Thonon et Evian : 2 funiculaires, un tram... et des bus
Deux villes proches l'une de l'autre, faisant partie d'une continuité urbaine sur la rive sud du lac Léman. La plus connue n'est pas la plus peuplée : Evian est évidemment mondialement connue pour son eau minérale. Thonon est aussi une ville d'eau, mais elle n'a pas l'avantage touristique des promenades le long du lac, car elle le surplombe. D'où la construction d'un funiculaire entre la ville haute et son port. Evian, plus prisée d'une clientèle plus bourgeoise, sinon huppée, développa très tôt, grâce au chemin de fer, une activité thermale qui donna lieu à de nombreuses constructions hotelières à flanc de montagne.
Evian peut s'enorgueuillir d'avoir eu le plus petit tramway de France, avec une ligne de 300 m de long, exploitée avec une motrice de 5 mètres de long, pionnier en France du courant triphasé 50 Hz (sous 200 V) mais qui ne circula que durant 10 ans, lorsque fut engagé la réalisation du funiculaire. Objet de débats politiques locaux assez vifs, sa réalisation fut achevé en 1913, et avec ses 6 stations, il prit le surnom de métro évianais, largement exagéré évidemment puisqu'avec un service tous les quarts d'heure uniquement à la belle saison, il n'y avait guère que le recours à la faïence de Gien et au désormais célèbre Carreau Métro pour rappeler la référence au réseau parisien.
Aujourd'hui, les réseaux de bus de Thonon et d'Evian enfin unifiés, devraient en 2022 être refondus pour améliorer leur rôle de desserte de cabotage au sein des 2 pôles et entre eux, mais aussi leur connexion à 2 autres services de transport en commun : évidemment les 2 gares, mais aussi les liaisons sur le lac Léman vers Lausanne opérées par la CGN.
Le nouveau dossier de transporturbain vous emmène donc dans ces deux villes pour découvrir principalement leurs funiculaires.