Marseille : le nouveau métro arrive
Présentées au cours des Journées du Patrimoine, les nouvelles rames Neoma du métro de Marseille, succédant aux MPM76, entameront leurs essais après le dernier match au stade Vélodrome de la Coupe du monde de rugby, soit le 23 octobre prochain.
Assemblée, la première nouvelle rame Neoma a été présentée au public. A l'intérieur, des couleurs claires ont été retenues, rompant avec l'allure désormais très datée des actuelles rames. Pour les sièges, le plastique est toujours de mise. On note quand même l'épaisseur des montants de caisse. (clichés RTM)
Cette séquence sera accompagnée d'une restriction horaire avec la fermeture du réseau, avec des derniers départs à 21h30 (au lieu de 0h30), ce qui suscite des réactions et même des manifestations, de la population, de certains élus et aussi des acteurs économiques de la ville. Cette séquence devrait durer au moins jusque fin 2024 et probablement se poursuivre durant une partie de l'année 2025. Maigre consolation, cette mesure ne s'appliquera que du lundi soir au jeudi soir, préservant le week-end, mais nombreuses sont les voix à rappeler que la vie - surtout à Marseille - ne s'arrête pas aussi tôt. Même chose les soirs de matches de l'OM au Vélodrome et pendant les fêtes de fin d'année... et les Jeux Olympiques. Mais pour le quotidien, il en sera tout autrement.
Les bus de remplacement, même gratuits, n'y suffiront pas et allongeront fortement les temps de trajet dans une ville à la circulation difficile, d'autant que les chantiers de prolongement du tramway, au-delà d'Arenc et de la place Castellane, sont à prendre en considération.
Plus largement, cette situation remet sur la table la question de l'organisation de l'automatisation des lignes de métro. Le premier cas, la ligne 1 à Paris, avait été traité avec uniquement des fermetures à partir de 23 heures. La situation est toute différente sur la ligne 4, sur laquelle des fermetures longues ont lieu, avec une transition manifestement beaucoup plus difficile à maîtriser sur le plan technique et avec accessoirement un quasi-doublement du coût du projet. La modernisation et le prolongement de la ligne 14 (au nord et au sud) ne sont pas avares en interception du service. A Lyon, l'automatisation de la ligne B fait régulièrement la une de la presse quotidienne pour ses multiples plantages. Ces situations ne peuvent que poser question...