Besançon : vers une nouvelle commande de tramways
L'allongement à 36 m des rames Urbos, actuellement d'une longueur de 24 m, avait été envisagée pour faire face aux pics de fréquentation sur le réseau de tramway de Besançon. Finalement, cette solution a été écartée, pour des raisons encore à clarifier : les tracas de fissuration apparus sur les rames de CAF ont peut-être refroidi certaines ardeurs ainsi que les relations entre client et fournisseur. Dans le rapport du 8 avril 2021 de la Métropole, CAF ne serait pas intéressé par l'allongement des rames bisontines... et naturellement, aucun autre constructeur ne peut effectuer cette opération.
Néanmoins, la situation actuelle et les projections de trafic amènent la Métropole à envisager l'augmentation de capacité du réseau. La situation devient critique évidemment sur les branches de Chalezeule et de la gare Viotte, desservies toutes les 12 minutes, mais aussi sur le tronc commun, notamment du fait de l'urbanisation autour du pôle hospitalier.
Ainsi, le 8 avril dernier, la Métropole de Besançon a délibéré en faveur de l'acquisition de 4 à 5 rames en tranche ferme pour un montant maximal de 11,5 M€ et 3 à 4 rames dans la limite de 8 rames. Ces rames auront une capacité de 220 à 230 places, soit 32 à 36 m de long. Un rapprochement avec une autre agglomération est envisagé pour grouper les commandes et mutualiser les frais fixes.
Besançon - Boulevard Carnot - 20 août 2015 - Une rame de la ligne 2 s'apprête à monter à la gare Viotte. Desservie par la moitié des circulations, elle génère un trafic parfois très important et surtout concentré sur des périodes très courtes. © transporturbain
En revanche, les phénomènes rencontrés sur la partie ouest du réseau pourraient aussi trouver une réponse intéressante, développée dans transportrail, avec la création d'une gare à hauteur de l'hôpital Jean Minjoz avec une correspondance correcte sur le tramway. Potentiellement desservie par les trains venant de Dijon, Lons le Saunier et Belfort (moyennant diamétralisation de ces deux dernières branches), son coût relativement modeste (inférieur à celui de la commande envisagée de tramways) pourrait compléter ce dispositif en offrant depuis de nombreuses villes franc-comtoises un accès direct par train à l'hôpital et à l'IUT sans passer par la gare Viotte et en utilisant le tramway sur des sections moins chargées.