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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains

7 avril 2019

La Réunion : tramway et téléphériques à l'étude

Voici une dizaine d'années, un projet de tram-train sur le littoral de l'île de La Réunion avait été envisagé, avec un montage particulier en PPP dans lequel figurait le groupe Vinci. Sans lendemain en raison du coût du projet, le revoici.

Le Conseil Régional de la Réunion organise ce mois-ci la concertation sur une première section entre Sainte Marie et Saint Denis, longue de 10 km, pour laquelle une mise en service est envisagée en 2024, pour assurer ce trajet en 20 minutes, avec une vitesse commerciale de 25 km/h, alors qu'en voiture, le même parcours nécessite entre 35 et 90 minutes. Le potentiel de trafic sur cette section baptisée RunRail oscillerait entre 30 000 voyageurs par jour à la mise en service et 50 000 en régime de croisière. Le coût prévisionnel du projet oscille entre 275 et 300 M€.

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Le tracé du tramway : 10 km et 10 stations, organisé en liaison avec les autres réseaux de transport public de l'île, qu'il s'agisse des autobus, des autocars mais aussi des projets de téléphérique.

La Réunion envisage de se doter d'une système de transport en site propre, en tramway et en bus, voire en monorail (!) qui ferait le demi-tour de l'île par l'ouest, sur 150 km, dans une démarche assez similaire à celle précédemment envisagée, de partenariat public-privé regroupant la conception, la réalisation, l'exploitation et la maintenance du système de transport.

Le tramway sera aussi connecté aux projets de téléphérique : l'enquête publique sur deux lignes s'est achevée en janvier dernier. Elle portait sur une première liaison Bois de Nèfles - Le Chaudron (2,5 km), avec 3 stations intermédiaires dont celle de l'université en correspondance avec le tramway, évaluée entre 47 et 55 M€ et qui devrait transporter jusqu'à 6000 voyageurs par jour avec un temps de trajet de 15 minutes. Un second téléphérique Bertin - La Montagne a également été présenté, d'une longueur de 1300 m et deux stations intermédiaires, mais non encore évalué. Son coût devrait cependant avoisiner les 30 M€.

Espérons que cette évolution du projet initial déboucher plus favorablement que le premier projet...

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5 avril 2019

Trévoux, Pont de Chéruy : un BHNS qui posent des questions

Dans le long feuilleton de la réutilisation d'emprises ferroviaires périrubaines, la porte semble bien fermée sur les solutions ferroviaires, classiques ou légères. Pourtant, dans un registre similaire, personne n'ira aujourd'hui nier le succès du tramway T3 sur l'ancien Chemin de Fer de l'Est de Lyon entre Lyon et Meyzieu.

Trévoux : un BHNS régional

Il est vrai que le montage administratif ne serait pas simple : ligne du réseau ferré national, donc projet de compétence régional, alors que 80% du parcours se situe dans le périmètre de la Métropole donc potentiellement sous compétence du SYTRAL, la réouverture de la section Sathonay - Trévoux, privée de circulations voyageurs depuis 1953, s'effectuerait donc sous la forme d'un bus à haut niveau de service (BHNS), circulant sur la plateforme ferroviaire transformée en chaussée routière réservée aux autobus.

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Fontaines sur Saône - 17 juin 2012 - Le projet de BHNS de la Région sur l'ancienne voie ferré de Trévoux viendra en grande partie doubler la ligne 70 Part-Dieu - Neuville des TCL : quelle cohabitation entre les deux ? © transporturbain

Le coût du projet semble encore incertain, oscillant selon les annonces entre 75 et 100 M€ pour 18,5 km soit 4 à 5,4 M€ / km. Il prévoit la création d'une liaison directe entre la gare de la Part-Dieu et Trévoux, qui emprunterait le parcours de la ligne C2 jusque dans la zone industrielle de Rillieux avant de rejoindre la gare de Sathonay puis l'emprise ferroviaire transformée. Elle serait exploitée avec des bus d'une capacité de 140 places, donc probablement des bus articulés de 18 mètres (mais avec donc au mieux 44 places assises environ), ou éventuellement des bi-articulés (mais avec seulement 60 places assises quand même). Le BHNS régional utiliserait les voies réservées existantes sur le parcours.

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Caluire - Montée des Soldats - 13 avril 2013 - Le BHNS régional circulera sur les aménagements réalisés pour les lignes principales C1 et surtout C2 entre la Part-Dieu et Rillieux : mais avec quelle cohabitation et quelle politique de desserte ? © transporturbain

Sur la section Sathonay - Trévoux, les interrogations sont nombreuses. La ligne à voie unique ne dispose pas d'une emprise suffisamment large pour aménager un site propre d'une largeur de 7 m pour le croisement des autobus. Il faudra donc gérer les circulations sur la majorité du parcours au moyen de feux tricolores avec des cantons assez longs, pénalisant le débit de la ligne. Ce n'est pas le point le plus délicat, mais il faudra tout de même s'assurer de l'absence d'intrusions ou d'erreurs sur des sections à une seule voie de circulation de grande longueur.

Autre point de vigilance, les ouvrages d'art : le viaduc de Sathonay est en maçonnerie et ne semble donc pas trop complexe à muer en ouvrage routier. Les viaducs du Petit Moulin et de Rochetaillée sont eux à travée métallique, et devront donc être remplacés. En soi, rien d'impossible, même si ces ouvrages surplombent des habitations.

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Rochetaillée - Septembre 2002 - L'un des deux viaducs à tablier métallique de la ligne de Trévoux, à remplacer pour autoriser la circulation d'autobus. Les longues sections à voie unique sans possibilité de chaussée à double sens pour les bus vont fortement contraindre l'exploitation du BHNS. © transporturbain

Et on peut continuer la liste avec les véhicules : outre le fait que la solution routière ne procurera qu'un médiocre confort aux voyageurs, surtout ceux qui vont le plus loin, du fait du faible nombre de places assises et du comportement dynamique intrinsèque d'un véhicule routier, quelle sera la motorisation retenue pour ces services ? Une solution électrique serait souhaitable, mais supposerait inéluctablement l'usage des bifilaires des trolleybus de la ligne C2, avec des contraintes sur l'exploitation : si les nouveaux trolleybus à recharge dynamique peuvent être envisagés, il faudra tout de même remettre les perches au fil après dépassement. Qui plus est, il faudrait que la Région paie l'usage des installations électriques du SYTRAL. On n'ose imaginer une solution de bus Diesel, franchement de moins en moins acceptables. Une voie intermédiaire au biogaz supposerait la création d'un dépôt dédié dans une zone à l'écart des habitations. Pas forcément simple dans un tissu périurbain résidentiel.

Dernière zone d'ombre - pour l'instant - à éclairer : quelle tarification appliquée sur cette ligne et quel niveau d'intégration avec le réseau urbain ? L'histoire récente dans les transports en commun lyonnais a conduit à un divorce avec le Département du Rhône et l'accès aux services interurbains avec un titre urbain est bien plus restreint qu'il ne le fut dans les années 1990.

Pont de Chéruy : des autocars au-delà du tramway

Le schéma est à peu près similaire à celui de la ligne de Trévoux : pas de solution ferroviaire lourde dans le champ des possibles mais une alternative entre le prolongement du tramway et une version minimaliste routière. Pour des motifs comparables d'organisation de la gouvernance, cette fois-ci avec le Département de l'Isère, la solution routière a été privilégiée sous la forme d'un BHNS entre Meyzieu et Pont de Chéruy. Ce n'est assurément pas la solution la plus attractive (avec une correspondance de plus pour les voyageurs de Pusignan, Charvieux, Chavagnieux, Tignieu et Pont de Chéruy), mais manifestement, les décideurs politiques ont préféré une logique cloisonnée sur leurs domaines respectifs plutôt que de penser à une forme d'intérêt collectif, même si le coût d'une solution en tramway aurait été - reconnaissons-le - un peu plus onéreuse, mais autrement plus attractive. Elle aurait aussi contraint le SYTRAL à s'interroger sur la situation de saturation de T3, malgré le renforcement de la desserte à 6 minutes d'intervalle en pointe et la généralisation des rames de 43 m.

D'autres possibles

Rappelons que pour la ligne de Trévoux, les réflexions de transporturbain privilégiaient une solution par tramway, à la longue pas plus chère qu'une solution par bus, moyennant la réappropriation de la coulée verte à travers Caluire, qui aurait pu être quasi-totalement maintenue malgré l'insertion d'une ligne de tramway rejoignant le terminus du métro C à Cuire, et qui aurait ensuite pu rejoindre la Part-Dieu par un itinéraire nécessitant probablement une courte section souterraine et un reprofilage de la montée de La Boucle pour accueillir le tramway.

Pour la section iséroise du Chemin de Fer de l'Est de Lyon, l'option était naturellement une mission supplémentaire de tramways entre Pont de Chéruy et La Soie, afin de rejoindre le terminus du métro A et éviter d'encombrer le secteur de La Villette déjà mis à rude épreuve avec T3, T4 et Rhônexpress. La desserte aurait été confiée à couplages de rames de 32 m offrant environ 430 places dont une centaine assises. De telles compositions auraient été également retenues pour T3, moyennant de nouveaux travaux de réaménagement ds stations, ce qui aurait apporté un bol d'air salutaire aux missions Meyzieu - Part-Dieu Villette.

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Charvieux-Chavagnieux - Juillet 2001 - La réutilisation du CFEL en Isère bloque sur des questions financières mais aussi administratives. Dommage, car la solution routière semble franchement moins attractive qu'une extension du tramway. © transporturbain

Tout n'est pas perdu, puisque le bitume qui sera coulé sur ces emprises pourra constituer une plateforme saine le jour où on se résoudra à poser des voies ferrées pour des tramways sur ces deux lignes !

2 avril 2019

Limoges : l'option trolleybus pour le BHNS se profile

Ainsi que nous l'avions précédemment suggéré, l'option trolleybus pourrait tenir la corde sur les deux lignes de BHNS étudiées par l'agglomération de Limoges, avec des véhicules de nouvelle génération à recharge en ligne munis de batteries. Le scénario doit être précisé car ces nouvelles lignes entraineront des évolutions sur le réseau existant. Il aurait été dommage de ne pas recourir au trolleybus pour ces lignes, compte tenu de la tradition bien ancrée de ce mode de transport dans la ville et des opportunités procurées par l'équipement préexistant d'une part non négligeable de leur tracé.

1 avril 2019

Du 1er au 5 mai, Bruxelles fête les 150 ans de ses tramways

Du 1er au 5 mai, Bruxelles va faire la fête à ses tramways à l’occasion de leur 150ème anniversaire. Il y aura principalement deux temps forts au cours des festivités.

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MTUB - 11 mai 2009 - Cheville ouvrière de cette séquence commémorative, le MTUB va mobiliser sa collection et ses bénévoles. Le musée s'installera une fois de plus dans la rue, comme il le fait régulièrement. © transporturbain

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MTUB - 25 mars 2012 - Les 30 ans du musée avaient aussi été l'occasion d'une belle journée, avec comme d'habitude une grande diversité de véhicules historiques engagés sur le réseau bruxellois. Un tel spectacle suscite en général la jalousie des amateurs français... © transporturbain

Mercredi 1er mai

  • De 11h à 14h, rue de la Régence (entre le Palais de Justice et la place Royale), exposition des 40 véhicules du cortège anniversaire ;
  • 14h : cortège officiel des 150 ans le long du parc de Bruxelles (rue Royale)
  • 16h15 à 19h : deux lignes historiques accessibles au public entre la place Royale et la basilique Sainte Marie d’une part et le carrefour Legrand d’autre part

Dimanche 5 mai

  • Circulation des tramways historiques sur le parcours Legrand – Sainte Marie, desservant un seul arrêt intermédiaire sur la place Royale.

Une exposition sur l’histoire et l’avenir des tramways sera organisée durant les 5 jours sur la place Royale intégrant la présentation de la maquette de la nouvelle génération de tramways, qui viendra notamment remplacer les dernières PCC.

Le Musée du Tramway Urbain Bruxellois sera fermé le mercredi 1er mai mais aussi le dimanche 5 mai, compte tenu de l’importante mobilisation pour les circulations sur le réseau. Bref, si vous voulez allez voir la voiture hippomobile n°7 de 1869, qui ne sera pas du cortège en raison de son grand âge, il faudra aller la voir le samedi.

A noter enfin le concours européen du meilleur conducteur de tramway, organisé par la STIB le samedi 4 mai, sur la rue Royale à hauteur du parc.

1 avril 2019

Lyon reçoit son premier MPL16

Presque 30 ans après la livraison du dernier MPL85, le SYTRAL a réceptionné vendredi 26 avril la première rame MPL16 produite par Alstom, destinée à l'automatisation de la ligne B, entamant par ce biais la réforme progressive des MPL75. La mise en service des premières rames de nouvelle génération est prévue l'année prochaine, d'abord en exploitation mixte avec des trains classiques. 

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Arrivée à l'atelier de La Poudrette à Vaulx en Velin de la première caisse MPL16. Si les premières rames du métro de Lyon sont arrivées par le rail, désormais, c'est par la route que s'effectuent les acheminements. (document SYTRAL)

La période de transition sera d'autant plus délicate que les MPL75 sont composés de 3 voitures alors que les MPL16 n'en ont que 2, comme les MPL85. Les mouvements de voyageurs risquent d'être un peu complexes à gérer entre les deux types de train, surtout à l'heure de pointe dans les stations à fort trafic comme Part-Dieu et Saxe-Gambetta.

On notera sur ce nouveau matériel la très importante surface vitrée sur la face avant et sur les portes. En revanche, les fenêtres sont de très faible dimension, situation en partie masquée par leur détourage à l'aide d'aplats noirs sur la livrée. Il est vrai qu'avec une disposition des sièges dos aux fenêtres, les grandes baies du matériel actuel sont amputées de près d'un quart de leur hauteur, réduisant l'intérêt de vitres de grand format, ce qui, au passage, simplifie la conception du train.

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Image de synthèse de la configuration des nouvelles rames MPL16 : la hauteur des fenêtres résulte de la disposition des sièges et de la hauteur des dossiers. (document SYTRAL)

On attend d'en savoir plus sur les performances de ce nouveau matériel pour compléter le dossier de transporturbain sur le matériel du métro lyonnais.

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31 mars 2019

Anvers : la fin des PCC se rapproche

Avec la commande de 23 rames supplémentaires dans le marché attribué à CAF en 2017, la fin de carrière des PCC sur le réseau d'Anvers se rapproche : cette acquisition devrait éliminer 46 PCC puisque chacune des rames de 31,4 m, d'une capacité de 180 places, remplace 2 motrices PCC. Cette notification fait suite aux deux premières tranches de ce marché, de 24 rames chacune, passé par De Lijn en octobre 2017, comprenant au total 146 rames. Cet investissement de 44 M€ sera livré au deuxième trimestre 2022.

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Anvers - Sint-Jorispoor - 3 juin 2017 - Les PCC entament leurs dernières années de service en Belgique : elles ont déjà disparu du réseau de Gand. Anvers planifie leur retrait avec les commandes successives de nouvelles rames chez CAF. A Bruxelles, le nouveau marché devrait également éliminer cette incarnation du tramway moderne développé aux Etats Unis dans les années 1930 et arrivé en Europe juste après la guerre. © E. Fouvreaux

29 mars 2019

Allemagne : 5 réseaux s'associent pour un nouveau-tram-train

Réalisés au sein du VDV, l'Union des Transports Publics en Allemagne, les réflexions sur un nouveau tram-train ont impliqué 5 réseaux : évidemment Karlsruhe (VBK et AVG), le Saarbahn (Sarrebruck - Sarreguemines), l'Erms-Neckar-Bahn (qui pourrait choisir cette solution) et Chemnitz (VMS). L'objectif est construire un marché commun qui pourrait atteindre jusqu'à 240 éléments. Karlsruhe exprime un besoin de 150 véhicules à horizon 2025, entre renouvellement de la première génération et nouveaux développements. Sarrebruck envisage à relativement court terme le renouvellement des 28 rames Flexity actuellement utilisées sur la liaison transfrontalière. L'objectif de ce groupement est de réduire le coût unitaire des rames d'environ 1 M€, soit environ 25%.

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Karlsruhe - Kaiserstrasse - 31 octobre 2016 - La première série de trams-trains aura 30 ans en 2022. L'important nombre de rames du réseau de Karlsruhe pourrait provoquer un groupement de commandes pour optimiser les coûts. © transporturbain

Etant donné que le domaine potentiel du tram-train est assez restreint (une fois le réseau tentaculaire de Karlsruhe mis à part), la mutualisation de la conception apparaît logique. Elle fait écho à la situation du marché du tram-train français, qui, en dehors des applications en Ile de France, n'a guère trouvé de terrains compatibles avec ces caractéristiques. Mais on parle de plus en plus de trains légers pour des lignes à faible trafic...

29 mars 2019

Allemagne : Mercedes place ses premiers e-Citaro

A son tour, Mercedes se lance dans l'aventure des autobus électriques à batteries. Il est intéressant de constater le décalage par rapport à ses concurrents l'évolution de la motorisation des autobus. Le Citaro hybride vient de faire son apparition dans le catalogue et les véhicules électriques sont tout juste en production.

Après les 3 premiers véhicules pour le RNV et 20 autres pour Hamburg, le constructeur livre à présent à Berlin le premier des 15 e-Citaro au BVG. Avec 10 batteries, la puissance disponible est de 243 kWh, procurant une autonomie oscillant entre 150 et 250 km, ce qui reste assez peu comparé aux autobus à moteurs thermiques, au gaz ou au gasoil. Un partenariat avec le français Bolloré devrait aboutir à la fourniture de batteries de 400 kWh pour les e-Citaro dans les prochains mois.

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Premier e-Citaro à Hamburg : la tête de série est clairement mise en avant par la livrée événementielle. La girouette évoque l'objectif de 1000 véhicules. (cliché X)

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Deuxième réseau bénéficiaire, le RNV, avec une première affectation à Heidelberg d'une version à 2 portes du nouveau produit de Mercedes, dont on notera également les évolutions esthétiques. (cliché X)

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Toujours à 2 portes, le e-Citaro fait son entrée dans les effectifs du BVG et dans les rues de Berlin. La conception entière du véhicule a évolué pour réduire la consommation d'énergie afin de maîtriser l'ensemble masse / autonomie / capacité de l'autobus, mais pour l'instant, l'autobus électrique n'est pas encore totalement capable de remplacer le véhicule à moteur thermique en raison d'une autonomie insuffisante. (cliché X)

On notera aussi des interrogations de plus en plus critiques sur la stratégie industrielle du secteur automobile : ce n'est d'ailleurs pas un sujet spécifique aux entreprises outre-Rhin. La pression en faveur des véhicules électriques autonomes (c'est-à-dire à installations fixes minimales) entraîne une dépendance croissante vis-à-vis des constructeurs de batteries, presque exclusivement situés en Asie, en Chine d'abord et en Corée du Sud ensuite. Le retard accumulé par un conservatisme routinier sur les moteurs à essence ou au gasoil est aujourd'hui devenu quasiment irrémédiable. L'Europe de la batterie aurait été souhaitable, mais il aurait fallu prendre un pari risqué et disposer d'une marge de manoeuvre financière assez considérable, peu compatible avec des règles budgétaires  et les stratégies industrielles court-termistes.

Autre problème assez aigu en Allemagne : la production électrique dépend encore largement de centrales à charbon ou au fuel, qui ne sont pas des plus vertueuses, conséquence d'un débat complexe sur le verdissement de la production et les solutions alternatives à l'électricité d'origine fossile. Ceci dit, la question nucléaire en France n'en est pas moins délicate. Autant de fragilités dans la trajectoire de décarbonation des moyens de transports, qui peuvent être un argument pour réduire le besoin en batteries en privilégiant les transports publics qui n'en sont pas systématiquement dépendants. Perches et pantographes peuvent être aussi de bons moyens pour limiter la demande !

24 mars 2019

Nice : début des essais de T2 dans le tunnel

Les premiers essais ont débuté dans le tunnel de la ligne T2 des tramways de Nice et la vitesse de 70 km/h a été soutenue. Durant un mois, la première partie de cet ouvrage traversant à 25 m de profondeur en moyenne le sous-sol niçois va être mis à l'essai pour une mise en service commerciale jusqu'à la station Jean Médecin prévue en juin. Ce n'est qu'à l'automne que la dernière section jusqu'au port sera ouverte au public, matérialisant la fin du projet. Si la section en voirie est alimentée par le Système de Recharge au Sol développé par Alstom, le tunnel est équipée d'une ligne aérienne 750 V, afin d'optimiser la recharge des batteries sur une section de plus de 3 km.

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24 mars 2019

Tramways de Strasbourg : notre dossier mis à jour

Il y avait besoin de procéder au toilettage de notre étude sur les tramways de Strasbourg, notamment avec les derniers développements du réseau et le prolongement de la ligne D à Kehl, symbole fort de l'Eurométropole.

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Kehl - Rathausplatz - 14 mars 2019 - Après le tramway de Bâle prolongé à Saint Louis, le tramway de Strasbourg atteint Kehl. Après 25 ans de succès, le réseau a quasiment atteint son développement optimal... mais frise la saturation par la forte concentration des lignes sur la place de l'Homme de fer. © transporturbain

Nous en avons profité pour créer un troisième volet d'abord consacré aux extensions en cours et aux réflexions sur ce qu'on peut désormais considérer comme l'achèvement du réseau. Enfin, nous élargissons notre analyse avec la montée en puissance des projets de BHNS, plus ou moins poussés, dans l'agglomération.

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