Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
9 mai 2022

Genève et l'après énergies fossiles

Un projet de crédit de 350 MCHF prévoit le financement du renouvellement du matériel roulant des transports en commun genevois, avec une forte dimension liée à la transition énergétique.

Il prévoit d'abord et de façon classique le renouvellement des Be 4/8 type DAV avec 56 nouveaux tramways. Il est aussi prévu d'acquérir 19 trolleybus articulés. La majorité de l'investissement est destinée à la commande de 285 autobus électriques. Une première tranche serait constituée de 50 véhicules de 24 m et de 54 véhicules de 18 m avec recharge aux arrêts et aux terminus : une orientation très inspirée par la ligne 23 exploitée avec le système TOSA sur des Lightram. Cependant, le périmètre de déploiement de ces nouveaux véhicules emporterait la conversion de certaines lignes aujourd'hui assurées par trolleybus. Etrange, mais transporturbain avait déjà relaté la tentation genevoise de remplacer les trolleybus par la solution TOSA.

211219_19pont-jonction1

Genève - Pont de la Jonction - 21 décembre 2019 - Le devenir des trolleybus genevois est en débat : certains voudraient réduire leur usage au profit d'autobus électriques, d'autres considèrent que c'est la meilleure solution pour passer des énergies fossiles à la traction électrique. © transporturbain

Cependant, dans la pratique, sachant qu'il faut compter au moins 5 minutes de rechargement au terminus, il faudrait dédoubler le dimensionnement des équipements sur les arrêts recevant plusieurs lignes et pour prendre en compte les aléas de circulation, donc avec probablement 2 dispositifs de rechargement par station terminus. Mais comment gérer le cas des arrêts sur les troncs communs ? Il serait certes possible d'alterner les consignes et d'équiper par exemples 2 arrêts consécutifs, mais cela revient tout de même à augmenter significativement le nombre de bornes de rechargement.

Pendant ce temps, l'Union Internationale des Transports Publics compare les différentes solutions pour électrifier les véhicules routiers de transports en commun et considère que le trolleybus à recharge dynamique (IMC), avec 40 % du parcours doté de bifilaires, présente le meilleur ratio coût / performance, avec un avantage de 17% par rapport aux véhicules à batteries conventionnelles ou avec supercapacités avec recharges intermédiaires.

C'est d'ailleurs une étude que transporturbain essaiera de retrouver pour en faire l'analyse : mais a priori, sa conclusion rejoint déjà celles formulées précédemment, ce qui fait qu'une confirmation par une instance de cette nature ne peut que nous réjouir !

Publicité
Publicité
Commentaires
T
Il est à savoir que le remplacement des trolleybus par des bus électriques de type TOSA est motivé par le fait que pour la construction d’une ligne BHNS sur la route de Vernier (ligne 6 et 19) les lignes aériennes doivent être démontés. Le canton souhaite donc en profiter pour ne pas remettre les lignes aériennes afin d’instaurer le TOSA qui aurait le même coût avec un gain sur l’aspect visuel selon eux.
Répondre
S
Bon, vu que Genève est un peu enclavé dans le territoire français, il y a peut-être une certaine forme de contagion...
Répondre
S
Cette décision de remplacer les trolleys des axes de Vernier et de l'aéroport par des bus électriques est difficilement compréhensible. Effectivement l'aspect visuel des LAC est relevé et la solution TOSA ayant été développée à Genève, il serait difficilement justifiable de ne pas en mettre en service. De plus, les 48 Swisstrolley 3 arrivent bientôt en fin de vie (20 ans en 2024-26), visiblement le TPG ne souhaitent pas les remplacer intégralement par des nouveaux trolleys. <br /> <br /> <br /> <br /> Cependant, ce ne sont pas les lignes d'autobus qui manquent et la première série de Citaro Facelift commence à accuser son âge. Il serait tellement plus logique de déployer les autobus électriques sur les lignes roulant actuellement en thermique.
Répondre
W
Remplacer des trolleybus par des bus électriques est d'autant plus un non-sens économique que la partie fixe des investissements est déjà réalisée. Donc l'écart de coût est encore plus important que ce qui a été chiffré dans l'étude citée dans l'article.<br /> <br /> <br /> <br /> Quelle est la raison avancée pour se débarrasser du trolleybus ? Un besoin d'uniformisation du parc ? La prétendue gène visuelle ?
Répondre
Publicité