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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
2 janvier 2011

2011 : le tram à pleine vitesse

En 1966, elles n’étaient plus que trois. Elles sont aujourd’hui dix-sept et deux vont rejoindre le club au cours de cette nouvelle année. Les villes françaises renouent massivement avec le tramway et ce succès va même au-delà des espérances.

Nantes,  Grenoble, Rouen, Strasbourg, Paris, Orléans, Montpellier, Lyon, Bordeaux, Valenciennes, Le Mans, Mulhouse, Nice et Toulouse ont rejoint le club des villes dotées d’un réseau de tramway. Si on pouvait assez facilement envisager sa réintroduction dans les principales agglomérations régionales, le succès des tramways dans des villes de taille moyenne est assurément un fait nouveau de la décennie écoulée. Aurait-on pu imaginer que 50 000 voyageurs par jour empruntent la première ligne du Mans, ou que Mulhouse exploite trois lignes et une quatrième, suburbaine, sous forme d’un tram-train ?

L’année 2011 sera marquée par la mise en service de deux « premières lignes » à Reims et à Angers, mais aussi par l’accentuation des travaux à Brest, Le Havre, Dijon, Besançon et Tours… sans compter le florilège de travaux d’extensions des réseaux déjà bien installés, comme à Lyon, Montpellier ou en région parisienne. Pourtant, Reims et Angers méritent qu’on s’attarde un instant sur leurs projets.

Reims d’abord, en raison de ses multiples singularités. Il y a d’abord le choix de six couleurs pour le parc de 18 rames Citadis, et le recours à l’alimentation par le sol dans la rue de Vesles, au cœur de la cité champenoise. Au passage, on appréciera l’installation des aiguilles préfigurant la deuxième ligne à laquelle l’agglomération pense déjà. Deuxième ou troisième ? En réalité, la première étape du tramway rémois, longue de 11,2 km et comprenant 22 stations, sera exploitée en deux lignes, l’une du quartier Neuchâtel à l’hôpital Robert Debré, et l’autre reliant à la gare historique à celle de Bézannes, sur la ligne TGV Est. Moins visible, ce tramway est concédé de A à Z, de sa conception à sa maintenance, pour une durée de trente ans, au groupement d’entreprises qui l’a réalisé et qui, à compter du 16 avril prochain, l’exploitera.

Formule plus classique à Angers, où le tramway sera mis en service le 25 juin : on retrouve une section alimentée par le sol, près de la place du Ralliement et les débranchements de la future deuxième ligne déjà en étude. Pour rejoindre les rives de la Maine, une section en voie unique de 400 m a été adoptée pour s’affranchir de l’étroitesse des rues angevines : a priori, elle ne devrait pas s’avérer trop contraignante dans une exploitation prévoyant un intervalle de 5 minutes en heures de pointe sur cette ligne de 12 km entre Avrillé et La Roseraie, comprenant 25 stations.

2011, c’est aussi l’année décisive pour des nouveaux projets qui présentent tous la particularité d’être destinés à des agglomérations de taille encore plus modeste… Lens et Béthune étudient toujours leurs tramways respectifs et l’union interurbaine qui les parachèvera. Avignon constitue à n’en pas douter une surprise… sauf pour ceux qui connaissent les embarras quotidiens de la circulation autour des remparts de la cité des Papes, et Nîmes s’est récemment ajoutée à la liste des villes candidates pour un axe est-ouest de 16 km.

Pour autant, même si Annemasse et le pays de Gex seront desservis par les tramways de Genève d’ici quatre à cinq ans, il sera bien difficile de surpasser le petit village de Leymen, 1444 habitants, desservi par le réseau bâlois du BLT !

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