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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
26 août 2016

Toulouse : 3,8 milliards € pour les transports

"Le plus ambitieux plan pour les transports urbains après Paris" : c'est ce qu'affirme le président de Toulouse Métropole. Le 25 juillet dernier, une enveloppe de 3,8 MM€ a été actée pour le développement des transports urbains dans la métropole toulousaine jusqu'en 2030. La majorité de ce budget sera allouée à la création d'une troisième ligne de métro, évaluée à 2,2 MM€. Sont également intégrés les opérations de doublement de la capacité de la ligne A (180 M€), le prolongement - en voie unique - de la ligne B à Labège (180 M€), le téléphérique au sud de la ville (62 M€) et la création de 10 lignes de BHNS (97 M€).

Ainsi, la hache de guerre au sud-est de l'agglomération, entre les partisans du prolongement de la ligne B et la création d'une nouvelle ligne de métro pour la desserte de l'Innopôle, est enterrée au moyen d'un non-choix.

PDU-toulouse

La Métropole prendra en charge les trois quarts de cet investissement en recourant essentiellement à l'emprunt. Le Département de Haute Garonne contribuera à hauteur de 201 M€. La Région Occitanie apportera 150 M€. La même somme est attendue de l'Etat y compris de crédits européens. Les intercommunalités toulousaines (c'est une spécificité locale : le PTU regroupe 4 intercommunalités dont le périmètre est plus large que le PTU et la nouvelle Métropole n'y a rien changé). Il reste tout de même une zone d'ombre de 171 M€ sur ce plan de financement, pour lequel la Métropole attend un effort de l'Etat, du Département, de la Région et de certaines communes, qui pour l'instant sont réticentes. L'ensemble des contributions Etat - Région - Département - Collectivités reste à stabiliser, d'où la multiplication des déclarations politiques sur le décalage entre les ambitions et les moyens.

En attendant, le débat public sur la troisième ligne de métro aura lieu du 12 septembre au 17 décembre prochain.

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La particularité de la ligne de métro projetée est de contourner le centre de Toulouse. Le coût élevé du projet ne manquera pas d'y être évoqué, tout comme la question globale de l'augmentation des déplacements dans une métropole à la démographique presque galopante. On ne peut écarter le retour sur la scène du débat concernant la desserte de Labège par la ligne B, la solution de voie unique pour conserver le principe en minimisant les coûts semblant tout de même assez précaire.

Il sera aussi assurément question de l'équilibre des investissements, la poursuite de la priorité au métro étant considérée comme une concentration des ressources sur un faible projet sur un territoire de densité de population somme toute moyenne et un territoire à l'urbanisation très consommatrice d'espace. Le tramway est en marge du débat, les extensions un temps envisagé dans le centre de Toulouse n'étant plus d'actualité, ce qui limitera le rôle de ce mode de transport à un niveau subalterne. Plus globalement, l'enjeu de l'articulation entre les transports urbains toulousains et l'offre ferroviaire devrait être mis sur la table, tant dans ce débat public que dans les suites des Etats Généraux du Rail lancés par la Région.

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20 août 2016

Nice : les travaux du tunnel

Les travaux du tunnel de la deuxième ligne de tramway de Nice se poursuivent. Le génie civil des stations est largement engagé et, depuis mi-mars, le tunnelier est à l'oeuvre pour réaliser les sections courantes de l'ouvrage. La durée d'action de celui-ci est estimée à 11 mois. Sur la section en surface, les déviations préliminaires de réseau sont en cours. Plus d'informations et de photos de l'avancement du chantier.

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Nice - Rue Catherine Ségurane - 29 mai 2016 - Les travaux de construction du tunnel du tramway et de la station de la place Garibaldi bousculent quelque peu les habitudes des habitants. Un tel ouvrage dans un environnement si complexe n'est pas une mince affaire... © transporturbain

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Nice - Le port - 29 mai 2016 - Il faut prendre un peu de hauteur pour prendre la mesure des installations du chantier du tramway sur le port de Nice. L'usine de traitement des matériaux excavés par le tunnelier prépare leur expédition par voie maritime jusqu'à Fos sur mer. Le futur terminus la remplacera : le tramway de Nice au plus près des bateaux de diverse nature... © transporturbain

7 août 2016

Bus propres : réinventer le trolleybus ?

Alors que la réduction des émissions de particules et de gaz polluant par les transports en commun représente une part minimale de la pollution totale, les réseaux envisagent de plus en plus le recours à la traction électrique. L'autobus hybride a véritablement percé, mais de façon très inégale. L'autobus électrique à grande échelle, au-delà de la petite navette de quartier ou de centre-ville, est aujourd'hui considéré comme la solution la plus viable. Le trolleybus, solution traditionnelle, se retrouve complètement marginalisé et on ne sait aujourd'hui dire quel est son avenir réel : probablement une lente extinction. Pourtant, il dispose encore d'arguments en sa faveur alors que la technique de l'autobus électrique pose des questions centrales liées à l'alimentation du véhicule et à la dépendance à l'égard des batteries.

transporturbain met à jour un dossier déjà vieux de trois ans sur les intérêts du trolleybus en l'élargissant au domaine des autobus électriques. A vos commentaires !

2 août 2016

Bruxelles : CAF et Ansaldo pour l'automatisation du métro

Ayant connu une croissance du trafic de 6% par an en moyenne de 2001 à 2013, le métro de Bruxelles sera automatisé pour préparer l'avenir, avec un rythme d'évolution de l'ordre de 2,5% par an jusqu'en 2030. En outre, se pose la question du renouvellement du matériel d'origine. Ainsi, en 2013, la STIB a décidé d'automatiser son réseau.

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Station Gare de l'Ouest - 1er mai 2014 - Deux générations se croisent : à gauche une rame BOA produite par CAF et à droite le matériel d'origine BN du réseau qui sera renouvelé dans le cadre de l'automatisation.© transporturbain

Elle a attribué deux marchés dans le cadre de l'automatisation du métro de Bruxelles. CAF remporte le lot du matériel roulant avec une tranche ferme de 43 rames et une tranche optionnelle de 47. Les 22 premières rames sont attendues d'ici 2019. Elles devraient être techniquement assez voisines des rames déjà en service sur le réseau, fournies par le constructeur espagnol. Le montant du marché atteint 353 M€ pour une durée de 12 ans. En lien avec ce nouveau matériel, un nouveau dépôt sera mis en service au delà du terminus Erasme, et l'atelier Delta sera modernisé.

Les automatismes reviennent à la filiale française de Ansaldo STS qui remporte un marché de 88 M€ pour l'équipement CBTC des lignes 1 et 5, permettant de réduire l'intervalle de 2 min 30 à 90 secondes.

Dans un deuxième temps, les lignes 2 et 6 seront également automatisées (on se demande d'ailleurs l'utilité réelle de la ligne 2 qui ne fait que renforcer le service de la ligne 6 dans la ceinture intérieure). En outre, la ligne 3 qui reliera dans un premier temps Albert à Bordet, sera "nativement" automatique : cette ligne résultera notamment de la transformation en "vrai" métro du prémétro exploité en tramway sur l'axe Nord - Midi depuis plus d'un demi-siècle. Une nouvelle section souterraine sera construite entre Nord et Bordet, soulageant la très chargée ligne 55 des tramways, tandis qu'une extension au sud, entre Albert et Uccle, est programmée vers 2035.

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2 août 2016

Le métro de Madrid

En cette période estivale d'actualité au repos, transporturbain vous emmène en Espagne prendre le frais dans les couloirs du métro de Madrid. Mise en service en 1919, la première ligne a amorcé la constitution d'un premier réseau de 3 lignes, mais le contexte politique intérieur, la deuxième guerre mondiale et l'appauvrissement du pays sous la dictature ont considérablement fragilisé l'économie du pays, si bien que le rythme de développement du réseau fut très lent. La restauration de la démocratie, la relance économique et l'adhésion à l'Union Européenne ont favorisé une politique de grands travaux destinés à rattraper le retard du pays, dont a bénéficié le réseau de la capitale, qui avoisine désormais les 300 km.

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Station Sol - Ligne 1 - 16 février 2012 - A tout seigneur tout honneur : la ligne 1 annonce notre nouveau dossier sur le métro de Madrid. Elle est desservie par des rames série 2000A composées de deux voitures motrice + remorque en UM3. Les lignes 1 à 5 sont à gabarit étroit (2,30 m) tandis que les lignes 6 à 12 sont à grand gabarit (2,80 m) mais ce n'est pas la moindre des particularités du réseau madrilène. © transporturbain

De ses origines ne cachant pas quelques filiations parisiennes aux réalisations les plus modernes, le métro de Madrid est le fruit d'une histoire politique, économique, technique des plus riches, que transporturbain vous propose de découvrir dans ce nouveau dossier en trois chapitres.

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