C'est le tramway le plus à l'ouest de France et le 20ème vrai réseau dans notre pays. Mis en service le 23 juin dernier, le projet est l'aboutissement d'une démarche engagée à la fin des années 1980 et qui n'avait pu aller à son terme en raison des oppositions locales, comme à Reims où le tramway est revenu l'an dernier. Le premier projet de tramway avait en effet été abandonné en 1990, un an après celui de Reims, et la même année que celui de Clermont Ferrand.
La première ligne du tramway de Brest est longue de 14,3 km et comprend 28 stations, avec trois terminus : à l'ouest, la porte de Plouzané, et au nord-est de la ville, les portes de Guipavas et de Gouesnou. Les travaux ont débuté en juin 2009, et ont duré quasiment trois ans. Ils ont intégré la construction de quatre parcs-relais totalisant 900 places.
La ligne A est desservie par 20 rames Citadis 302 commandées en commun avec l'agglomération de Dijon. Ainsi, les rames sont strictement identiques à l'exception de la couleur, Brest ayant choisi un vert anis quelque peu tonique. La vitesse commerciale atteindra 20 km/h quand les traminots et les brestois auront "pris la main".
Brest, place de la Liberté - 25 juin 2012 - Sous une météo - très - automnale, les tramways de Brest ont fait leurs débuts. On aperçoit au premier plan le croisement avec la future deuxième ligne, qui ne manquera pas d'être réalisée à la demande des usagers qui, entre temps, se seront appropriés le nouveau mode de transport. © A. Vandecasteele
Ville escarpée, le tramway s'accommode de la topographie de la ville et franchit une rampe de 8,6% située rue Saint Exupéry. Autre passage évidemment marquant, le franchissement du pont de la Recouvrance sur la Penfeld.
Brest est également une ville prévoyante, et c'est suffisamment rare pour être souligné : en 2011, l'agglomération a décidé de poser un croisement place de la Liberté, où est envisagé le tracé d'une seconde ligne entre le port et l'hôpital régional de la Cavale Blanche, longue de 8 km environ. Elle desservirait la gare et pourrait éventuellement prendre la forme d'un tram-train afin de rejoindre Landerneau. A tout le moins, on pourrait déjà rejoindre Le Relecq - Kerhuon, bassin de plus de 20 000 habitants en quasi continuité de bâti avec la ville de Brest.