Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
1 décembre 2019

Lille - Comines : le train sera remplacé par un tramway

Aurions-nous inspiré cette décision ? transporturbain avait en effet planché dans ce dossier depuis plusieurs années sur la transformation de la ligne Lille - Comines en tramway, dans notre étude consacrée aux extensions du réseau, constatant qu'une desserte ferroviaire classique aurait du mal à être à la hauteur des enjeux de cette frange de la métropole nordiste. Faute d'investissements sur l'infrastructure, elle sera suspendue le 14 décembre prochain.

Ainsi donc, c'est confirmé : la branche de Wambrechies du nouveau réseau de tramways intégré au Schéma Directeur des Infrastructures de Transport sera prolongée à Comines. Que le principe soit acté est une bonne nouvelle mais il reste encore quelques petits sujets à régler entre la Région et la Métropole. La première considère qu'en passant au tramway, elle ne pourra qu'accompagner la seconde dans le financement du projet... laquelle lui répond dans un strict parallélisme du propos. Bref, pour l'instant, le financement est loin d'être assuré. Ce n'est pas surprenant et ce n'est pas - encore - un obstacle. Le différend pourrait être réglé par une procédure administrative. Pour réaliser ce tramway, il faudra déclasser l'emprise ferroviaire et en transférer la gestion à la Métropole.

Objectivement, la Région n'a plus vocation à s'occuper de cette ligne. Par conséquent, il semble assez évident que le financement de cette opération doit incomber d'abord à la Métropole, et que la Région pourrait l'accompagner. L'hypothèse d'un prolongement de Comines (France) à Comines (Belgique) pourrait renforcer la légitimité de ce cofinancement.

On notera la similitude de cas entre Lille - Comines et Le Havre - Rolleville, où nous avions aussi proposé la conversion au tramway, qui est désormais étudiée et soutenue par la Métropole.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
G
De beaux cas d'études au Havre et à Lille à venir. Le développement du rail passe aussi par un ajustement des moyens. La desserte urbaine ne nécessite pas toujours du mode ferroviaire lourd. L'important ici est de préserver et de développer le rail.<br /> <br /> <br /> <br /> La différence entre Le Havre et Lille c'est que Lille va profiter d'une fermeture du TER pour faire du Tram. Au Havre c'est l'inverse. Le projet tramway va générer la fermeture du TER, qui de toute façon au rythme d'évolution des couts aurait finit par fermer.<br /> <br /> <br /> <br /> @ORTF: On se demande qui est derrière tout ca ??? ;-)
Répondre
T
D'après la fiche Wikipédia, le pont a été détruit:<br /> <br /> https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_La_Madeleine_%C3%A0_Comines-France<br /> <br /> (Voir le schéma de la ligne).<br /> <br /> En regardant les vues satellite, je dirais que la ligne devait emprunter en France les actuelles rues du professeur Lamelin, Marcel Château et du chemin de Fer. Côté belge, on devine une ancienne culée et l'emprise de la voie a pour partie été récupérée pour une piste cyclable parallèle à la rue de la victoire.
Répondre
T
Pour le prolongement vers Comines(Belgique); est-ce que le pont actuel est celui de l'ancienne liaison ferroviaire?
Répondre
T
La réalisation du BHNS lyonnais sur l'ancienne voie ferrée entre Trévoux et Sathonay-Rillieux amène certains juristes à considérer qu'en passant de l'Etat à une Région, l'infra restant dans le domaine public, il ne serait pas nécessaire de déclasser au profit d'un "simple" "transfert de gestion". Je ne sais pas si ça pourrait s'appliquer là aussi (puisqu'on parle ici de la MEL) mais ça peut faire gagner du temps et des étapes administratives.
Répondre
B
Ici encore , la collectivité est mise en échec faute d'une réelle stratégie basée sur l'anticipation d'un processus appelé l'obsolescence (connue) d'une infrastructure ferroviaire.Dit cruellement , l'objectif (?) qui avait été fixé par certains gestionnaires (machiavéliques) va se concrétiser dans quelques jours à savoir la énième disparition d'une desserte ferroviaire pourtant installée sur un territoire qui constitue la 4 ème agglomération de France (Métropole Européenne de Lille) avec plus 1,1 million d'habitants qui a battu en 2018 le triste record d'être la plus polluée de France (en microparticules , ozone,...) voire d'Europe avec plus de 60 jours de pics de pollution cumulés annuellement.Les élus de tous bords politiques (sauf un !) ont préféré il y a quelques années engager la MEL (pour 35 ans) dans le financement d'un grand stade via un PPP dont le seul bénéficiaire sera (une fois de plus) un grand groupe du BTP mais également l’assèchement des finances publiques ! Certes , le propos se veut polémique mais pourtant pragmatique face à la nécessité de diminuer nos déplacements automobiles.Le constat est cru : pendant que l'agglomération croule sous la thrombose routière et la pollution , la collectivité s'apprête à enterrer un mode de transport réputé "écologique" (quoique diesel) : le rail.L'offre actuelle (déjà rappelé dans un article précédent) ne correspondait pas (toujours) aux besoins avec de plus une exploitation rendue aléatoire par une SNCF qui préférait prélever les moyens (humains et techniques) pour les réaffecter sur d'autres lignes en cas de tensions ponctuelles.On a vu mieux car le premier préalable pour rendre attractive une desserte (ferroviaire entre autre) est de la ... fiabiliser pour ses utilisateurs.Tandis que la vallée de Lys (cours d'eau entre la Métropole et la Belgique) s'urbanise de plus en plus (comme l'ensemble de la MEL) , les offres de transport vont se raréfier sur ce versant et ça n'est pas la liane (offre routière urbaine opérée par ILEVIA du groupe KEOLIS) qui compensera qualitativement la disparition du rail.La faute à une infrastructure routière ... congestionnée ! Les bus liane mettent au bas mot 50 minutes pour relier Lille à Comines (25 minutes en train pourtant limité à ... 40 km/h).Vous l'aurez compris , les quelques (courageux) utilisateurs du rail s'organiseront au mieux pour prendre la liane , utiliser leur vélo à assistance électrique malgré une météo parfois défavorable ou ... reprendre leur voiture (vive la loi "boite à outil" d'E.Borne : la LOM !) <br /> <br /> La fin de la desserte ferroviaire Lille/Comines sonne comme le glas de pratiques qui doivent être désormais proscrites alors que la COP 25 s'ouvre à Madrid ce lundi 2 décembre 2019.Au menu parmi d'autres sujets : comment réduire l'impact climatique liés aux transports (automobiles et poids-lourds) alors que ce secteur représente le premier en terme d'émissions de CO2... ?<br /> <br /> "Nos enfants nous accuseront !"
Répondre
Publicité