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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
5 novembre 2023

Reims : un nouveau contrat pour une nouvelle offre

Fin du ménage à trois dans l'agglomération de Reims : Transdev reste l'exploitant du réseau de transports en commun, pour 6 ans, mais le groupement MARS, qui avait été chargé de la construction du tramway dans un contrat de concession courant initialement jusqu'en 2041, a été débarqué.

C'est aussi l'occasion de remettre à plat l'ensemble de l'offre. Sur le réseau urbain, le contrat prévoit une augmentation du service de 14 %, notamment à l'occasion de la mise en service en 2025 de 2 lignes de BHNS qui complèteront les lignes de tramway. La desserte de celui-ci sera recomposée, mais il n'est pas prévu de le développer, d'autant que les aiguilles initialement posées en préfiguration devant le Palais de Justice ont été déposées.

La singularité de ce contrat est de concerner un très large périmètre puisque la Communauté Urbaine a été étendue à 143 communes, soit un vaste territoire beaucoup moins urbanisé. Il est ainsi prévu de tripler l'offre sur ce périmètre, en combinant des services réguliers et du transport à la demande. En outre, la tarification va évoluer pour tenir compte de ce nouveau contexte. Elle donnera accès aux trains sur les différentes lignes de l'étoile de Reims dans la Communauté Urbaine, profitant de l'évolution de desserte instaurée fin 2019.

Sur le plan budgétaire, la Communauté Urbaine contribuera à hauteur de 19 M€ au lieu de 18 M€ dans la précédente organisation. Le Versement Mobilité devrait rapporter 6 M€ de plus. L'amélioration de l'offre devrait procurer 3 M€ de recettes supplémentaires. L'augmentation de 10 M€ du coût d'exploitation devrait ainsi être couvert par la reprise en direct de la gestion du réseau et la suppression de la rémunération du concessionnaire intermédiaire.

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Commentaires
W
quand les appareils de voie de tram s'envolent l'hiver de l'ambition politique se concrétise…<br /> <br /> <br /> <br /> Reims ne déparera pas la collection des intercos qui renoncent à s'engager dans de solides investissements pour trouver l'alternative à la bagnole, avec l'ersatz tout trouvé du BHNS qui garantit un plafonnement voire une régression de la fréquentation du réseau…<br /> <br /> <br /> <br /> au reste le rafraîchissement des données INSEE avec les données de 2020 pour le taux de motorisation des ménages n'incite pas à l'enthousiasme : <br /> <br /> <br /> <br /> pour l'unité urbaine rémoise on régresse de 74.2 à 73.3% de 2009 à 2014 mais pour rebondir à 74.0% en 2020...<br /> <br /> <br /> <br /> source : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=UU2020-51701
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D
Il faut bien voir qu’à Reims une certaine bourgeoisie (commerces, champagne) à toujours été contre le tramway. <br /> <br /> Outre les rivaliités perpétuelles entre la maire et le président du district ( à l’époque), c’est le passage par le cours Langlet qui avait cristallisé les oppositions et fait capoter le premier projet début 1991.
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A
Reims navigue de Charybde en Scylla. Le projet du tramway a été très mal ficelé naguère par la maire socialiste Adeline Hazan, pas très compétente en matière de chiffres, avec une formule public privé qui s'est révélée être un piège pour les finances publiques, rendant impossible tout projet de prolongement. Puis ensuite en 2014 la mairie a été remportée par la droite : d'un côté Catherine Vautrin alors favorable au tramway en 2008... et le maire Arnaud Robinet, issu d'une puissante famille de commerçants rémois très active dans le prêt-à-porter en centre ville. Cette famille s'était battue de toute ses forces contre le tramway dans les années 2000 car les travaux allaient passer devant leurs vitrines cours Langlet. Ils n'ont pas eu gain de cause et ont subit les travaux durant 3 ans, mais il en résulte une rancœur tenace avec une opposition quasi-idéologique à toute idée de prolongement ou de montée de capacité du tramway.<br /> <br /> <br /> <br /> Depuis quelques années la majorité municipale, ralliée depuis à la majorité d'Emmanuel Macron, promeut deux lignes de BHNS pour compléter l'unique ligne de tramway (avec un petit Y au bout). BHNS qui n'a de "haut niveau de service" que le nom, avec une fréquence de 8 minutes en pointe et a priori des articulés de 18m...
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