHNS concentre des critiques assez comparables au tramway en matière de travaux et d'impact sur les commerces, avec les arguments habituels sur les conséquences du réaménagement des voiries sur leur activité du fait du réaménagement du stationnement en surface : arguments auxquels on répondra que ce n'est pas le stationnement qui fait la chalandise d'un commerce mais la commodité d'accès et de circulation des piétons sur les trottoirs... et la politique générale d'urbanisme de villes un peu trop charmées par les arguments sur l'emploi (invérifiables) en faveur de la prolifération des zones commerciales périphériques...

3 octobre 2016

Alstom se mettrait à l'autobus

Alors que l'Etat cède - une fois de plus - à la mécanique de la terreur dans le dossier Alstom, avec la commande de 16 inutiles rames EuroDuplex pour la transversale Bordeaux - Marseille qui circule intégralement sur la ligne classique, il y a en revanche une proposition de l'entreprise qui semble nettement plus porteuse.

Alstom propose de convertir l'usine de Belfort, inadpatée à la production de trains automoteurs, et confrontée à l'effondrement des commandes de locomotives après l'arrêt de la procédure d'expérimentation des Prima 2, afin de produire des autobus électriques.

Alstom cherche à réagir face à la rareté des industriels français sur ce créneau. Yutong, le constructeur chinois, pointe à l'horizon avec un produit déjà largement mûri sur le marché asiatique, même s'il doit encore progresser pour se conformer aux standards européens. Plusieurs constructeurs européens, comme Irizar ou Solaris, s'engouffrent dans le marché. En France, PWI tente de développer des solutions intégrées en s'associant par exemple avec Gépébus (spécialiste du minibus et du midibus) et avec Heuliez sur des véhicules plus standardisés. Et puis surtout, il y a Bolloré, fortement médiatisé avec le succès des voitures électriques en libre-service et bientôt de vélos électriques : l'arrivée de 23 autobus standards à la RATP a elle aussi été largement évoquée dans la presse, même si, 4 mois après l'inauguration, seuls 3 autobus sur 23 commandés circulent effectivement sur la ligne 341.

Bref, Alstom se demande s'il n'y a pas un créneau dans le domaine de l'autobus électrique  français, ce qui lui permettrait de se diversifier (après tout, Solaris et Skoda sont passés d'une production purement routière à un mix rail-route) et de valoriser deux sites en difficulté : Belfort évidemment, mais aussi Duppigheim, l'usine du Translohr.

7 août 2016

Bus propres : réinventer le trolleybus ?

Alors que la réduction des émissions de particules et de gaz polluant par les transports en commun représente une part minimale de la pollution totale, les réseaux envisagent de plus en plus le recours à la traction électrique. L'autobus hybride a véritablement percé, mais de façon très inégale. L'autobus électrique à grande échelle, au-delà de la petite navette de quartier ou de centre-ville, est aujourd'hui considéré comme la solution la plus viable. Le trolleybus, solution traditionnelle, se retrouve complètement marginalisé et on ne sait aujourd'hui dire quel est son avenir réel : probablement une lente extinction. Pourtant, il dispose encore d'arguments en sa faveur alors que la technique de l'autobus électrique pose des questions centrales liées à l'alimentation du véhicule et à la dépendance à l'égard des batteries.

transporturbain met à jour un dossier déjà vieux de trois ans sur les intérêts du trolleybus en l'élargissant au domaine des autobus électriques. A vos commentaires !

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