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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
30 mai 2021

La côte belge à l'heure espagnole

Depuis le début du mois d'avril, les rames Urbos de CAF font leurs débuts sur la ligne de la côte flamande. Un morceau de choix : 67 km, un temps de parcours de bout en bout de 2h14 en desservant 67 stations pour les parcours complets. Pourtant, les premières rames ont été livrées en juin 2020. La formation des conducteurs a semble-t-il subi les conséquences des règles de protection sanitaire et le service a pu en pâtir au moment des relèves de conducteurs.

La ligne va être doté de 48 motrices : il n'y aura plus besoin de transporter par voie routière des rames Hermelijn des rames venant d'Anvers. Elles vont remplacer les 50 rames Brugeoise-Nivelles livrées entre 1980 et 1983, qui avaient été allongées par adjonction d'une caisse surbaissée, augmentant la capacité et améliorant l'accessibilité. En revanche, l'esthétique de ce matériel n'a jamais vraiment suscité l'enthousiasme.

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Près d'Ostende - 6 juin 2019 - On ne peut pas faire plus près de la mer ! Une rame pour De Panne longe la plage sur ce qui constitue la dernière ligne de l'ancien réseau interurbain. Une esthétique de fer à repasser taillé à la serpe... © Ph. Klug

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Présentation des nouvelles rames Urbos par De Lijn sur la ligne de la côte : il est presque étonnant de choisir un matériel à la configuration très urbaine sur une ligne où les parcours des voyageurs peuvent être plus longs qu'en pleine ville, et avec un plancher bas intégral, certes intéressant pour l'accessibilité, mais qui présente des limites quant aux qualités de roulement à vitesse élevée, puisqu'on roule à 70 km/h sur ce parcours. (cliché X)

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29 mai 2021

Bâle : des bus électriques plutôt que des trolleybus

Il y a eu des trolleybus à Bâle, mais l'épisode des Neoplan à volant d'inertie (ceux de Lausanne étaient bimodes) a entraîné l'élimination de ce mode de transport au BVB, qui, après avoir commandé des autobus au gaz, revient à la traction électrique mais sans pour autant envisager le déploiement de la nouvelle génération de trolleybus, contrairement aux autres villes de Suisse. Un crédit de 360 MCHF a été voté en fin d'année 2020 pour éliminer les autobus au gasoil dans un délai de 7 ans, supposant le renouvellement de 166 autobus pour un coût estimé à 147 MCHF auquel il faut ajouter la reconstruction du dépôt de Rank et l'acquisition des équipements de recharge des batteries.

Bâle fait donc un peu bande à part avec la commande à Mercedes de 38 e-Citaro articulés et 16 standards, munis de batteries respectivement de 495 et 330 kWh, et à Hess de 8 Lightram bi-articulés destinés à la ligne 50 vers l'aéroport.

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Bâle - Hörnli - 12 mai 2008 - Derniers jours de circulation pour les trolleybus de Bâle : leur rôle était relativement limité quoique le trafic des lignes était assez important. Les déboires des véhicules Neoplan ont achevé l'emporté la décision de se passer de ce mode de transport à Bâle. Dommage. © A. Knoerr

Tous ces véhicules disposeront d'un pantographe pour la recharge des batteries. Pour les Lightram type TOSA, les batteries de 132 kWh seront rechargés en ligne et au terminus.

28 mai 2021

Reims : du BHNS plutôt que du tramway

La construction voici maintenant 10 ans du nouveau tramway de Reims avait intégré par anticipation la possibilité de futures extensions du réseau. Sur la place Colin et sur la place Meyron-Herrick, les appareils de voie avaient été posés pour limiter l'impact sur l'exploitation des lignes existantes. Mais il semble qu'ils resteront inutilisés encore quelques années puisque les élus semblent privilégier le BHNS pour 2 lignes, Cormontreuil - Tinqueux et Epinettes - Champfleury. Les arguments employés sont assez classiques, sur le moindre coût d'investissement. Néanmoins, ils sont à relativiser en intégrant la durée de vie complète du matériel roulant et l'amortissement des infrastructures sur le temps long : le tramway n'est pas plus cher qu'un BHNS.

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Reims - Place Myron-Herrick - 17 avril 2011 - L'amorce du débranchement vers la place Royale pour une ligne vers le nord-est de l'agglomération rémoise. Une bonne initiative qui reste à ce stade sans lendemains. Dommage. © transporturbain

Depuis la place Colin, le parcours est assez facile et rectiligne jusqu'à la zone commerciale de Tinqueux. Depuis le palais de Justice, le tracé envisagé par l'avenue Jean Jaurès semble compatible avec l'insertion d'un tramway, mais les élus considère que les choix d'aménagement réalisés sur l'avenue de Laon sont inadaptés, ce qui apparaît pour le moins étonnant, car ils ont au contraire apaisé un axe qui était très routier. Manifestement, les commerçants ne sont pas de cet avis..

En revanche, la desserte du sud-est de l'agglomération n'est pas prise en considération pour l'instant. L'emprunt des boulevards de la Paix et Pasteur pourrait ainsi créer une liaison vers le site universitaire, et envisager une connexion avec le projet de nouvelle gare sur la ligne Reims - Chalons dans la zone d'activités Henri Farman.

26 mai 2021

Erfurt reçoit ses Tramlink

La capitale du Land de Thuringe reçoit 14 nouveaux tramways Stadler Tramlink : le réseau d'Erfurt engage le remplacement des Düwag MGT6D à plancher bas, datant du début des années 1990. Ce sont les rames les plus longues du réseau avec 42,5 m, 248 places dont 102 assises, quoique l'exploitation recourt à des couplages de Combino courts, particularité de ce réseau qui dispose pour l'instant d'une flotte assez bigarrée sur ce plan. Le contrat prévoit une option de 10 rames supplémentaires.

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Présentation des nouvelles rames Tramlink d'Erfurt (document Stadler)

Un réseau sympathique et bien exploitée dans une ville qui ne manque pas d'attraits, à mettre si ce n'est déjà fait dans votre liste des réseaux à connaître !

25 mai 2021

Lyon : le tramway encore plus à l'est ?

Le récent comité de pilotage, dirigé par la Région Auvergne Rhône-Alpes, sur la desserte de Crémieu est peut-être en train d'infléchir la position initiale du Département de l'Isère... comme quoi, l'évolution de la répartition des compétences en matière de transport pourrait avoir du bon.

Si vous avez raté les épisodes précédents : depuis la mise en service de la ligne T3 sur l'ancien Chemin de fer de l'Est de Lyon, la mobilisation dans les communes au-delà de Meyzieu jusqu'à Crémieu, desservies par l'ancienne ligne, espère aboutir à un prolongement du tramway. Il est vrai que le projet n'était pas aisé du fait des limites administratives puisque la plupart des communes sont situées hors du périmètre du SYTRAL, de la Métropole et dans le Département de l'Isère, qui ne se soucie guère de cette partie nord-ouest très à l'écart de Grenoble. Bilan, avait émergé un projet de reconversion de l'emprise ferroviaire pour accueillir des autocars express assurant le parcours Meyzieu - Crémieu. Pas génial...

Mais il y a du nouveau et dans le bon sens. Côté Région, il semblerait qu'on ne soit guère enthousiaste devant l'option par autocar. Aussi, la nouvelle séquence d'études maintient un scénario par autocars avec terminus à Meyzieu, mais réintroduit un scénario par tramway en ouvrant le débat à la légitime question de la localisation du terminus. La Métropole accepte de financer un tiers du montant, intéressée par la réduction de la pénétration d'un important trafic automobile. Quant au SYTRAL, il va se charger d'une étude d'exploitation sur T3 - Rhônexpress pour évaluer les scénarios possibles d'implantation du terminus du tramway venant de Crémieu.

On peut d'ores et déjà en amorcer quelques conclusions : aller directement à la Part-Dieu (enfin... à La Villette) sera difficile car ajouter encore des circulations sur le tronc commun T3-T4-REX sera difficile et la capacité du terminus n'est pas extensible. C'est donc du côté de La Soie qu'il faudrait imaginer le terminus de la desserte de Crémieu, comme nous le suggérons dans notre schéma directeur du développement des tramways lyonnais. Cependant, avec les renforts de desserte pour le Stade et désormais la ligne régulière T7, il est probable que l'ajout d'une nouvelle mission terminus, probablement toutes les 15 minutes en pointe et à la demi-heure en journée, soit assez complexe, en dépit de la multiplicité des combinaisons possibles, fut-ce au prix d'aiguillages pris à 10 km/h en position déviée, qui ne font pas vraiment «  tramway express ».

 

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18 mai 2021

Lyon : le tunnel du métro est percé

Le tunnelier Coline a terminé sa mission le 12 mai dernier : les 2400 m du tunnel l'actuel terminus de la gare d'Oullins et le futur terminus du pôle hospitalier Lyon Sud ont été percés. La machine va être maintenant démontée et il reste à réaliser le génie civil des 2 nouvelles stations (Oullins centre et Hôpitaux Sud) établies sur 3 niveaux avec des quais à environ 23 m sous le niveau de la chaussée. Cette nouvelle étape durera environ un an. En parallèle, commenceront courant 2022 l'équipement ferroviaire de l'ouvrage, avant les essais, probablement à l'été 2023 et une mise en service du prolongement du métro B en fin d'année.

En attendant, les livraisons des nouvelles rames MPL16 se poursuivent : la 15ème rame ne devrait pas tarder à arriver, soit la moitié de la commande. En revanche, il n'est toujours pas question d'entamer la phase d'exploitation mixte entre des trains avec conducteurs et des trains sans conducteurs. C'est manifestement plutôt du côté du système d'exploitation qu'il semble falloir se chercher la réponse...

 

5 mai 2021

Aptis : cession ou abandon ?

Information de Ville, Rail et Transports : Aptis, filiale du groupe Alstom chargée du développement d'un nouvel autobus électrique, est mal en point. Censé relancer l'activité de l'ancien site de production du Translohr, le produit ne fait pas recette. Il n'a engrangé que 87 commandes en Europe, dont 50 par la seule RATP. Pas de quoi assurer l'avenir de l'entreprise et de l'usine, alors que le marché est en développement, tiré notamment par Heuliez, Bolloré et Irizar. Alstom envisage donc de se séparer d'Aptis : y aura-t-il un repreneur ? Alstom pour l'instant ne remet pas en question les commandes en cours, mais la production pourrait être stoppée s'il n'y avait pas de successeur.

 

 

5 mai 2021

Bayonne : mise en service de T2

La seconde ligne de BHNS de l'agglomération bayonnaise a été mise en service le 26 avril dernier, avec l'emploi des mêmes autobus électriques articulés Irizar ie.tram. Elle relie Tarnos Garros à Bayonne Barracq avec un trajet de 10 km et 23 stations dont 5 communes avec la ligne T1 entre Maubec et la place des Basques, en passant évidemment par la gare. La fréquence de la ligne T2 est d'un bus toutes les 15 minutes.

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Bayonne - Pont Saint Esprit - 11 octobre 2019 - La flotte d'autobus Irizar augmente à Bayonne avec la mise en service de T2. Les véhicules semblent avoir été épargnés des problèmes liés au chauffage, rencontrés à Amiens... © transporturbain

Pour l'instant, seul un tiers du parcours est en site propre. La ligne devrait ensuite être prolongée de 2 km vers Anglet, et la part en site propre devrait atteindre la moitié du linéaire. Cependant, la mise en service est perturbée par les récriminations des conducteurs, considérant que les aménagements notamment dans la rue Maubec, à l'approche de la gare, ne sont pas suffisants pour assurer un trafic régulier, avec en conséquence des retards et des décalages d'horaires de service. Une restriction d'accès à cette rue est envisagée si l'adaptation du paramétrage des feux ne suffisait pas.

4 mai 2021

Aubagne : concertation pour le ValTram

Le projet vit toujours, la preuve : la concertation a débuté cette semaine et jusqu'à la fin du mois.

Rappelons qu'il s'agit de réutiliser l'ancienne voie ferrée dite de Valdonne pour prolonger le tramway d'Aubagne jusqu'à La Bouilladisse, sur un axe emprunté par 18 000 véhicules par jour. D'une longueur de 14,4 km avec 11 stations, le tramway devrait assurer le trajet en 25 minutes. Le montant des travaux est estimé à 125 M€ et la mise en service devrait avoir lieu en fin d'année 2025.

La Métropole prévoit l'acquisition de 4 nouvelles rames similaires à celles déjà présentes à Aubagne (des Citadis 205), pour assurer un service toutes les 10 minutes qui devrait accueillir 15 000 voyageurs par jour.

Ce projet a succédé à l'idée de réaliser un tram-train direct depuis Marseille, mais qui aurait été incompatible avec le trafic entre Marseille et Aubagne. Victime de turpitudes politiques avec la promotion d'un BHNS sur l'emprise ferroviaire, la solution par tramway s'est finalement imposée. Le projet pourrait faire école, car il viendrait illustrer l'une des possibilités de valorisation de voies ferrées inutilisées ou dont l'usage n'est pas adapté à la nature des besoins. On pensera évidemment au projet havrais d'intégration de la ligne Le Havre - Rolleville, aux perspectives lilloises d'utilisation de Lille - Comines, aux actions en faveur d'un tramway ou d'un tram-train le long du lac d'Annecy, et naturellement à la ligne Sathonay-Trévoux en région lyonnaise.

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