Jusqu'à présent, le devenir de la traversée autoroutière de Lyon par les axes A6 et A7 était conditionné à la réalisation de nouvelles infrastructures à l'ouest de l'agglomération pour faire sauter le bouchon du tunnel de Fourvière que ni la rocade est (RN346) ni l'A432. Etant donné qu'elles sont aujourd'hui hors de portée des financements mobilisables, la métropole lyonnaise évolue dans son positionnement et a engagé une demande de déclassement de l'autoroute A6 entre l'échangeur A6-A89 en projet à Limonest et l'échangeur A7-A450 à Pierre-Bénite.

L'Etat vient de donner son accord de principe. Pour autant, il n'est pas question de supprimer l'autoroute dans la traversée de l'agglomération lyonnaise. Tout au plus, la Métropole pourrait mettre en oeuvre des investissements de portée plus limitée pour mieux intégrer ces infrastructures et améliorer leur usage local notamment pour les transports en commun. 70% du trafic empruntant cet axe est lié à des besoins internes à la Métropole

Ce déclassement est également un moyen de pression de la Métropole contre le projet de l'A45, la deuxième autoroute entre Lyon et Saint Etienne, soutenue par le nouveau Président de Région.

En alternative, la Métropole proposer de finaliser l'A432 entre l'A43 et l'A46 et d'effectuer une nouvelle liaison entre l'A7 et l'A47 contournant Givors. Un scénario estimé à 200 M€ soit au moins 5 fois moins que les projets à l'ouest de Lyon, qui auraient été essentiellement souterrains.

Le déclassement ouvre la voie à un premier projet porté par la Ville de Lyon, consistant en la transformation de l'autoroute A7 dans le quartier du Confluent en un boulevard urbain, en fusionnant cette 2 x 3 voies avec le quai Perrache assurant la desserte locale. Une piste cyclable et des voies réservées aux bus pourraient ainsi être aménagées sur cette artère, facilitant l'accès au pôle multimodal de Perrache.

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Perspective de ce que pourrait être le quai Perrache à terme : aujourd'hui, à l'emplacement de la piste cyclable, la voie du milieu du sens sud-nord de l'A7...

Au nord de Perrache, l'objectif est quelque peu différent du fait de la présence du tunnel de Fourvière et du viaduc des Deux Amants. Le caractère routier serait maintenu mais dans une configuration nettement modifiée, principalement pour développer de nouveaux services de bus vers l'ouest et le nord-ouest de la Métropole. L'intégration de l'axe autoutier actuel pourrait être plus largement travaillé sur les communes d'Ecully, Champagne et Limonest en l'absence d'ouvrages d'art majeurs.

Reste la question de la traversée de la presqu'île et du célèbre centre d'échanges de Perrache. Une réurbanisation pourrait être envisageable mais compte tenu du niveau de trafic, un franchissement dénivelé reste justifié, évidemment dans une configuration plus compacte. Pour autant, il faudra composer avec la présence du métro au niveau de la voirie de la place Carnot, dont l'enfouissement reste pénalisé par le coût des travaux. Une première série d'aménagements est aujourd'hui étudiée.

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De la place Carnot à celle des Archives : un parcours piéton complexe, et une série d'obstacles (métro, autoroute, gare de Perrache) et l'opportunité non pas de tous les supprimer mais au moins d'en atténuer l'effet de coupure ?

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Vue d'artiste de ce que pourrait devenir le centre d'échanges de Perrache décloisonné pour redonner une perspective sur la façade nord de la gare de Perrache.