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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains

18 février 2018

Quand le tramway allait au Touquet

Misant sur sa proximité géographique avec Paris (deuxième distance la plus faible entre Notre Dame et les côtes de la Manche), Le Touquet profita de l'arrivée du chemin de fer sur la côte d'Opale pour développer une activité de tourisme balnéaire qui lui a donné son allure assez atypique. Cependant, le train passe à Etaples, et non au Touquet, et ce hiatus fut comblé par la création d'un tramway, sur lequel se penche le nouveau dossier Culture et Patrimoine de transporturbain.

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14 février 2018

Lyon : métro E ou connexion Est-Ouest ?

En février 2018, le SYTRAL a présenté les conclusions d'une étude de faisabilité sur une cinquième ligne de métro pour la desserte du 5ème arrondissement, entre la gare d'Alaï (branche Brignais du tram-train) et le centre de Lyon, soit vers Bellecour, soit vers Hôtel de Ville. 6 km avec 5 ou 6 stations, avec un coût d'au moins un milliard d'euros, mais une forte interrogation sur la prévision de trafic et la pertinence du métro.

Quitte à dépenser un milliard, autant faire utile !

Réexaminer la vocation initiale du tram-train de l'Ouest Lyonnais ne serait peut-être pas inutile : son prolongement à la Part-Dieu par la presqu'île serait d'une toute autre portée pour la métropole et autoriserait - enfin - une vraie refonte de la desserte par bus pour organiser des rabattements bien plus en amont que les actuels terminus de Gorge de Loup et au passage délester la ligne D du métro.

Puisque le SYTRAL planche sur une solution souterraine, faisons abstraction un instant de la possibilité d'un tracé en surface et misons sur une solution souterraine, qui sera de toute façon plus courte en distance donc moins onéreuse. Moyennant une reprise du tracé depuis Gorge de loup pour s'affranchir d'une reprise du tunnel existant, pour plonger sous la Saône, la presqu'île et le Rhône, les trams-trains pourraient être envoyés à la Part-Dieu par un tunnel d'environ 4 km.

TTOL-CFEL-plan

Notre proposition de principe de tracé (en rouge), à affiner selon les contraintes du sous-sol, pour l'interconnexion Est - Ouest lyonnais. on rappelle aussi la variante en surface (en vert) et l'étude SEMALY de 1990 (en marron).

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Lyon Saint-Paul - 22 septembre 2012 - Terminus dans le Vieux Lyon, pas inintéressant, mais qui ne permet pas un accès direct aux deux centralités lyonnaises de la presqu'île et de la Part-Dieu. La solution en surface n'a pas les faveurs des élus lyonnais d'autant plus avec l'émergence d'études pour une cinquième ligne de métro à l'utilité discutable. © transporturbain

Comment interconnecter deux mondes qui s'ignorent ?

On pourrait s'arrêter là, mais il peut devenir tentant d'explorer la résurrection de vieilles réflexions sur l'interconnexion Est-Ouest, avec une jonction à l'est de la gare de la Part-Dieu, du côté de l'avenue Félix Faure. Sur le plan, cela semble facile... mais quand on y réfléchit, cela se complique un peu, au-delà du fait qu'il faudrait percer un nouveau tunnel d'une longueur proche du projet de métro E, car les infrastructures et l'exploitation sont assez divergentes

TTOL-CFEL

Pour envisager une fusion, la sortie du RFN de l'Ouest Lyonnais semble souhaitable : elle est possible d'après la loi de la réforme ferroviaire du 4 août 2014. Mais du point de vue de l'organisation des travaux, l'affaire est loin d'être simple pour aboutir à une infrastructure homogène d'ouest en est.

L'optimum serait probablement un hybride entre une alimentation 1500 V (migration de l'est) et une exploitation Tram (migration de l'ouest) avec une signalisation légère et plus capacitaire, avec une circulation à droite sur la double voie à l'ouest.

En outre, à l'est, les stations sont conçues pour des rames de 43 m et il semble envisageable, en jouant un peu des coudes, de les allonger à 65 m. A l'ouest, moins de contraintes, d'autant que l'exploitation recourt ponctuellement à des UM3 de Dualis. Le dimensionnement dépend aussi de la fréquence atteignable, notamment à l'ouest, à la faveur d'une exploitation Tram sur une double voie complète de Lyon à Tassin, avec potentiellement des terminus intermédiaires à Charbonnières (branche Sain Bel) et Limonest (branche Lozanne).

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Lyon - Place de la Reconnaissance - 7 avril 2012 - La station Reconnaissance-Balzac est contrainte en longueur et devrait dimensionner le matériel qui assurerait le service diamétralisé Est-Ouest : il semble possible d'allonger les quais pour atteindre une longueur de rame de 65 m. A l'époque du cliché, T3 était encore assuré en rames de 32 m. © transporturbain

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Meyzieu zone industrielle - 1er octobre 2015 - Malgré l'arrivée de rames de 43 m sur T3, la ligne reste saturée. La rame cisaille l'itinéraire de Rhônexpress en provenance du terminus Panettes créé avec un gigantesque parc-relais lié à la réalisation du stade des Lumières de Décines. Exploiter cette ligne avec du matériel encore plus capacitaire apparaît nécessaire surtout avec l'essor urbain particulièrement important le long de la ligne. © transporturbain

L'exploitation reposerait sur les principes suivants :

  • 4 missions de base à la demi-heure Part-Dieu - Ouest Lyonnais (Sain Bel, L'Arbresle, Lozanne, Brignais) ;
  • 2 missions de renfort à la demi-heure Part-Dieu - Ouest Lyonnais (Charbonnières et Limonest) ;
  • 3 missions au quart d'heure Gorge de Loup - Est Lyonnais (2 Meyzieu et 1 Aéroport), hors missions de renfort pour la desserte du stade des Lumières de Décines ;
  • Terminus Gorge de loup avec retournements à l'ouest de la gare existante ;
  • Terminus Part-Dieu souterrain avec 4 voies à quai.

Le portrait-robot du matériel, avec un besoin de l'ordre de 60 rames, pourrait être le suivant :

  • unité de base de 65 m au gabarit 2,65 m, avec 5 caisses
  • vitesse maximale 100 km/h
  • accès à 340 mm avec 2 portes de 1300 mm d'ouverture par face (soit 10 portes par unité)
  • alimentation 1500 V

Une perspective à un milliard d'euros, comparable au projet de métro E étudié en 2017-2018, des noeuds au cerveau assurément, mais sans incertitude côté prévision de trafic et donc sur la pertinence de l'investissement...

9 février 2018

Lyon : des tracés pour un nouveau métro

C'était un débat durant la dernière campagne des élections municipales en 2014. Le candidat de droite avait préconisé une cinquième ligne de métro entre les gares de Saint-Paul et de la Part-Dieu, et le candidat sortant de gauche, l'actuel ministre de l'intérieur Gérard Collomb, avait sorti du chapeau un tracé sur le plateau ouest, entre la ligne D et la station Alaï du tram-train Lyon - Brignais, desservant le 5ème arrondissement de Lyon.

Les études menées à partir de novembre 2016, résumées sommairement dans ce dossier de presse, ont exploré 12 variantes de tracé pour du métro et pour du tramway. Il n'en reste finalement que 2, tous sur la base du métro, entre la gare d'Alaï et la place Bellecour pour le premier et l'Hôtel de ville pour le second :

  • Bellecour - Place Saint Irénée - Point du Jour - Tassin Constellation - Gare d'Alaï soit 6 km et 5 stations
  • Hôtel de ville - Gare Saint Paul - Place Saint Irénée - Point du Jour - Tassin Constellation - Gare d'Alaï soit 6,6 km et 6 stations

D'après le SYTRAL, le tracé vers Bellecour serait plus rapide pour rejoindre la Part-Dieu, malgré 2 correspondances dans les 2 cas. En revanche, le tracé vers Hôtel de ville semble plus contraint par des risques techniques dus à la géologie et l'encombrement du sous-sol.

Par contre, avant de s'emballer, il faudrait aller plus loin dans les études : on attend donc une première estimation sommaire du coût et une quelconque prévision de trafic pour pouvoir se prononcer. De prime abord, un tel projet constitue un investissement d'au moins 1 MM€. Quant au trafic, on peut douter de la capacité de cette ligne à atteindre un niveau de fréquentation suffisant à justifier le métro, même en imaginant des rames de 2 voitures seulement.

Bref, quitte à envisager une nouvelle liaison souterraine, le prolongement du tram-train de l'Ouest Lyonnais depuis la gare Saint-Paul vers la gare de la Part-Dieu aurait un effet nettement plus important sur la performance des transports en commun et une vision métropolitaine nettement plus large. Accessoirement, l'ouvrage serait deux fois moins long, quoique plus complexe avec le franchissement de la Saône, du Rhône et du sous-sol déjà bien encombré de la presqu'île et d'une partie de la rive gauche du Rhône. Evidemment, pour passer sous la Saône, il faudrait reprendre le tracé du tunnel ferroviaire existant (tunnel de Loyasse) en amont de la gare Saint-Paul, ce qui ne serait pas une partie de plaisir... 

6 février 2018

Bruxelles : nouvelles commandes massives de tram et bus

Tramway : la STIB fait toujours confiance à Bombardier

Sans réelle surprise, le marché-cadre portant sur 170 tramways Flexity, dont 60 en tranche ferme, a été attribué par la STIB à Bombardier, qui avait déja fourni 220 rames de 32 et 43 m. Mêmes variantes de longueur pour ce nouveau marché. Ces rames sont destinés au remplacement des PCC doubles (série 7700) et triples (série 7900) et à couvrir les besoins générés par les futures extensions du réseau. D'après la revue Tram 2000, il est probable que les 7900 soient réformées avant les 7700, bien que ces dernières soient plus anciennes, mais la rénovation des 7900 a été plus légère. Au total, les PCC auront donc circulé à Bruxelles pendant près de 70 ans. La STIB et le MTUB (ainsi que transporturbain) avaient célébré leurs 60 ans.

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Bruxelles-Etterbeek - Avenue Victor Jacobs - 1er mai 2014 - Une PCC triple, série 7900, sur la ligne 81 qui compte parmi leurs terrains de prédilection, dont elles sont progressivement chassées par des 3000 (Flexity 32 m). © transporturbain

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Bruxelles - Rue Royale - 11 mai 2009 - Journée sans voiture qui facilite bien le travail du photographe qui peut s'en donner à coeur joie avec cette perspective sur l'église Sainte Marie. La 7702, deuxième de la série livrée à partir de 1967, est ici vue alors qu'elle assurait un service sur la ligne 92 aujourd'hui confié à des 3000. Cette série devrait refermer près de 70 ans d'exploitation commerciale des PCC à Bruxelles sous leurs diverses formes. © transporturbain

Bus : un engagement tardif sur l'hybride, livraisons et commandes de bus électriques

Après plusieurs essais d'autobus hybrides avec des véhicules d'Iveco, Volvo et Solaris, la STIB a décidé de lancer un appel d'offres pour la fourniture de 235 véhicules. Il est assez étonnant de constater le décalage avec lequel le réseau de la capitale belge s'engage dans cette voie alors que les deux autres opérateurs De Lijn et TEC ont déjà reçu de nombreux véhicules (fournis par Volvo, Solaris, VDL notamment), et alors même que plusieurs réseaux européens semblent perplexes quant à la viabilité technico-économique de cette solution (Paris, Lyon par exemple, sans compter les villes suisses).

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Urbanway (Iveco), Urbino (Solaris) et 7900 (Volvo) : trois modèles d'autobus hybrides ont été essayés en 2017 sur le réseau bruxellois. Qui sera lauréat de l'appel d'offres lancé par la STIB ? (cliché STIB)

En revanche, la STIB recevra prochainement 7 midibus électriques fournis par Solaris, issus de la gamme Urbino, pour assurer une navette dans l'hypercentre, lié à la piétonnisation partielle du centre historique. Parallèlement, 5 autobus standards Bluebus vont être testés grandeur nature sur une ligne de proche banlieue. Urbino et Bluebus ont été retenus dans la version à charge nocturne uniquement.

Enfin, 25 autobus articulés ont été commandés à Solaris, avec l'Urbino 18 avec charge nocturne et aux terminus, à l'aide d'un pantographe venant au contact d'une borne de recharge.

Bref, avec le lancement du projet M7 pour le métro, l'ensemble des modes de transports urbains bruxellois est donc concerné par ces investissements massifs sur le matériel roulant.

25 janvier 2018

Bordeaux : 10 Citadis supplémentaires

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Mérignac - Rue Maurice Utrillo - 27 mars 2017 - La métropole bordelaise continue l'extension du réseau de tramways et la standardisation du parc avec la prédominance désormais de rames de 43 m de long pour répondre au fort trafic sur les trois lignes. La quatrième ligne est attendue dans le quart nord-ouest de l'agglomération. © transporturbain

Le réseau bordelais continue son développement et nécessite l'acquisition de nouvelles rames. C'est déjà - hors Ile de France - la plus importante flotte de Citadis de France, avec actuellement un effectif de 105 rames de 32 et 43 m. Le marché en cours a été contracté avec Alstom en 2011. Il comprenait une tranche ferme de 26 rames dont la livraison s'est achevée en 2016, portant l'effectif de 74 à 100 unités. Une première option de 5 rames a été levée en 2015 et une deuxième de 10 rames en 2016. Une troisième option vient d'être levée avec 10 rames, ce qui portera à 125 le parc de tramways bordelais, ce qui permettra de couvrir les prochaines extensions et notamment l'ouverture de la ligne D. Précision, il s'agit toujours de rames munies de bogies Arpège.

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25 janvier 2018

Lisbonne commande de nouveaux tramways

Carris, exploitant du réseau de tramways de Lisbonne, qui appartient désormais à la municipalité de Lisbonne (et non plus à l'Etat), annonce le lancement de l'appel d'offres en vue de la fourniture de 30 rames de tramways pour couvrir les besoins de deux extensions du réseau :

  • la ligne 15 devrait être déviée à partir de la place du Commerce (Praça do Comercio) pour rejoindre la gare de Santa Apolinia dans une première phase et, sous réserve de conclusion positive des études de tracé, jusqu'au parc des Nations (Parque das Naçoes) ;
  • la ligne 24 Campolide - Cais do Sodre devrait être rétablie après avoir été convertie à l'autobus en 1995.

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Libsonne - Praça do Comercio - 25 mai 2014 - La ligne 15 devrait être prolongée à l'est en direction de la gare principale de Santa Apolonia. Un nouveau matériel à écartement 0,95 m est recherché par Carris. © transporturbain

21 janvier 2018

Vienne découvre ses Flexity

Le premier tramway Flexity pour le réseau de la capitale autrichienne (voir le dossier de transporturbain) a été présenté par Bombardier. Attribué en juin 2015, le marché porte sur 117 rames de 34 m de long en tranche ferme, avec une capacité de 211 places, ainsi que la maintenance de la flotte pendant 24 ans. Une option de 34 rames est également prévue. Ces rames viendront remplacer progressivement les motrices E2 largement quadragénaires.

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Evidemment, le design des Flexity tranche radicalement avec l'allure sixties des E2. Mais par ricochet, les ULF arrivées dans les années 1990 prennent aussi un coup de vieux... (Railway Gazette)

21 janvier 2018

Bruxelles : présentation des M7

Les M7, ce sont les nouvelles rames du métro bruxellois, qui arriveront en 2019. La STIB a en effet engagé un plan d'amélioration de l'offre sur les 4 lignes de métro, centré sur l'automatisation de l'exploitation.

http://plus.lesoir.be/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2018/01/18/node_134747/12672110/public/2018/01/18/B9714453679Z.1_20180118113116_000+GN8AH4TO2.1-0.jpg?itok=k294V9UT

Déjà surnommées "Dark Vador", les futures M7 bruxelloises viendront renforcer l'offre en attendant l'automatisation du réseau et la transformation de l'axe Nord - Albert. Les cabines seront escamotables afin de conserver le matériel avant et après l'installation des automatismes. (document STIB)

Le projet semble devoir quelque peu patienter, mais une première étape de renforcement du service pourra être engagé avec l'arrivée de ces 43 rames à poste de conduite escamotable, pouvant ainsi être utilisées avant et après l'automatisation du réseau. En outre, ces rames pourront circuler sur la nouvelle ligne 3, résultat de la conversion au métro du prémétro entre les stations Albert et Gare du Nord, avec prolongement du tunnel à la gare de Bordet.

Ainsi, dans un premier temps, l'intervalle sur le tronc commun des lignes 1 et 5 (Gare de l'Ouest - Mérode) passera de 2 min 30 à 2 min, soit 30 trains / heure / sens au lieu de 24. Sur les lignes 2 et 6, la cadence sur la petite ceinture passera de 3 min à 2 min 30 soit 24 trains / heure / sens au lieu de 20. Fréquence accrue et capacité augmentée à bord procureront 30% de places en plus qu'actuellement. Sur la ligne 3, rappelons que le métro devrait circuler, à horizon 2028, à la cadence de 90 secondes.

Ces nouvelles rames de 94 m au gabarit de 2,70 m sont produites par CAF. Elles offriront 758 places. La largeur des portes passe de 1,45 m (matériel existant) à 1,60 m. Une maquette est présentée au salon automobile de Bruxelles avant d'être installée au Musée du Tram (une raison de plus d'y aller).

21 janvier 2018

Marseille : l'appel d'offres pour les nouvelles rames

La Métropole Aix-Marseille-Provence a lancé l'appel d'offres en vue du renouvellement et de l'automatisation du métro de Marseille. Le marché intègre également les équipements d'automatisme, le remplacement du centre de régulation du trafic de La Rose par de nouvelles installations à la station Gare Saint Charles et l'adaptation des installations de remisage existantes.

Le marché comprend une tranche ferme de 38 rames de 4 voitures sur pneumatiques pour remplacer les MPM76 actuelles et 6 options totalisant 22 rames supplémentaires afin de couvrir les besoins liés à des futures extensions du réseau, en particulier la ligne 2 vers Saint Loup. Un marché qui devrait susciter des convoitises, mais qui semble devoir se limiter à une confrontation entre Alstom et CAF, à moins que Bombardier ne tente l'aventure sur un marché de trains sur pneus...

La modernisation du métro marseillais est donc néanmoins en marche.

10 janvier 2018

Berlin : le retour du tramway à l'ouest

Après la mise en service, assez laborieuse toutefois, de l'extension du réseau de tramways pour desservir la gare centrale, le BVG, exploitant du réseau de transports urbains berlinois a publié un appel d'offres pour la construction d'une nouvelle section de 3,35 km entre Alexanderplatz et Potsdamerplatz, suivant Grunerstrasse et Leipzigerstrasse, de larges avenues sur lesquelles les voies du tramway ont déjà été en partie posées notamment sur une section de Leipzigerstrasse. Un nouveau pont sera édifié sur la Spree, en lien avec le remplacement du Mühlendammbrücke existant, tandis que la canal de la Spree sera franchi par le Gertraudenbrücke existant.

Le plan Stratégie Berlin 2030 adopté en fin d'année 2016 prévoit une douzaine d'extensions du réseau de tramways. Cependant, au regard des moyens limités de la capitale allemande, il faudra être patient, alors que la plupart sont de linéaire assez modeste. La plupart de ces extensions ne devraient pas voir le jour avant au moins 6 à 7 ans, et de toute façon, le plan est à horizon 2030... Une enveloppe de 60M€ par an est allouée au développement du réseau de tramways, mais en excluant le financement du renouvellement du matériel roulant. Les motrices GT6N arrivées au début des années 1990 devaient ainsi circuler au moins jusqu'à 45 ans.

Néanmoins, ce plan prévoit bien le retour de façon nette du tramway dans la partie ouest de la ville, où ils avaient disparu en 1967 avec la densification du maillage dans la partie centrale de la capitale, complétant le métro et la S-Bahn.

Extensions prévues d'ici 2021

  • Hauptbahnhof - Turmstrasse (U9)
  • Lichtenberg (U5, S5, S7, S75) - Ostkreuz (Ringbahn, Stadtbahn)
  • Schöneweide (S8, S9, S45, S46, S47, S89) - Wista Adlershof (tramways 60 et 61)
  • mise à double voie d'une section actuellement à voie unique sur la ligne 62 à Mahlsdorf

Extensions prévues entre 2021 et 2026

  • Turmstrasse (U9) - Mierendorffplatz (U7)
  • Warschauerstrasse (U1 - Stadtbahn) - Hermannplatz (U7, U8)
  • Pankow - Weissensee, probablement pour assurer la jonction entre les tramways M2 et 50
  • Alexanderplatz (U2, U5, U8, Stadtbahn) - Potsdamerplatz (U2, S1, S2, S25) - Kurfürstenstrasse (U1, U3) - Bülowstrasse (U2) - Kleistpark (U7) - Innsbruckerplatz (U4, Ringbahn) - Rathaus Steglitz (U9, S1), constituant l'un des projets les plus consistants dont le BVG amorce la réalisation par le tronçon le plus central ;

Extensions au-delà de 2026

  • Schöneweide (S8, S9, S45, S46, S47, S89) - Köllnische Heide (S45, S46, S47) - Sonnenallee (S41, S42) - Hermannplatz (U7, U8), Hallesches Tor (U1), Potsdamerplatz (U2, S1, S2, S25), autre grand projet de reconquête du centre par le tramwa
  • Potsdamerplatz - (U2, S1, S2, S25) - Wittenbergplatz (U1, U2, U3), Zoologischer Garten (Stadtbahn, U1, U2, U9) marquant le retour du tramway sur ce qu'on appelait les Champs Elysées de Berlin-Ouest, le Kurfürstendamm
  • Mierendorffplatz (U7) - Jungfernheide (U7, Ringbahn) - Aéroport de Tegel
  • Pankow - Wollankstrasse - Pankstrasse - Wedding (U6, Ringbahn) - Turmstrasse (U9) - Mierendorffplatz (U7) - Château de Charlottenburg (Luisenplatz)
  • Gertraudenbrücke - Spittelmarkt - Lindenstrasse - Hallesches Tor (U1) - Mehringdamm (U6, U7)
  • Johannisthal (tramways 60 et 61) - Zwickauerdamm (U7)

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Un programme aussi copieux, certes étalé sur 12 ans, sera-t-il mené à terme dans les temps ? Compte tenu du train de sénateur des travaux de la ligne U5 entre Brandenburger Tor et Alexanderplatz, on peut en douter...

Notre dossier sur les tramways de Berlin.

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