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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
19 février 2018

Allemagne : 5 villes testeront la gratuité

Annonce choc dans un pays qui n'est pas coutumier du fait.  Alors que les seuils de pollution approchent des limites fixés par l'Union Européenne avant d'envisager des sanctions qui pourraient intervenir à partir de 2020, 5 agglomérations expérimenteront la gratuité des transports publics : Bonn, Essen, Reutlingen, Mannheim et Herrenberg. Reste à savoir qui financera cette mesure et surtout comment.

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Commentaires
B
Sans parler de gratuité pour l'usager, il est pertinent de s'interroger sur le fait que le train de voyageur paye un péage pour utiliser une infrastructure publique (dans l'immense majorité des cas) alors que l'automobiliste ou le bus ne paye quasiment rien !<br /> <br /> <br /> <br /> Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?<br /> <br /> Soit l'on fait payer la tonne kilomètre un prix identique à tous les moyens de transport, soit on affiche clairement qu'on a décidé que la concurrence serait délibérément faussée.<br /> <br /> La voiture n'est compétitive que parce qu'elle se défausse de toutes ses externalités négatives sur la collectivité. Privatisation des profits, socialisation des pertes ; pas étonnant qu'elle soit à ce point soutenue par l'ensemble du système ultralibérale, elle en est emblématique !
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I
Qui paye, la belle affaire ? Les charges d'investissement et d'exploitation courent toujours, même si certaines sont éludées par la gratuité : distribution, tarification (même si les villes allemandes n'ont pas vraiment de systèmes de systèmes de contrôle d'accès dans le métro et les S-Bahn).<br /> <br /> <br /> <br /> Comme expliqué dans un commentaire, cela ne génère dans un premier temps qu'un comportement opportuniste, où des passagers continuent à prendre le train, donc une perte sèche de recettes directes pour le système de transports.<br /> <br /> <br /> <br /> A l'inverse, si la gratuité amène de nouveaux trafics, attention à l'effet de seuil et aux charges nouvelles induites (renforcement des compositions et de nombre de trains, personnels d'escale, voire SUGE, sur le plus long terme besoins de renforcement des capacités de l'infrastructure). De ce point de vue, pour ne parler que de la France, les expériences du billet à 1 €, en ex Région Languedoc-Roussillon, ou des trains de mer de la Picardie, pour le même montant, doivent conduire à une approche prudente de ces sujets.<br /> <br /> <br /> <br /> Par exemple en Île-de-France l'effet serait très limité, puisque les transports en commun existants sont déjà largement saturés.<br /> <br /> <br /> <br /> Néanmoins, dans une approche globale de la mobilité cela peut prendre un sens, SI et SEULEMENT SI il y a une contrepartie forte sur l'usage de la voiture (quartiers interdits aux voitures, stationnement fortement payant, péage urbains, taxe à la possession de véhicule, ...), comme cela se pratique à l'étranger (Londres, Singapour, Tokyo).<br /> <br /> <br /> <br /> En l'occurrence, si tout le monde applaudirait des deux mains une gratuité des transports, on peut se poser la question de l'acceptabilité des limitations sur l'usage de l'automobile. De ce point de vue, l'épisode récent sur les limitations à 80 km/h vient à point nommé pour nous rappeler que les Français restent largement des bagnolards, même si ce jugement doit être modulé entre générations et territoires...
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