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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
14 septembre 2012

Interdire les moteurs Diesel en ville en 2016 ?

La conférence environnementale ayant eu lieu aujourd'hui à Paris a offert une occasion au courant écologiste d'être sur l'avant-scène médiatique et de présenter leurs nouvelles propositions : l'une d'entre elles est particulièrement radicale. Il s'agirait ni plus ni moins d'interdire les véhicules Diesel en ville dans un délai de trois ans.

Cette mesure concernerait-elle aussi les autobus ? Auquel cas, comment renouveler plusieurs dizaines de milliers de véhicules dans un tel délai ? Comment construire plusieurs milliers de kilomètres de tramways et de trolleybus dans un tel délai ?

Bref, une mesure, un slogan... mais après ?

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4 septembre 2012

Le tramway bon pour la croissance ?

C'est en tout cas le message qu'a fait passer - ou faisait mine de passer - l'ancien ministre de l'écologie Jean-Louis Borloo ce 4 septembre 2012 matin au cours de son interview par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1. Evoquant la conjoncture économique, la hausse des coûts de l'énergie et la hausse contiunue du chômage depuis de nombreux mois, celui qui fut maire de Valenciennes s'est exprimé en faveur du soutien aux projets de transports en commun en site propre, en rappelant qu'il ne fallait pas les voir comme une gêne à la circulation mais aussi comme un pourvoyeur d'emplois.

Il n'est pas vain de rappeler qu'un projet de tramway fait appel à de nombreux corps de métiers : d'amont en aval, des ingénieurs pour la conception, des entreprises de travaux publics pour la construction des infrastructures, des équipementiers électriques pour les installations de traction, l'industrie ferroviaire pour le matériel roulant, et du personnel d'exploitation pour assurer le service... autant d'emplois de qualifications diverses mais qui ont tous le point commun d'être assez peu délocalisable et marqués par un savoir-faire affirmé des entreprises françaises et - disons-le car en ce moment ce mot là n'est pas à la noce ! - européennes.

Bref, on pourrait dire "quand le tramway va, tout va". C'est encore un peu exagéré, mais on ne peut nier que la construction de tramways dans les villes de France crée de l'emploi.

Accessoirement, c'est aussi un outil de recomposition urbaine, qui suscite l'évolution des quartiers desservis, renforce leur attractivité, valorise les terrains alentours ce qui permet de développer de nouveaux quartiers d'habitant, de nouvelles zones d'emplois, plus commodes d'accès par les transports en commun, laissant entrevoir la possibilité de gagner des parts de marché sur l'automobile... et donc de diminuer progressivement la consommation d'énergie pétrolière.

Si 21 villes ont déjà fait le choix du tramway et qu'on atteindra les 25 d'ici 2016 avec les prochaines ouvertures du Havre et de Tours ainsi que le début des chantiers à Avignon et Aubagne, considérer une trentaine de villes équipées ainsi que l'extension des réseaux existants semble un objectif atteignable et souhaitable.

Au-delà, il faut envisager un nouveau "far west" pour le tramway en France avec l'émergence de projets à caractère interurbain : les projets de Montpellier semblent à ce jour parmi les plus aboutis en rompant avec les complexités inhérentes au tram-train. Pour autant, ce dernier a sa carte à jouer pour peu que toutes les parties prenantes y mettent du leur pour aboutir à un produit plus simple et moins onéreux à concrétiser, sur les cas où l'interconnexion avec des lignes exploitées du réseau ferroviaire demeure appropriée.

Le développement de dessertes suburbaines, complétant ou optimisant le maillage du réseau ferroviaire, constituerait vraisemblablement un levier déterminant dans l'objectif de maîtrise du transport individuel et de rationalisation de la consommation de produits pétroliers.

Mais pour cela, il faudra d'abord réexaminer le découpage administratif et mettre fin au morcellement à l'extrême de la gestion des bassins urbains.

28 mars 2012

Un colloque sur le tramway

Après la sortie de quelques élus belfortains contre le développement du tramway, le GART, le groupement des autorités responsables de transport, a tenu aujourd'hui un colloque à Avignon sur le développement du tramway dans les villes moyennes. Le choix de la ville n'est pas innocent puisque l'ancienne cité papale a décidé de se doter de deux lignes de tramways de gabarit réduit (24 m) et de développer des solutions modérant les coûts d'investissements sur l'infrastructure.Le programme de ce colloque prévoyait une comparaison au sein de différentes villes d'Europe.

Si le tramway n'est pas une réponse par nature universelle à toutes les villes, on peut toutefois mesurer le chemin parcouru en un quart de siècle. Lorsque les projets nantais et grenoblois ont abouti, le tramway était considéré comme la solution des villes de taille intermédiaire qui ne justifiaient pas la construction d'un métro. Puis Strasbourg a démontré qu'un réseau de tramways valait mieux qu'une ligne de métro (fut il automatique et léger). Ensuite, Orléans a abaissé le seuil de pertinence du tramway qu'on croyait circonscrit aux agglomérations d'environ 500 000 habitants, et Lyon démontrait que le tramway savait aussi être complémentaire au métro en zone centrale. La suite est connue et des villes comme Brest, Dijon, Le Mans, Le Havre, Besançon et Avignon ouvrent de nouveaux horizons à ce mode de transport et Nîmes souhaite rejoindre le club des villes ainsi desservies. Même Caen, qui effectue, non sans douleurs, un rétropédalage salutaire en engageant la transformation de son TVR en tramway.

Il ne manque guère que Lille, où un potentiel existe en complément du VAL et du Mongy existant, et Toulon, qui continue de tourner le dos en dépit d'un projet existant.

Au-delà, dès lors que la plupart des villes "éligibles" le développement du tramway tiendra essentiellement en la capacité à développer un réseau maillé cohérent. Les exemples ne manquent pas : Nantes, Grenoble, Strasbourg (du moins jusqu'à présent !), Montpellier, Bordeaux constituent en France des cas d'école avec au moins trois lignes.

9 février 2011

Grenelle Environnement : les lauréats du 3ème appel à projets

Le troisième appel à projets du Grenelle Environnement vient de rendre son verdict, et le tramway se taille une part de choix même si cette fois-ci, plus de la moitié des projets concernent des BHNS y compris dans des villes intermédiaires.

Pour le tramway, obtiennent donc :

  • Aubagne : 13,76 M€ pour les 7.2 km de la ligne 1
  • Besançon : 30,5 M€ pour les 14 km de la ligne 1
  • Béthune : 36,12 M€ pour les 16,9 km de la liaison Béthune - Bruay
  • Bordeaux : 5,29 M€ pour l'extension de 1,4 km de la ligne C, 17,75 M€ pour les 8.9 km de la ligne D, 1,89 M€ pour les aménagements liés à la refonte de l'organisation des lignes pour augmenter la capacité de transport et 11,71 M€ pour la ligne du Médoc longue de 7,1 km
  • Grenoble : 3,8 M€ pour une extension de 1,3 km de la ligne E
  • Lyon : 19,34 M€ pour le prolongement de T1 à Debourg, l'antenne de T2 sur Eurexpo, l'antenne de T3 pour le stade et le renforcement de cette ligne, totalisant 8,3 km supplémentaires
  • Marseille : 4,5 M€ pour la courte extension Canebière - Castellane
  • Montpellier : 5,66 M€ pour réaliser les aménagements permettant de créer la ligne 4 maillant les lignes 1, 2 et 3 et 31,42 M€ pour les 11,2 km de la future ligne 5
  • Nantes : 6,71 M€ pour la jonction entre les lignes 1 et 2 (soit 2,5 km d'infrastructures)
  • Nîmes : 28 M€ pour sa ligne de 11,6 km
  • Nice : 54,3 M€ pour la deuxième ligne de tramway, partiellement souterraine, longue de 11,6 km
  • Strasbourg : 5,27 M€ pour l'extension de 1,9 km de la ligne A
  • Toulouse : 5,48 M€ pour l'antenne à la ligne T1 destinée à desservir l'aéroport (soit 2,6 km)
  • Tours : 4,79 M€ pour une extension de 2,6 km de la future première ligne

Par ailleurs, sont éligibles avec un léger différé sous réserve de confirmation des projets, les projets suivants :

  • Extension du réseau de Genève à Saint-Genis - Pouilly sous pilotage du Département de l'Ain : 4,52 M€ pour 7 km
  • Extension du réseau de Genève à Annemasse sous pilotage de l'agglomération d'Annemasse : 10 M€ pour 3,5 km
  • Extension du réseau de Genève à Saint-Julien-en-Genevois sous pilotage de la Communauté de Communes de Saint-Julien : 4,16 M€ pour 1,5 km
  • Extension du réseau de Bâle à Saint-Louis : 5,73 M€ pour 3,5 km
  • Avignon : 29,85 M€ pour les 14,5 km du futur réseau comprenant deux lignes

Clermont-Ferrand obtient un léger subside destinée à l'extension de 1200 m de son Translohr, et on note avec étonnement, si ce n'est encore avec effroi, l'émergence de deux lignes sur pneumatiques à Strasbourg, totalisant 13,6 km et obtenant 17,84 M€ : gageons qu'il ne s'agira que de BHNS...

Quoi qu'il en soit, ce troisième appel à projet concerne pas moins de 141 km de tramways supplémentaires d'ici 2016, et la confirmation d'un renouveau qui se transforme en véritable lame de fond dans l'histoire des transports en commun. On notera quand même que 10% des extensions financées concernent le développement transfrontalier des tramways suisses de Bâle et de Genève !

2 janvier 2011

2011 : le tram à pleine vitesse

En 1966, elles n’étaient plus que trois. Elles sont aujourd’hui dix-sept et deux vont rejoindre le club au cours de cette nouvelle année. Les villes françaises renouent massivement avec le tramway et ce succès va même au-delà des espérances.

Nantes,  Grenoble, Rouen, Strasbourg, Paris, Orléans, Montpellier, Lyon, Bordeaux, Valenciennes, Le Mans, Mulhouse, Nice et Toulouse ont rejoint le club des villes dotées d’un réseau de tramway. Si on pouvait assez facilement envisager sa réintroduction dans les principales agglomérations régionales, le succès des tramways dans des villes de taille moyenne est assurément un fait nouveau de la décennie écoulée. Aurait-on pu imaginer que 50 000 voyageurs par jour empruntent la première ligne du Mans, ou que Mulhouse exploite trois lignes et une quatrième, suburbaine, sous forme d’un tram-train ?

L’année 2011 sera marquée par la mise en service de deux « premières lignes » à Reims et à Angers, mais aussi par l’accentuation des travaux à Brest, Le Havre, Dijon, Besançon et Tours… sans compter le florilège de travaux d’extensions des réseaux déjà bien installés, comme à Lyon, Montpellier ou en région parisienne. Pourtant, Reims et Angers méritent qu’on s’attarde un instant sur leurs projets.

Reims d’abord, en raison de ses multiples singularités. Il y a d’abord le choix de six couleurs pour le parc de 18 rames Citadis, et le recours à l’alimentation par le sol dans la rue de Vesles, au cœur de la cité champenoise. Au passage, on appréciera l’installation des aiguilles préfigurant la deuxième ligne à laquelle l’agglomération pense déjà. Deuxième ou troisième ? En réalité, la première étape du tramway rémois, longue de 11,2 km et comprenant 22 stations, sera exploitée en deux lignes, l’une du quartier Neuchâtel à l’hôpital Robert Debré, et l’autre reliant à la gare historique à celle de Bézannes, sur la ligne TGV Est. Moins visible, ce tramway est concédé de A à Z, de sa conception à sa maintenance, pour une durée de trente ans, au groupement d’entreprises qui l’a réalisé et qui, à compter du 16 avril prochain, l’exploitera.

Formule plus classique à Angers, où le tramway sera mis en service le 25 juin : on retrouve une section alimentée par le sol, près de la place du Ralliement et les débranchements de la future deuxième ligne déjà en étude. Pour rejoindre les rives de la Maine, une section en voie unique de 400 m a été adoptée pour s’affranchir de l’étroitesse des rues angevines : a priori, elle ne devrait pas s’avérer trop contraignante dans une exploitation prévoyant un intervalle de 5 minutes en heures de pointe sur cette ligne de 12 km entre Avrillé et La Roseraie, comprenant 25 stations.

2011, c’est aussi l’année décisive pour des nouveaux projets qui présentent tous la particularité d’être destinés à des agglomérations de taille encore plus modeste… Lens et Béthune étudient toujours leurs tramways respectifs et l’union interurbaine qui les parachèvera. Avignon constitue à n’en pas douter une surprise… sauf pour ceux qui connaissent les embarras quotidiens de la circulation autour des remparts de la cité des Papes, et Nîmes s’est récemment ajoutée à la liste des villes candidates pour un axe est-ouest de 16 km.

Pour autant, même si Annemasse et le pays de Gex seront desservis par les tramways de Genève d’ici quatre à cinq ans, il sera bien difficile de surpasser le petit village de Leymen, 1444 habitants, desservi par le réseau bâlois du BLT !

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5 janvier 2010

Des tramways transfrontaliers ?

Genève, Bâle, Strasbourg : trois agglomérations ayant la particularité d'être frontalières, dotées de réseaux de tramways maillés, et qui ont des projets de développement de l'autre côté de la frontière. Il faut rappeler que le village français de Leymen est desservi par le réseau suburbain bâlois.

A Genève, le projet de prolongement de la ligne 12, qui fait aujourd'hui terminus à Moillesulaz, à la douane, jusqu'au centre de la ville française d'Annemasse pourrait être lancé en 2014 et doit d'inscrire dans le cadre de la desserte du bassin franco-genevois. En complément du tram, un BHNS devrait être réalisé à Annemasse pour assurer le rabattement.  De même, le prolongement de Meyrin à Saint Genis Pouilly et de Palettes à Saint Julien en Genevois figure dans les plans de développement du Canton de Genève et des TPG, mais à plus long terme.

A Bâle, la liaison vers Saint Louis devrait se faire en tramway : la Suisse devrait même financer à 40% cette opération, mais aujourd'hui, Bâle propose le prolongement de la ligne 11, qui fait terminus à la douane, alors que Saint Louis préfèrerait la ligne 3, opération plus coûteuse mais qui, selon elle, aurait l'avantage de ne pas modifier les conditions de circulation sur l'avenue de Bâle, principale artère de cette ville frontalière.

Inversement, Strasbourg étudie le prolongement de sa ligne D en Allemagne, jusqu'à Kehl, afin de desservir cette ville faisant partie intégrante de l'agglomération.

1 mai 2009

Grenelle Environnemnt : premier appel à projets

Verdict pour le premier appel à projets du Grenelle Environnement pour les transports urbains : 800 M€ pour soutenir plus de 350 km de tramways et de bus en site propre, à des niveaux divers, privilégiant le tramway et la création de nouveaux réseaux en site propre.

 

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