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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
19 janvier 2017

Citaro : l'autobus le plus vendu en Europe

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Heidelberg - Theodore Reuss Brücke - 30 octobre 2016 - Non, ce Citaro articulé "facelift" ne se prend pas pour un tramway, mais les bus de la région de Heidelberg ont accès aux voies réservées des tramways. Ce véhicule du RNV reprend une disposition classique à 3 portes. © transporturbain

Commercialisé depuis 20 ans, le Citaro de Mercedes demeure l'autobus le plus vendu en Europe. La gamme n'a que peu évolué depuis 1997, avec deux versions principales de 12 et de 18 mètres de longueur, sur lesquelles se sont greffées une version courte de 10,50 m dite Citaro K, et une évolution du modèle articulé en version 21 m dite Capacity, destinée à certains projets de BHNS. Sur le plan de la motorisation, le Citaro est resté sur sa ligne originelle en proposant une version Diesel et une version GNV, avec des développements de puissance différents et en suivant l'évolution des normes antipollution. En revanche, il n'existe pas de version hybride, Mercedes préférant manifestement plancher sur une solution totalement propre.

En face, la concurrence a été plus dynamique : Van Hool a introduit le New A330 ; MAN a développé le Lion's City ; Irisbus est passé de l'Agora au Citélis puis à l'Urbanway ; et de nouveaux entrants sont apparus, notamment Solaris avec son Urbino.

Deux décennies de Citaro méritaient bien un dossier de transporturbain !

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3 octobre 2016

Alstom se mettrait à l'autobus

Alors que l'Etat cède - une fois de plus - à la mécanique de la terreur dans le dossier Alstom, avec la commande de 16 inutiles rames EuroDuplex pour la transversale Bordeaux - Marseille qui circule intégralement sur la ligne classique, il y a en revanche une proposition de l'entreprise qui semble nettement plus porteuse.

Alstom propose de convertir l'usine de Belfort, inadpatée à la production de trains automoteurs, et confrontée à l'effondrement des commandes de locomotives après l'arrêt de la procédure d'expérimentation des Prima 2, afin de produire des autobus électriques.

Alstom cherche à réagir face à la rareté des industriels français sur ce créneau. Yutong, le constructeur chinois, pointe à l'horizon avec un produit déjà largement mûri sur le marché asiatique, même s'il doit encore progresser pour se conformer aux standards européens. Plusieurs constructeurs européens, comme Irizar ou Solaris, s'engouffrent dans le marché. En France, PWI tente de développer des solutions intégrées en s'associant par exemple avec Gépébus (spécialiste du minibus et du midibus) et avec Heuliez sur des véhicules plus standardisés. Et puis surtout, il y a Bolloré, fortement médiatisé avec le succès des voitures électriques en libre-service et bientôt de vélos électriques : l'arrivée de 23 autobus standards à la RATP a elle aussi été largement évoquée dans la presse, même si, 4 mois après l'inauguration, seuls 3 autobus sur 23 commandés circulent effectivement sur la ligne 341.

Bref, Alstom se demande s'il n'y a pas un créneau dans le domaine de l'autobus électrique  français, ce qui lui permettrait de se diversifier (après tout, Solaris et Skoda sont passés d'une production purement routière à un mix rail-route) et de valoriser deux sites en difficulté : Belfort évidemment, mais aussi Duppigheim, l'usine du Translohr.

7 août 2016

Bus propres : réinventer le trolleybus ?

Alors que la réduction des émissions de particules et de gaz polluant par les transports en commun représente une part minimale de la pollution totale, les réseaux envisagent de plus en plus le recours à la traction électrique. L'autobus hybride a véritablement percé, mais de façon très inégale. L'autobus électrique à grande échelle, au-delà de la petite navette de quartier ou de centre-ville, est aujourd'hui considéré comme la solution la plus viable. Le trolleybus, solution traditionnelle, se retrouve complètement marginalisé et on ne sait aujourd'hui dire quel est son avenir réel : probablement une lente extinction. Pourtant, il dispose encore d'arguments en sa faveur alors que la technique de l'autobus électrique pose des questions centrales liées à l'alimentation du véhicule et à la dépendance à l'égard des batteries.

transporturbain met à jour un dossier déjà vieux de trois ans sur les intérêts du trolleybus en l'élargissant au domaine des autobus électriques. A vos commentaires !

23 janvier 2016

Dossier 100 ans d'évolution du tramway

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Cette photo prise à l'occasion des 125 ans de l'Union Internationale des Transports Publics en 2010 à Bruxelles résume quasiment à elle seule le contenu du nouveau dossier de transporturbain consacré à un siècle d'évolution du tramway.

A gauche, une Peter Witt de Milan, matériel constituant l'aboutissement du tramway de l'entre-deux guerres sur la base des conceptions des années 1910-1920 développées aux Etats-Unis et au Canada. A droite, une 3000 bruxelloise issue de la gamme Flexity Outlook de Bombardier, comptant parmi les matériels de référence en Europe.

La suite dans notre nouveau dossier en 5 chapitres qui attend vos commentaires !

21 janvier 2016

Bus, GART et transition énergétique

Les voeux du GART hier ont été l'occasion de constater le désaccord entre les autorités organisatrices de transport et le ministère de l'écologie. Louis Nègre, Président du GART, a réitéré ses demandes d'assouplissement de la loi dans plusieurs domaines afin de correspondre d'une part à la réalité de la situation des réseaux, mais aussi aux capacités de financement des collectivités. En effet, dans les zones à circulation restreinte (ZCR), seuls les véhicules électriques seraient autorisés. Aussi, le GART demande non seulement d'élargir aux moteurs Diesel Euro6 l'accès aux ZCR, le temps de faire mûrir le marché de véhicules se passant d'un moteur thermique, mais aussi de soumettre à validation des AOT la définition du périmètre des ZCR. Refus de Ségolène Royal dans son discours faisant planer le risque d'interdiction des autobus dans le centre des agglomérations. Ubuesque !

La ministre répond qu'elle a déjà dû accepter que l'échéance de renouvellement des autobus soit différée à 2025 alors qu'elle demandait à l'origine 100% de bus propres en France d'ici 2020. Une position dogmatique puisque conduisant à réformer dans 4 ans des véhicules en cours de livraison. On pourra reprocher aux réseaux de continuer d'acquérir des véhicules Diesel, mais il faut aussi reconnaitre que l'industrie n'est pas encore en capacité de produire des autobus électriques fiables à coût de possession maîtrisés... Alors qui de la poule et de l'oeuf ?

Ségolène Royal précise enfin qu'elle souhaite rendre prioritaires les demandes de prêts à taux zéro auprès de la Caisse des Dépôts, dans le cadre de la croissance verte. Un point certes appréciable, mais sera-t-il suffisant compte tenu du surcoût d'acquisition des autobus électriques, aujourd'hui 3 fois plus chers que les autobus Diesel Euro6, et face au niveau très aléatoire des coûts de possession, notamment avec la question de la durabilité des batteries.

Le tout évidemment sans évoquer le moins du monde d'autres moyens d'améliorer la qualité de l'air dans les villes, en s'interrogeant sur les effets de la cohabitation bus-vélos dans les couloirs de bus, de la non-maitrise des livraisons, de la gestion des flux et de la régulation du trafic, autant d'éléments capables d'augmenter la vitesse commerciale des autobus, de réduire leur consommation de carburant, donc de diminuer leur empreinte énergétique (même s'ils ne représentent que 1,5% des émissions de gaz à effet de serre en France), mais aussi d'améliorer leur attractivité et donc le report modal.

Bref, à se tromper de cible, on encourage le statu-quo... déjà solidifié par un barril de pétrole à 27 $ ce matin !

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9 novembre 2015

Un tramway parcourt 41,6 km sans fil

C'est le résultat d'un essai réalisé par Bombardier sur le réseau interurbain de tramways Rhein-Neckar (RNV) avec la technologie Primove de captage du courant par induction. Dès 2009, le RNV avait mis en place des batteries pour stocker l'énergie et s'affranchir de ligne aérienne sur de courtes distances.  Cette fois-ci, l'essai a porté sur une distance beaucoup plus longue, grâce à la consistance du réseau RNV comprenant 3 réseaux urbains (Mannheim, Ludwigshafen, Heidelberg) reliés par deux lignes interurbaine totalisant 197,6 km en un seul réseau de lignes homogènes. Un premier essai avait été effectué en service régulier sur une ligne de Nianjing en Chine, en 2014. Dans les deux cas, le tramway capte du courant en station par fil aérien et en sortie de station par induction.

Cette réussite technique ouvre donc la voie à une exploitation de tramways sans fil sur des distances longues y compris sur des parcours rapides ou sur des lignes plus courtes à profil difficile. En revanche, ce système crée une dépendance entre l'infrastructure et le matériel roulant puisque la technologie est liée au constructeur, ce qui place les collectivités dans une position d'infériorité, notamment lors de la négociation sur les prix. Par conséquent, la dématérialisation du captage du courant par les tramways devra passer à la fois par un stade de maturation technologique pour être capable d'assurer durablement le service régulier d'un réseau, mais aussi par celui de la pérennité sur le long terme, notamment au renouvellement du matériel, et n'échappera pas au bilan pour la collectivité sur le plan de la dépendance vis à vis d'un industriel et donc de la maîtrise des coûts.

19 octobre 2015

GART 2015 : de l'électricité à défaut de financement

transporturbain vous propose un rapide panorama des Rencontres Nationales du Transport Public organisées par le GART à Lyon fin septembre. Pour la première fois, le Premier Ministre s'y est rendu, ce qui fut l'occasion pour les élus du GART de rappeler le décalage entre les aspirations à l'excellence environnementale liées à la tenue de la prochaine COP21 et les carences de financement des transports publics urbains et régionaux confrontés à une demande toujours croissante. Dans les allées du salon, l'autobus hybride traçait son sillon, l'autobus électrique chinois pointait son nez tandis que l'industrie ferroviaire était dans une position d'attente quant aux décisions concernant les TET, le financement des TER ou la relance des projets de tramways.

15 septembre 2015

1965 - 2015 : 50 ans d'autobus Standard

C'était il y a 50 ans. La mise en service commercial des premiers autobus Standard constituait une nouveauté à de multiples égards dans le domaine du transport urbain.

Soucieux de rationaliser leurs effectifs alors que l'après-guerre avait entraîné, dans l'urgence, un foisonnement certain des modèles d'autobus parmi les principaux constructeurs (Renault, Somua, Chausson, Berliet), l'Union des Transports Publics avait, sous l'égide de la RATP, engagé dès 1958 la rédaction d'un cahier des charges d'un autobus urbain standardisé. L'objectif était de réduire les coûts d'exploitation, augmenter le taux de disponibilité du parc en réduisant le nombre de séries sur un même réseau.

Trois constructeurs avaient été sollicités : Saviem (issue de la fusion Renault, Somua, Chausson, Latil), Berliet et Verney, petit constructeur du Mans. Seuls les deux premiers avaient été retenus. Les deux véhicules, le Saviem SC10U et le Berliet PCMU, reposaient sur des bases techniques extrêmement proches du fait d'un cahier des charges très prescriptifs. Le premier allait devenir un succès commercial considérable, alors que le second allait souffrir d'innovations rendant l'autobus fragile, mais aussi d'une concurrence interne avec d'autres modèles d'autobus du constructeur, si bien que le production fut abandonnée en 1972.

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Toulouse - Place du Capitole - 15 juillet 1991 - Sur une place pas encore débarrassée de la circulation automobile, deux SC10 passent au pied de l'hôtel de ville. A gauche, un restylé au terminus de la ligne 21 et au centre, un SC10UM sur la ligne 5. Le restylage concerna aussi les choix de livrée. A Toulouse, les proportions de blanc et de rouge brique se sont inversées. © Th. Assa

Le SC10U fut produit sans interruption de 1965 à 1988 et marquait une forte évolution de l'offre de transport par l'amélioration du confort par rapport aux modèles des années 1950, mais devait aussi précipiter la chute des trolleybus dans plusieurs villes de province, le Standard se révélant une solution plus économique, d'autant qu'il fallait aussi renouveler les autobus de ces réseaux.

De ce fait, dans le petit monde du transport urbain, le SC10U (puis SC10R après son restylage), a constitué une référence, notamment par sa fiabilité aidée par une rusticité certaine, qui n'a été réellement détrônée qu'avec l'apparition des autobus à plancher bas. Dans le cercle encore plus restreint des amateurs, il atteint parfois un stade quasi-mystique quelque peu exagéré,comme tout ce qui a trait à la mécanique de l'émotion, et au même niveau que celui atteint par leurs ainés avec les autobus TN à plateforme arrière.

Accordons tout de même à l'autobus Standard d'avoir "incarné" la modernisation des réseaux et notamment à partir du milieu des années 1970, la reconquête des villes par des politiques plus favorables aux transports publics du fait des chocs pétroliers successifs.

Transport Urbain vous propose son nouveau dossier consacré aux autobus Standard. A vos commentaires !

 

2 septembre 2015

Berlin lance le bus électrique à recharge sans fil

La ligne 204 du réseau d'autobus de Berlin, longue de 6,1 km entre Südkreuz et Zoologischer Garten, utilise désormais 4 autobus électriques Solaris Urbino 12 munis du système d'alimentation électrique par induction de Bombardier, Primove. Les autobus rechargent leurs batteries aux deux terminus, équipés d'une zone de captage. Les équipements de traction sont fournis, comme pour les trolleybus de la marque, par Vossloh et Kiepe. C'est un modeste début puisqu'il ne s'agit que de 4 autobus sur un parc de 1300. Pour le BVG comme pour les industriels engagés dans le projet, l'objectif est une expérimentation de longue durée pour viabiliser le produit.

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Les 4 autobus Solaris munis du système Primove pour l'expérimentation E-Bus Berlin sur la ligne 204 (photothèque Bombardier)

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Illustration du système de rechargement des batteries par le système à induction Primove. Pour l'instant, l'application se limite aux terminus, plus pratiques pour assurer le dégagement de l'espace pour le stationnement du véhicule. (photothèque Bombardier)

17 août 2015

Quand des bus prennent le train

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Donzère - 7 août 2015 - La BB26076 emmène le long du Rhône une trentaine d'autobus réformés des transports en commun lyonnais vers une destination (pour l'instant) inconnue. Une seconde vie pour des véhicules datant du milieu des années 1990... et une source de trafic (certes bien modeste) pour le fret ferroviaire.© transporturbain

Voici un train hors du commun, et à rebrousse-poil de l'actualité. Tandis que le ministre de l'économie fait l'apologie outrancière de l'autocar pour mieux affaiblir le chemin de fer, voici des autobus sur un train. Il s'agit de véhicules de type Agora S et Oreos 55 des TCL, récemment réformés, et qui partent pour une nouvelle carrière loin des rues de l'agglomération lyonnaise. D'ailleurs, si quelqu'un pouvait nous préciser leur destination, cet article pourrait être complet !

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