Kusttram : entre béton, sable et bitume

De prime abord, un voyage de 70 km en tramway, ce n'est déjà pas si courant. A fortiori le long de la mer. Encore moins d'une frontière à une autre. Ce pourrait être la présentation générale de la ligne de la côte belge, le Kusttram, entre De Panne et Knokke.

A l'occasion de la mise en service des nouvelles rames Urbos100, transporturbain a donc fait le voyage et parcouru l'intégralité de la ligne (temps de trajet 2h21). Si la mer n'est jamais bien loin, il faut bien reconnaître que la politique d'urbanisation du littoral a conduit à de préjudiciables excès, loin d'être stoppés par les préoccupations environnementales, bien au contraire. A de rares exceptions, la côte se résume à un alignement d'immeubles de styles très variés, majoritairement construits à partir des années 1950 après les dommages de la guerre (n'oublions pas que nous longeons aussi une partie de l'ancien Mur de l'Atlantique, dont il reste encore des traces).

Middelkerke - Zee Dijk - 8 avril 2023 - On peut difficilement faire plus près de la plage... © transporturbain

Sint-Idesbald - Koninklijke - 8 avril 2023 - Les motrices série 6000 font de la résistance et épaulent les Urbos100 qui sont cependant en principe assez nombreuses pour assurer la totalité du service même au plus fort de l'été. © transporturbain

Néanmoins, il s'agit d'une expérience intéressante de tramway interurbain dont la vocation ne se résume pas uniquement aux loisirs du week-end et des vacances scolaires. C'est aussi l'occasion d'essayer cette nouvelle version de l'Urbos, qui arrive également sur les lignes de Gand et Anvers.

Notre dossier comprend 2 chapitres :

• Chapitre 1 : la côte belge se dote de tramways
• Chapitre 2 : les modernisation du tramway littoral