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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains

1 décembre 2012

Limoges : livraison du premier Swisstrolley

Voici le premier Swisstrolley livré par Hess à Limoges. La commande est modeste, 4 véhicules, mais elle pourrait - du moins c'est ce que nous pouvons espérer - donner un espoir aux partisans du trolleybus en France. Ces véhicules devraient circuler sur la ligne 4.

Hess a accepté de retravailler la face avant de son véhicule, qui connait un grand succès en Suisse, pour lui donner un air plus profilé... en un mot pour le faire ressembler au Cristalis de sorte à éviter de trop marquer la différence entre les deux modèles.

Y aura-t-il d'autres commandes à Limoges, par exemple avec l'électrification de la ligne 10 aujourd'hui assurée en autobus articulés ? Et bien évidemment, on ne peut qu'espérer que Lyon ait un oeil attentif et objectif sur cette première, de sorte à envisager une nouvelle phase de l'extension du réseau.

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22 novembre 2012

Lyon électrifie la ligne C13

Avec la restructuration du réseau d'autobus et de trolleybus (Atoubus), la ligne 13 (devenue C13) Montessuy - Hôtel de ville a été prolongée à Grange Blanche par Cordeliers, Part Dieu et l'avenue Lacassagne. L'itinéraire n'étant pas intégralement doté de lignes aériennes, l'exploitation est assurée par autobus Diesel. Le parc de trolleybus Cristalis libéré a été transféré à la ligne C14 résultant de la fusion de la section de plaine du 18 (Jean Macé - Terreaux) et de la ligne 44 (Hôtel de ville - Les Sources), l'allongement de la ligne nécessitant un surcroît de parc.

030911_C13cuire4Cuire - 3 septembre 2011 - La ligne C13 est exploitée depuis sa création avec des autobus, la section Part Dieu - Grange Blanche n'étant pas équipée de bifilaires. Les Citélis sont bien à la peine pour monter à la Croix Rousse... © transporturbain

L'électrification de la ligne C13 est donc engagée et sera réalisée d'ici l'été 2014. Les travaux seront réalisés en commençant par le secteur de Grange Blanche et en "descendant" vers la Part Dieu.

Les bifilaires reviendront donc sur l'avenue Lacassage, d'où ils furent déposés à la fin des années 1960, puisque la ligne 28 Cordeliers - Montchat / Vinatier était exploitée par trolleybus jusqu'à la fin de 1969. Les lignes aériennes sur la rue Professeur Florence et la place d'Arsonval susbistèrent jusqu'en 1984, à la suppression des trolleybus sur la ligne 1 Saint Jean - Vinatier.

Reste une question, et non des moindres : y aura-t-il assez de Cristalis pour exploiter la ligne C13 en trolleybus ? La question mérite d'être posée puisque le service des lignes C4, C11, C13, C14 et C18 nécessite 64 voitures en lignes pour un effectif de 69 ETB12. Ces lignes étant réparties sur quatre dépôts (C4 à Alsace, C11 à La Soie, C13 et C18 à Caluire et C14 à Saint Simon), il faudra donc une disponibilité totale du parc pour assurer la totalité du service de ces lignes en trolleybus. Compte tenu de la fiabilité des Cristalis, cet objectif nous semble très - trop ? - ambitieux, et on ne peut écarter que des autobus soient engagés à la première indisponibilité.

Pourtant, une commande de trolleybus ne serait pas superflue, tant par l'intérêt de ce mode de transport à Lyon que par la fréquentation élevée de la ligne C13 (plus de 25000 voyageurs par jour) : l'exploitation en autobus standard de 65 places succédant aux véhicules articulés de la ligne 28 offrant 110 places avec la même fréquence n'a pas été la mesure la plus intelligente de la restructuration du réseau lyonnais...

18 novembre 2012

Amiens vote pour le tramway

Depuis quatre ans, l'agglomération d'Amiens étudiait l'amélioration de son réseau de transports en commun et comparait les avantages et inconvénients du BHNS et du tramway. Finalement, hier soir, le tramway a été adopté à la majorité du conseil municipal. La première ligne, d'orientation nord - sud, devrait desservir l'hôpital, la gare et la citadelle.

Le contexte est peu favorable aux transports en commun dans cette agglomération : le réseau a perdu près de 40% de sa fréquentation entre 1997 et 2007. Les élus amiénois espèrent donc que le tramway sera l'outil permettant de relancer un réseau jugé peu attractif par la population. Il est vrai que les conditions de circulation sont assez favorables dans la capitale picarde...

280610_CITAROalbert1er_1Amiens, mail Albert 1er - 28 juin 2010 - Le réaménagement de la gare en 2009-2010 a permis de créer quelques aménagements pour les autobus sur le maire Albert 1er notamment emprunté par une ligne à haut niveau de service équipée de Citaro customisés. © transporturbain

Petite précision : c'est un tramway sur rails qui a été adopté par Amiens...

18 novembre 2012

Lyon met en service T5

Ce samedi 17 novembre 2012, la cinquième ligne de tramway de l'agglomération lyonnaise a été mise en service : longue de 7 km, elle comprend 3,8 km d'infrastructures nouvelles, entre l'avenue Franklin Roosevelt à Bron et le parc des expositions Eurexpo, situé à Chassieu. La ligne T5 effectue le trajet Grange Blanche - Eurexpo, et circule en tronc commun avec T2 sur la section Grange Blanche - Bron Les Alizés. La bifurcation en triangle se situe à proximité du fort de Bron.

La ligne T5 vient donc épauler T2 en offrant une capacité accrue qu'apprécieront les brondillants souffrant de l'intense trafic de la ligne T2. Elle améliore la desserte du nord de la commune de Bron en proposant une liaison directe vers la ligne D du métro, aujourd'hui assurée par autobus de façon bien moins rapide.

La création de T5 s'accompagne également de la mise en service d'un second tiroir de retournement à Grange Blanche sur le boulevard Jean XXIII et de l'agrandissement de la station de Grange Blanche afin de recevoir deux rames simultanément au départ vers la banlieue.

La ligne T5 résulte de la convergence entre plusieurs intérêts. Il y a évidemment la desserte du nord de Bron et l'augmentation de la capacité de transport. Il y a aussi la desserte d'un important parc d'activités (le parc du Chêne) où se sont installées depuis vingt ans de nombreuses entreprises, mais également du parc des expositions Eurexpo, avec une section qui sera active les jours de salon, soit environ une centaine de jours par an. Il y a enfin la préparation de la desserte du futur stade des Lumières, à Décines, puisqu'en plus de l'antenne sur T3, il y aura aussi un service de bus depuis Eurexpo.

171112_T5eurexpoChassieu - parc des expositions - 17 novembre 2012 - La rame 875 a revêtu pour l'inauguration une livrée miroir qui avait déjà été appliquée à la rame 856 sur T3. L'inauguration mettait en avant les 10 nouvelles rames de 43 m, destinées à T3. © transporturbain

 

La desserte d'Eurexpo par T5 présente cependant l'inconvénient d'être moins attractive que par la ligne de bus 100 au départ de La Soie, puisque celle-ci donne correspondance à la ligne A du métro, au tram T3 depuis la gare de la Part Dieu et à Rhônexpress depuis l'aéroport.

La ligne T5 est desservie toutes les 10 minutes et utilise les rames jusqu'alors en service sur T3 qui reçoit les nouvelles motrices longues de 43 m offrant 300 places : ce surcroît de capacité était attendu compte tenu de la charge élevée des rames entre la Part Dieu et Meyzieu.

Reste enfin à espérer que T5 soit prolongée dans les prochaines années au-delà de Grange Blanche en direction de Gerland pour y rejoindre T1. La ligne pourrait ainsi proposer une liaison directe entre ceux deux pôles, délestant utilement les lignes B et D du métro, et jouer un rôle efficace dans le maillage du réseau lyonnais.

16 novembre 2012

Alstom - Translohr : ambiguités

"Pour Alstom, tramway rime avec La Rochelle". Le titre de cet article du quotidien économique Les Echos est assez intéressant, car il voisine avec un autre article "Avec T5 et T6, New Translohr tient sa vitrine". Alors qu'Alstom annonce qu'il proposera un produit tramway adapté à des agglomérations de 50 000 habitants, New Translohr, dans lequel Alstom est l'actionnaire principal, considère que son produit serait très adapté à une quarantaine de villes en France.

Le moins que l'on puisse dire est que la juxtaposition de ces deux articles pose la question des deux stratégies industrielles... et de la crédibilité du propos concernant la quarantaine de villes françaises potentiellement pertinentes pour le Translohr. Sachant qu'en 2016, pas moins de 25 villes françaises seront équipées de - vrais - tramways, on peine à voir la quarantaine de villes qui, tout d'un coup, trouveraient de l'intérêt dans un produit qui n'a réussi à démontrer que son surcoût, son impasse à court terme et son manque évident de fiabilité. La preuve : quelle ville a retenu le Translohr depuis 10 ans ? Les non-choix parisiens, pas du tout techniques mais entièrement politiques, étaient déjà faits. Angers, Dijon, Besançon, Aubagne, Avignon, Tours, Le Mans, Brest, Le Havre... Toutes ont retenues le vrai tram. Si elles étaient dans l'erreur, ça se saurait, non ?

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15 novembre 2012

Tours : premiers essais pour le tramway

Ce sera le nouveau réseau de 2013 : Tours mettra en service au mois de septembre sa première ligne d'orientation nord-sud longue de 15,3 km. En attendant, mardi 13 novembre, un premier essai d'infrastructure a été réalisé avec le premier Citadis réceptionné. Rappelons que le matériel tourangeau, long de 43 m, se distinguera par une livrée "miroir" dans laquelle la ville sera censée se refléter.

19 octobre 2012

Lyon : premiers tramways de 43 m

Douze rames Citadis de 43 m de long, offrant 300 places au lieu de 200, vont être prochainement mises en service sur la ligne T3 Part Dieu Villette - Meyzieu Zone Industrielle, pour augmenter la capacité de transport à fréquence identique sur l'ancien chemin de fer de l'Est de Lyon, dont la reconversion a permis d'atteindre 31 000 voyageurs par jour, avec une desserte à la fréquence de 7 minutes en heures de pointe et de 15 minutes en journée.

Ces douze rames permettent de libérer des rames de 32 m nécessaires à la mise en exploitation le 27 novembre prochain de la cinquième ligne de tramways de l'agglomération, entre Grange Blanche et Eurexpo, venant consolider la desserte de T2 dans la traversée de Bron, mais également en prévision du prolongement de T1 de Montrochet à Debourg actuellement en travaux.

17 octobre 2012

Grenoble : la ligne E ne fait pas que des heureux

Alors que les travaux de pose de la voie de la nouvelle ligne E du tramway grenoblois ont bien avancé, les recours des opposants au projet, essentiellement des riverains, entraîneront-ils la suspension des travaux et l'annulation de la déclaration d'utilité publique ? En cause, une étude environnemental sur le bruit et la qualité de l'air jugé insuffisante par le commissaire du gouvernement, qui a transmis son rapport au tribunal administratif de Grenoble.

On ne peut être que surpris par la teneur de ces arguments, surtout dans une ville qui dispose déjà de quatre lignes de tramways dont la première a passé à son tour le cap des 25 ans. L'impact du tramway sur la qualité de vie urbaine est connu et reconnu, et ne souffre en principe d'aucune contestation possible, à moins de pousser un peu loin la mauvaise foi, dans une ville où le tramway a largement contribué à l'amélioration du cadre de vie.

Il est d'ailleurs assez étonnant que le fonctionnement administratif français puisse d'une part accorder une DUP et d'autre part considérer recevable des arguments sur la faiblesse de constituants du dossier de DUP.  Les mystères d'une administration française qu'il est grand temps de réformer...

Au SMTC, on met évidemment dans la balance la responsabilité que devront porter ceux qui contraindraient le projet à l'arrêt, tant en termes de service rendu à la population qu'en termes d'efficacité de l'utilisation de l'argent public. Pendant ce temps là, les travaux continuent... mais le risque d'un arrêt temporaire existe, quoique très faible. Qui en supporterait alors les conséquences ? Le contribuable, donc aussi ceux qui ont déposé ce recours !

ligne E - grenobleGenoble, cours Jean Jaurès - 11 octobre 2012 - La pose des voies au croisement avec les lignes A et B. On notera la présence d'un double raccordement, disposition qui n'est pas systématique dans certaines villes lors du développement de leur réseau... © J.M. Guétat - Standard216

6 octobre 2012

Bruxelles fête 60 ans de PCC sur son réseau

La STIB et le MTUB ont fêté le 60ème anniversaire de la mise en service des 7000, les premières PCC du réseau bruxellois. Ces motrices, dont les concepts ont été développés au début des années 1930, et ont véritablement révolutionné le tramway par leurs performances et leur confort. Retour sur cet anniversaire dans notre rubrique Culture.

1 octobre 2012

Dijon : notre essai

La première ligne de tramway de Dijon a ouvert au public le 1er septembre dernier avec neuf mois d'avance comme l'a rappelé son maire. Cependant, neuf mois d'avance, c'est bien... mais quand tout marche fonctionne au mieux. transporturbain a passé la ligne T1 au banc d'essai.

280912_T1darcy5Dijon, place Darcy - 28 septembre 2012 - La place Darcy a perdu de son caractère routier : les derniers travaux d'aménagements s'achèvent alors que ceux de la piétonnisation de la rue de la Liberté battent leur plein. © transporturbain

280912_T1piscine-olympiqueDijon, piscine olympique - 28 septembre 2012 - Malgré l'aménagement parfaitement dégagé et les intersations assez longs, les tramways gagnent Quétigny à 50 km/h... au mieux. © transporturbain

Au cours de l'essai effectué le 28 septembre dernier, le moins que l'on puisse dire est que le tram est encore en rodage : la priorité aux carrefours fonctionne de façon très aléatoire et les conducteurs adoptent une marche extrêmement - excessivement ? - prudente circulant le plus souvent 10 à 15 km/h en dessous des vitesses admises. L'image donnée dans les deux cas n'est guère flatteuse : "le tram s'arrête partout", "le tram se traine", deux phrases qu'on peut entendre - déjà - dans les rames ou en station. Enfin, la circulation sur l'ancienne voie rapide de Quétigny à 50 km/h alors que la section pourrait admettre 65 voire 70 km/h, amplifie cette impression que Divia s'est inspiré de la devise du PLM à savoir Patiente, Lenteur et Modération.

Alors au bout d'un mois, on peut encore admettre quelques ajustements, mais il faudra à l'exploitant faire un grand bond en avant pour recevoir la deuxième ligne dès le 8 décembre prochain.

Il n'en demeure pas moins que sur le plan architectural et esthétique, le tramway dijonnais est très réussi, tout en faisant dans la simplicité, et qu'il ne tardera pas à trouver un large public dès lors que son exploitation aura été perfectionnée.

Du côté du réseau de bus, les nouveaux itinéraires dans le centre brillent par leur complexité, abusant des dissociations dans la partie historique, où les autobus articulés doivent se contorsionner dans des rues étroites. Les temps de parcours ne sont pas très attractifs, ce qui pose la question à terme de la pertinence de certains choix. En outre, le maintien en service des vénérables AG700 âgés de 20 ans donne l'impression d'un réseau à deux vitesses et à deux époques. De ce point de vue, la livraison de 102 bus hybrides en 2013 sera plus que salutaire car monter les trois marches d'un vieil articulé Van Hool en descendant d'un Citadis pimpant constitue un sacré contraste générationnel.

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