La ligne B du métro de Rennes a connu un premier arrêt d'exploitation le 18 novembre dernier à la suite de l'incendie d'un poste électrique au dépôt de Saint-Jacques-de-la-Lande. Le trafic avait pu reprendre le 22 décembre.
Le 3 janvier, un freinage intempestif d'une rame sur l'intersation Gaîté - La Courrouze provoque une nouvelle mise à l'arrêt complet, le temps pour Keolis et Siemens de comprendre l'origine de ce dysfonctionnement. L'exploitant avait prévenu que le métro ne serait pas de retour pour la rentrée scolaire de lundi prochain.
Rebondissement le 10 janvier : le Préfet a promulgué un arrêt de fin d'exploitation, en attendant que Siemens reprenne les 25 rames pour traiter à la source le problème : à ce stade, le mystère est entretenu sur l'origine du problème, en utilisant des circonvolutions pour ne pas trop préciser l'élément en cause. Tout au plus sait-on qu'elle est métallique et mécanique. Au niveau du système de guidage ?
Les voyageurs doivent composer avec un service de substitution par autobus, avec une fréquence de 10 minutes. C'est évidemment symbolique, car il faudrait mobiliser bien plus de véhicules et de conducteurs, ce qui n'est pas possible, sauf à mettre à l'arrêt plusieurs lignes régulières. En outre, il n'est pas possible d'assurer en surface et dans la circulation générale la même performance que le métro. Par conséquent, les nerfs des usagers et des conducteurs sont mis à rude épreuve.
Compte tenu de la durée de l'interception, la STAR (groupe Keolis) annonce une organisation spéciale pour essayer de composer au mieux avec les autobus et les conducteurs disponibles, pour une durée de 3 mois au moins. Il faudra en effet non seulement reprendre les 25 rames après avoir parfaitement identifié la cause et remplacé les pièces problématiques - en espérant qu'il ne faille pas modifier la conception de certains organes - puis reprendre la procédure pour autoriser la remise en exploitation.
Plus largement, entre les problèmes rennais et la poursuite des dysfonctionnements de la ligne B du métro lyonnais suite à son automatisation, sans compter les tracas parisiens relativement nombreux notamment sur les lignes 4 et 14, la réputation de fiabilité des métros automatiques est sérieusement mise à mal.
Actualisé le 11.01.2024