A propos de la vitesse des tramways français
Nouvelle mise à jour à transporturbain : elle porte sur notre dossier consacré au propos sur la perception de lenteur des tramways en France. Elle n'est pas toujours totalement infondée, mais il faut essayer d'en expliquer les origines. Elle est en partie biaisée par une comparaison avec le métro, dont il ne faut pas oublier qu'il implique des parcours d'approche, généralement souterrains, parfois à grande profondeur, qu'il faut intégrer à l'évaluation des temps de trajets globaux, et pas seulement une fois qu'on est à bord du véhicule.
Assurément, il y a une certaine frustration : ce n'est pas qu'une considération subjective. C'est aussi un enjeu économique pour les autorités organisatrices car l'addition de quelques secondes ou dizaines de secondes à chaque contrainte peut rapidement se traduire en euros, puisque la vitesse commerciale a un effet direct sur les charges d'exploitation, et sur l'attractivité du service proposé.
Bordeaux - Place Pey-Berland - 22 avril 2018 - Le réseau de tramways bordelais est une réussite indiscutable, au point d'en pâtir, par une affluence très importante, pour large partie provoquée par le manque de maillage, obligeant à transiter par l'hypercentre... où le tracé doit composer, notamment sur la ligne B, avec la trame de la voirie, imposant plusieurs courbes pouvant être très serrées donc parcourues à très faible allure du fait de la conception rigide du matériel roulant. © transporturbain
Au-delà de ces considérations, il faudra notamment prendre garde à la conception des tracés, pour éviter les courbes de faible rayon, et réfléchir aux futurs matériels roulants, de sorte à faire mieux que les modèles actuels - en particulier les Citadis à bogies Arpège - en s'inspirant sérieusement de certaines conceptions existant sur d'autres gammes, présentes en Europe.