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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
1 juillet 2020

VAL : le pionnier du métro automatique

Certes, il y a bien eu un équivalent de métro automatique à Montréal en 1967 pour l'Exposition Universelle, mais son usage a cessé en 1972 après une tentative d'exploitation régulière et il n'avait pas été conçu dans une optique de desserte urbaine régulière et de service d'intérêt général. Neuf ans plus tard, un système automatique assurait la desserte du Kobe Port Liner au Japon, pour desservir l'aéroport.

Le métro urbain automatique est né en France... mais pas à Paris.

C'est à Lille que ce qui constitue désormais le standard d'exploitation des métros modernes a été conçu, développé et mis en service pour la première fois en 1983. Le VAL (Véhicule Automatique Léger Villeneuve d'Ascq - Lille) est un ensemble complet autour d'un véhicule sans conducteur de petit gabarit pour réduire le coût du génie civil. Après plus de 30 ans de service, sa fiabilité reste de très haut niveau et une nouvelle génération va faire son apparition à Rennes sur la deuxième ligne de métro : elle est aussi candidate à Toulouse sur la troisième ligne.

Les succès à l'international a été relativement modeste, en dépit d'ambitions prometteuses des porteurs du système. Né chez Matra qui en fit un nouvel axe de développement dans les années 1970 et 1980, les restructurations intervenues depuis ont placé la technologie du métro automatique dans l'escarcelle de Siemens, lui conférant une indéniable avance sur le plan européen et mondial qui se confirme encore aujourd'hui : Train Guard est le fils du VAL, adapté aux équipements du moment et implémentables de façon très ouverte sur des matériels de constructeurs variés.

Retour sur près d'un demi-siècle de conception du VAL dans le nouveau dossier de transporturbain. Bonne lecture !

 

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Commentaires
J
VAL206, 208, 208 NG, 208 NG2... On a l'impression d'un "essoufflement" côté matériel roulant qui n'a guère changé en une vingtaine d'années. En particulier, la présence de l'armoire technique et l'absence d'intercirculation ne donnent pas une allure très moderne aux rames et constituent bien sûr une perte de capacité.<br /> <br /> Sans doute Siemens ne veut pas trop y investir pour un faible nombre de rames vendues (Siemens privilégiant un nouveau système Neoval pour les nouveaux réseaux) malgré la concurrence qui s'incruste sur le marché du complément des réseaux VAL existants (Alstom pour Lille avec les rames à 4 caisses avec intercirculation).<br /> <br /> <br /> <br /> Peut-être Siemens modernisera un peu son offre lorsque le marché du remplacement des VAL206 (plus de 110 rames à Lille et Toulouse) se profilera. A Toulouse leur durée de vie prévue est de 40 ans suite à la rénovation des années 2010 ce qui les emmène au-delà de 2030, mais à Lille ou les premières sont en service depuis 1983 ça pourrait être pour bientôt (pile quand les nouvelles rames Alstom 4 caisses seront en service... le retard de ce chantier inciterait donc à enchaîner le renouvellement du parc avec le même matériel mais je doute que le marché soit prévu pour cela).
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K
Je me suis toujours posé cette question sur les portes palières.<br /> <br /> Comment se fait il que l'ouverture est instantanée au moment de l'arrêt sur les VAL, alors qu'à Paris il faut presque 3 secondes sur les MP de la 14 et un peu plus de 1 seconde sur les MP de la 1?<br /> <br /> Quelqu'un a t'il une explication pour cela?
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D
Pour Rennes, l'inauguration est repoussée au printemps 2021. <br /> <br /> Sinon c'est la première fois que j'entend parler de la rivalité avec Nantes pour justifier le choix du VAL à Rennes.
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J
Ah merci, je me disais justement que cet article manquait.<br /> <br /> Effectivement le VAL utilise des technologies assez rustiques, ce qui a pour conséquence une faible souplesse (surtout si on fait l'économie de jonctions entre les voies, comme à Rennes où il est impossible de réaliser un terminus partiel) et aussi une précision d'arrêt moindre par rapport aux systèmes plus modernes (c'est pourquoi les portes palières sont plus larges que celles des rames).<br /> <br /> Mais cette simplicité a deux avantages, c'est d'une part la réduction des latences techniques qui permet d’optimiser le débit avec une cadence inaccessible aux autres systèmes, et d'autre part une fiabilité et disponibilité exceptionnelles (c'est un peu "tout ou rien" : 99,7% du temps ça marche parfaitement bien, sinon c'est interrompu complètement).
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T
C'est deja souligne dans l'article mais l'ouverture/fermeture des portes est un mode d'efficacite<br /> <br /> C'est plus poussif dans le metro parisien
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V
Excellent dossier sur une technologie majeure souvent oubliée lorsqu'on parle des transports en commun dans l'hexagone.<br /> <br /> Quelques remarques :<br /> <br /> <br /> <br /> * Il est quand même étonnant que Siemens s'obstine à vendre un « package » avec un matériel et surtout une voie spécifique incompatible avec tout matériel standard. Cela explique probablement le faible nombre de réseaux VAL à travers le monde.<br /> <br /> * J'ai lu quelque part que le VAL256 serait basé sur le chaudron du MF77, et qu'il aurait même été testé à Sucy-en-Brie. Info ou intox ?<br /> <br /> * Avec le recul, on ne peut que regretter l'abandon du projet strasbourgeois, alors que le VAL avait un excellent tracé et aurait probablement été un succès retentissant. Le tramway l'aurait de toute manière secondé par la suite.<br /> <br /> * Reprendre la technologie du Transhlohr ??? Suis-je le seul sceptique ?
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T
Véritable innovation pour la partie pilotage automatique,<br /> <br /> Et étant usager quotidien, des choix en terme de gabarit et de roulement calamiteux pour le voyageur que ce soit la capacité ou le confort au roulement loin (très) loin du rail mais tout aussi voir plus bruyant.<br /> <br /> <br /> <br /> Le tout avec une technologie de roulement unique en son genre et c'est la même chose avec le NéoVAL.
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V
Le premier métro automatique ne serait pas le VAL mais le Kobe Port Liner, ouvert en 1981. Après tout est une question de définition.
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G
Lezennes s'écrit sans accent. « people mover » avec un seul « o ».
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T
Sauf erreur de ma part, le premier métro automatique est canadien et a été exploité à compter de l’exposition universelle de Montréal de 1967 (cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Expo_Express)...<br /> <br /> <br /> <br /> Après le VAL a bien été une évolution majeure des systèmes de transports…
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F
Mais quel est l’intérêt du pneu sachant qu’on part dans la recherche d’un système plus économique que les métros lourds existants ?<br /> <br /> Cela rajoute une consommation d’énergie non négligeable
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