Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
27 décembre 2020

Strasbourg : étendre toujours, mailler encore !

Le conseil de l’Eurométropole de Strasbourg a adopté le 18 décembre dernier les modalités de développement dans les 6 années à venir du réseau de transports en commun. Le changement de tendance politique après les élections municipales ne semble pas avoir d'influence sur la prise en compte du rôle des transports publics dans l'organisation des déplacements et la structuration du territoire urbain. Tant mieux...

Le maillage du réseau de tramways va être encore accru, avec cependant comme préoccupation centrale le délestage du carrefour de l’Homme de Fer avec de nouvelles lignes de rocade, en tramway et en BHNS.

plan-complet-transports-630x473

Tramway : 3 extensions, 2 créations mais encore des questions sur l'exploitation

Dans l'ordre alphabétique, la ligne C sera prolongée de Neuhof à Stockfeld. La ligne F sera étendue à l'est de la place d'Islande au port du Rhin pour rejoindre la ligne D, et à l'ouest de Koenigshoffen à Wolfisheim, rejoignant aussi la ligne D à son terminus Poteries.

Au chapitre des nouveautés, la liaison entre la gare centrale et les institutions européennes devrait être convertie au tramway : elle est actuellement assurée par la ligne H, un BHNS plutôt léger assuré en autobus électriques Aptis.

0302_SC10Rles-halles

Strasbourg - Quai Kléber - Mars 2002 - A cette époque, la navette desservant le quartier des institutions européennes était confiée à des SC10R, qui étaient quand même en fin de vie. La liaison avec la gare devrait faire partie des prochaines nouveautés du réseau de tramways. © transporturbain

040610_Eernest-bevin2

Strasbourg - Quai Ernest Bevin - 4 juin 2010 - Axe nord-sud constitué par les raccordements entre les différentes lignes, la ligne E dessert déjà les institutions européennes. Les Eurotram courts quittent le réseau, victimes de leur capacité insuffisante... et du succès du réseau qui ne se dément pas. © transporturbain

Réapparaît le projet d'une nouvelle ligne vers le nord, vers Schiltigheim, voire au-delà : il pourrait être question de rejoindre à nouveau Hoenheim, ou de monter à Souffelweyersheim. On rappellera que le sujet avait été déjà évoqué au début de ce siècle, et que certains avaient osé envisager un tramway sur pneus, succombant manifestement - et heureusement sans conséquences - au discours d'un industriel local...

Ces développements cherchent évidemment à améliorer le maillage du réseau mais surtout en évitant la zone centrale, en limite de capacité. Dans le cas présent, le boulevard Wilson devrait devenir un nouvel axe stratégique pour le réseau, puisqu'il serait emprunté non seulement par l'actuelle ligne C, mais aussi par les nouvelles lignes vers le nord et le quartier européen. Pour cette dernière, l'objectif de raccordement aux lignes B et E du côté du lycée Kléber peut être envisagé par plusieurs itinéraires (avenue des Vosges, boulevard Clémenceau, rue Kablé). On peut imaginer que la desserte viendrait se superposer à la ligne E jusqu'à Robertsau.

BHNS en rocade... mais une cohérence à trouver avec les tramways

Le projet envisage aussi le prolongement de la ligne G de la gare centrale vers la place de l'Etoile, voire jusqu'au quartier de l'Esplanade, en passant l'hôpital civil. Ce maillon mériterait cependant amplement d'être assuré en tramway, compte tenu de l'important potentiel de report de trafic et des connexions aux lignes F (porte Blanche), B (Laiterie), A et D (Etoile) et C et E (Esplanade). Le terminus pourrait être implanté vers le pont du Danube. Qui plus est, il pourrait être intéressant de créer les voies de tramway a minima entre la gare centrale et la ligne B, de sorte par exemple à envoyer l'une des nouvelles lignes de tramway vers Elsau, quartier un peu perdant suite à la création de la desserte de Koenigshoffen.

140319_1de-gaulle2

Strasbourg - Avenue De Gaulle - 14 mars 2019 - Rebaptisée L1, l'ancienne ligne 15 a bénéficié d'aménagements pour améliorer la circulation des autobus. Elle est désormais dotée de Solaris Urbino 18 fonctionnant au GNC. © transporturbain

Au sud de l'agglomération, un autre BHNS, lui parfaitement complémentaire des lignes de tramway, est envisagé entre Lingolsheim et Neuhof via Baggersee. Enfin, l'actuelle ligne 50 Montagne Verte - Schiltigheim devrait monter en gamme pour entrer elle aussi probablement dans le club des BHNS strasbourgeois.

L’Eurométropole souhaite aller vite avec 3 variantes de tracé proposées à la concertation pour chaque projet, qui débutera dès le 18 janvier prochain pour un mois concernant le prolongement de la ligne F à Wolfisheim.

Publicité
Publicité
25 décembre 2020

Mystères à Rome

En cette fin d’année, il nous a semblé intéressant de faire un écart de l’actualité et de nous plonger dans un mystère pour le moins sacré, oublié aujourd’hui mais qui continue dans le microcosme des passionnés de transports à faire parler dans les confessionnaux de la Cité Vaticane.

Le tramway du Vatican, avant la Papamobile

Rocca di Papa ! Voilà un nom qui ne vous dira peut-être pas grand-chose. Le Rocher du Pape est une très ancienne ville aux alentours de Rome qui appartenait jadis à la puissante famille des Colonna. Une forteresse y avait été construite, démantelée par le Pape Paul III au XVIe siècle.

Bien plus tard, à partir de 1903, était inauguré le réseau « Tranvie dei Castelli Romani » constitué de plusieurs lignes interurbaines de tramways desservant le sud de Rome jusqu’à Castel Gandolfo, résidence estivale du Pape, et Rocca di Papa. Les lignes étaient exploitées par plusieurs types de motrices dont des voitures à impériale.

tram-dei-castelli

rocca-di-papa2

rocca-di-papa1

Difficile de trouver des illustrations de ce tramway : ci-dessus, le départ des lignes suburbaines, avec des voitures à impériale, à Termini, et la correspondance vers San Giuseppe, avec l'antenne de Rocca di Papa. (cliché X)

A l’une des extrémités, les tramways de la ligne de Rocca donnaient correspondance au Funiculaire de Rocca di Papa dit « Funicolare di Valle Oscura » ouvert en 1932 afin de permettre la montée vers le Rocher.

funicolare-rocca-di-papa-3

La correspondance avec le funiculaire était des plus optimisées, avec un édicule et un abri communs, au terminus du tramway. Cette carte postale a été prise après la deuxième guerre mondiale, probablement dans les années 1950.

Tout ceci fut emporté décennie après décennie dans la tourmente de la suppression des réseaux de tramways et funiculaires : ce dernier ferma en 1963. La ligne de tramways de Rocca di Papa fut sacrifiée en décembre 1962. Ces lignes sont peu connues, conservent un mystère pour le moins religieux quant à ce qui avait prévalu à la fondation puis à la suppression.

Percer le mystère de Rocca di Papa

Nous avons jadis connu par ouï-dire ou personnellement deux passionnés dont l’un, romain, l’autre, français, se sont penchés sur la position de Vatican et de la Nonciature quant aux interventions possibles relatives au maintien des services. Cela pourrait paraître ésotérique mais le Vatican ne pouvait être indifférent à la disparition d’un symbole ferroviaire qui lui était propre ne serait-ce que par le nom : Papa !

Le Comte Giovanni della Motricella, représentant d’une grande famille romaine, très impliqué, qui avait ses entrées dans les mystères de la Cité papale, fervent défenseur des tramways, pour ne pas dire, pape du tramway lui-même, avait agi considérablement jusqu’à toucher à Leurs Saintetés Jean XXIII puis Paul VI. Si Paul VI, apparemment, ne s’est pas montré intéressé ayant les évolutions de Vatican-II à gérer alors, son prédécesseur Jean XXIII qui aurait eu un certain attachement pour la ligne de Rocca di Papa, avait tenté une discrète approche de la compagnie d’exploitation. Dans quelle mesure ? Nous n’en savons pas beaucoup. Que SS le Pape se mêle d’une affaire urbi et orbi romaine, en matière de tramway de surcroît, voilà qui était surprenant pour les autorités italiennes de Rome. Quelques bribes embarrassées nous sont parvenues mais sans grands détails quant aux réponses qui ont été, respectueusement à n’en pas douter, faites au Vatican. Jean XXIII mourut en juin 1963, après la suppression et Paul VI ne s’intéressa pas à l’affaire.

Des recherches ont été effectuées par un religieux séculier français, le Révérend Père Podmurges, dominicain de son état dans les années soixante qui, par souvenir de jeunesse lors d’une visite au Vatican, avait été marqué par la disparition de la ligne de Rocca di Papa et de son funiculaire. Autour de 1965, il a effectué des recherches au Vatican même, tentant de trouver des correspondances entre le Saint-Siège et le Ministère des Transports Italiens. Il serait tombé sur une recommandation des services techniques italiens, très embarrassés quant à une intervention du Vatican, de laisser traîner une affaire diplomatique atypique.

Le RP Podmurges, décédé aujourd’hui aurait aussi trouvé des traces écrites de la correspondance du Comte della Motricella, lui aussi disparu depuis plus de soixante ans, à des relations privées au Vatican vers 1958-1959.

Requête à Notre Dame des mystères de la substitution

Mais voilà : les Voies du Seigneur sont impénétrables ! Jusqu’à présent, nous n’en savons guère plus sur cette étrange affaire qui n’a rien de biblique, perdue dans les méandres des confessionnaux de Saint-Pierre et de la capitale italienne. Un enchevêtrement difficile à comprendre pour qui n’est pas versé dans les arcanes religieux du monde divin (ou diabolique, c’est selon) des tramways …

Si quelqu’un dispose ne serait-ce qu’une possibilité d’intercession divine pour faire la Lumière, qu’il soit béni et remercié par avance. Oserions-nous dire que Saint-Christophe lui en sera reconnaissant. En attendant, prions pour connaître le fin mot de cette ésotérique affaire...

21 décembre 2020

Lyon double ses investissements d'ici 2026

Un peu plus de 2,5 MM€ d'investissements pour la période 2020-2026, contre environ 1,3 MM€ dans la précédente mandature. Le SYTRAL donne un coup d'accélérateur aux transports en commun et projette pas moins de 3 nouvelles lignes de tramways, l'extension d'une ligne existante et la construction d'au moins un nouveau dépôt :

  • la phase 2 du T6 entre le pôle hospitalier Est et le campus de La Doua, continuité de la mandature précédente ;
  • la création de la ligne T8 au départ de Bellecour et rejoignant T1 pour rejoindre La Doua ;
  • une ligne T9 entre La Soie, Vaulx en Velin, La Doua ou Charpennes ;
  • une ligne T10 entre le quartier de Gerland, Saint Fons et la gare de Vénissieux.

211220_C9bellecour

Lyon - Place Bellecour - 21 décembre 2020 - La future liaison Bellecour - Part-Dieu par tramway devrait se substituer à la ligne C9 dont le succès avait déjà conduit à la doter d'autobus articulés. Reste à voir comment sera organisée l'exploitation du futur réseau de tramways. © transporturbain

191220_T6beauvisage1

Lyon - Rue du Professeur Beauvisage - 19 décembre 2020 - Croisant le boulevard des Etats-Unis et la ligne T4, cette rame de la ligne T6, portant la dernière livrée des tramways lyonnais, file en direction du pôle hospitalier Est. Son achèvement figure évidemment dans le plan de mandat, créant la liaison nord-sud dans Villeurbanne, attendue depuis si longtemps... © transporturbain

Autre évolution du côté des tramways, l'allongement à 43 m des stations de T1 et T2 pour l'exploitation de ces lignes avec des rames plus capacitaires : reste à savoir s'il sera facile d'adapter les Citadis de première génération (puisqu'il faut un 3ème bogie moteur) ou si le SYTRAL achètera des rames de 43 m au titre des nouvelles lignes et les affectera sur T1 et T2, reversant les actuelles rames de 32 m sur les développements du réseau.

Côté bus, il faut noter, outre la poursuite des aménagements sur les sections autoroutières déclassées entre Vaise et Dardilly d'une part, entre Bellecour et Pierre-Bénite d'autre part, le projet de BHNS entre Part-Dieu et Genas, en passant par les quartiers de La Ferrandière, des Maisons Neuves et de Montchat, avant d'emprunter la route de Genas à la limite de Vaulx en Velin et Bron, puis de traverser Chassieu. Cette liaison reprendrait le tracé des actuelles lignes C9, 25 (une ligne qui avait beaucoup souffert de la refonte de 2011 en perdant un quart de son offre : un beau retour en grâce... fut-il tardif !) et 68.

Autre axe envisagé, la liaison Part-Dieu - Campus Lyon Ouest, reprenant le tracé de l'actuelle ligne C6, mais pour lequel le mode de transport reste à déterminer, ce qui semblerait donc ne pas exclure le tramway, même si une solution BHNS apparaît la plus probable à ce stade

Des études seront aussi engagées pour la jonction en tramway entre la gare de Vénissieux et La Soie, par Bron.

On voit aussi apparaître un projet de téléphérique urbain entre Gerland, La Mulatière, Sainte Foy et Francheville, dont l'issue reste cependant à démontrer compte tenu des difficultés sur ce type de projet, notamment quand il faut passer au-dessus des parcelles privées habitées. En outre, il faudra gérer le vent qui peut souffler fort dans l'agglomération (venant du nord généralement, et parfois du sud), et l'instabilité de la colline à l'ouest de Lyon. Néanmoins, l'axe présenté n'est pas inintéressant à étudier.

Concernant le métro, aucune opération autre que celles en cours (extension de la ligne B au pôle hospitalier Lyon Sud, automatisation de la ligne B et arrivée des MPL16 sur les lignes B et D) : le SYTRAL souhaite mettre à plat le sujet, face au foisonnement d'idées. Aucun engagement n'est pris sur la question de la ligne E sur le plateau ouest, qui n'aurait pas totalement convaincu la nouvelle équipe municipale ni celle de la Métropole.

Dans ce plan de mandat, le parc d'autobus évoluera avec le développement des motorisations au GNV, dès lors que les dépôts qui les reçoit répond aux contraintes de inhérentes au stockage de ce carburant. Il est envisagé de construire plusieurs nouveaux dépôts.

Ce chapitre se révèle peu loquace quant au développement du trolleybus, évoquant l'arrivée de 20 trolleybus articulés Hess Lightram pour la ligne C13 Grange Blanche - Montessuy et de 13 autres véhicules pour la ligne C11 Saxe-Gambetta - Laurent Bonnevay, ce qui viendrait confirmer les échos qui nous parvenaient depuis quelques mois.

Le plan adopté il y a 2 ans prévoyait l'équipement de 5 lignes avec la nouvelle génération de trolleybus IMC. C13 était prioritaire. Des études devaient être lancées pour C6 Part-Dieu - Campus Lyon Ouest. Etaient ensuite prévues d'ici 2025 les lignes C5 Cordeliers - Vancia, C25 Part-Dieu - Saint Priest, 19 Hôtel de Ville - Le Perrolier, 25 Part-Dieu - Bron Sept Chemins (mais le projet de BHNS évoqué plus haut pourrait être l'occasion d'y implanter des trolleybus) et 38 Part-Dieu - Caluire Bascule.

S'ajouterait donc la ligne C11 dans les prochains mois, ce qui porterait à 83 le besoin en trolleybus... mais à ce jour, seuls 20 exemplaires ont été commandés pour C13.

191220_C13grande-rue-croix-rousse8

Lyon - Grande rue de la Croix-Rousse - 19 décembre 2020 - En raison des importants travaux de la Part-Dieu, l'exploitation de la ligne C13 est scindée en à Hôtel de Ville et seule la section nord est assurée en trolleybus. Après avoir desservi l'hôpital croix-roussien, cet ETB12 s'engage dans l'étroite et animée grande rue. On attend avec impatience de pouvoir y photographier les nouveaux trolleybus articulés.© transporturbain

191220_38belges

Lyon - Boulevard des Belges - 19 décembre 2020 - La ligne 38 Part-Dieu - Caluire Bascule fait partie du plan adopté en 2018 pour le développement des trolleybus, dont on n'entend plus guère parler depuis sa présentation. Cette ligne emprunte la difficile quoique courte montée de La Boucle, et contribuerait au maillage électrique. Son développement favoriserait l'amélioration de la liaison entre le nord de la Croix Rousse et la rive gauche, aujourd'hui principalement assurée via la presqu'île. © transporturbain

Enfin, pour les bus et trolleybus, le SYTRAL programme 10 axes d'études pour l'amélioration de la circulation des véhicules afin d'augmenter la vitesse commerciale. On notera d'ailleurs que l'essor du vélo apparaît plus harmonieux que dans d'autres grandes villes (Paris et sa banlieue) avec des aménagements plus équilibrés. On notera par exemple sur l'axe de la ligne C4 Jean Macé - Cité internationale que le couloir à contresens existant depuis les années 1970 a été élargi, permettant une vitesse plus élevée. Dans le sens de la circulation, il faut rappeler qu'il y a encore 20 ans, l'artère comptait 3 voies étroites dans le sens montant : il n'en reste qu'une pour la circulation générale sur les avenues de Saxe et Foch, flanquée d'un couloir lui aussi de bonne largeur. Le tout sans toucher aux 2 alignements d'arbres (qui masquent les lignes aériennes). Ces couloirs élargis sont accessibles aux vélos et il semblerait que la cohabitation ne soit pas trop difficile...

Profitons-en pour conclure que notre grand dossier sur les tramways lyonnais a été mis à jour, en particulier notre schéma directeur, afin d'intégrer les nouvelles orientations, quitte à les adapter un peu (c'est encore le moment) et à voir au-delà du seul mandat 2020-2026...

19 décembre 2020

Toulouse : la 3ème ligne de métro retardée

Le contrat avec Alstom est donc maintenant signé après le rejet du recours déposé par Siemens. Les travaux de celle qui semble maintenant s'appeler ligne C du métro (il faudra donc débaptiser la desserte ferroviaire de Colomiers) débuteront en 2022 mais la mise en service n'est pas attendue avant 2028, soit 4 ans après les premières dates annoncées. Cette décision est la conséquence du décrochage brutal des recettes, tant la billetterie que la fiscalité locale, du fait de la crise sanitaire et de ses conséquences économiques (avec en particulier des suppressions d'emploi chez Airbus). De ce fait, les capacités d'investissement se retrouvent diminuées et la Métropole a donc choisi de différer la réalisation du projet. Les embarras toulousains vont donc pouvoir perdurer : il va donc falloir miser sur le développement d'un RER toulousain, par étapes successives, sachant qu'il est en partie déterminé par les aménagements ferroviaires accompagnant la réalisation de la LGV Bordeaux - Toulouse

Parallèlement à cette signature, Alstom a annoncé que l'assemblage des rames s'effectuerait en Pologne, à Chorzow, près de Katovice, ce qui n'a pas manqué de surprendre les élus toulousains. Alstom tente de calmer le jeu en rappelant que l'étape finale ne représente que 20% du marché et que les sites français seront pleinement mobilisés pour la conception des nouvelles rames et de leurs équipements.

19 décembre 2020

Luxembourg : le tramway à la gare centrale

Dimanche 13 décembre dernier, une nouvelle extension de 2 km du tramway de Luxembourg a été mise en service entre la place de l'Etoile et la gare centrale avec 2 nouvelles stations desservant le coeur de la ville. Cette section est dépourvue de lignes aériennes, les rames circulant sur batteries. Désormais, les rames parcourent 3,6 km de façon autonome.

171220_tram-luxembourg-pont

Luxembourg - Pont Adolphe - 17 décembre 2020 - Désormais les tramways de la cité du Grand Duché rejoignent la gare centrale, comme l'indique la girouette de cette rame. Le prolongement étend le domaine parcouru sur batteries par ces Urbos de 43 m au gabarit 2,65 m. © transporturbain

Une nouvelle commande de 12 rames Urbos est passée à CAF, pour rejoindre les 21 unités existantes, afin de préparer les prochaines extensions, du parc des expositions à l'aéroport d'une part et de la gare vers le quartier de la Cloche d'Or. Manifestement, il devrait être question de renforcer encore la desserte, avant l'extension vers Belvaux récemment esquissée, qui nécessitera elle du matériel apte à 100 km/h.

Publicité
Publicité
18 décembre 2020

Brest : feu vert pour 2 nouvelles lignes

La Métropole brestoise a validé 2 projets déjà présentés par transporturbain : la nouvelle ligne de tramway entre la gare et l'hôpital de la Cavale Blanche, d'une longueur de 5,5 km, mais aussi le BHNS pour la desserte de Lambezellec. Les travaux devraient commencer d'ici 2 ans.

190419_croisement-futur-tramB

Brest - Place de la Liberté - 19 avril 2019 - Lors de la construction de la première ligne de tramway, un dispositif avait été intégré pour prédisposer l'arrivée d'une seconde ligne. Notez qu'il ne s'agit pas vraiment d'un croisement puisque les voies de la ligne A ne sont pas interrompues. © transporturbain

Concernant le tramway, il sera intéressant de voir quelles dispositions seront envisagées au croisement de l'actuelle ligne de sorte éventuellement à créer une liaison directe entre la gare et le centre-ville, en complément de la desserte de l'hôpital.

18 décembre 2020

Montpellier : une commande de 77 tramways

Ils ne sont pas de Marseille, mais les élus montpelliérains se sentent pousser des ailes en annonçant « le plus important marché de tramways de France ». Certes, c’est une rame de plus que le récent marché nantais. Mais Alstom a remporté un marché d’un volume total de 90 rames en Ile de France (pour T9 et T10 principalement)… et un appel d’offres est en cours portant sur 120 rames, toujours en Ile de France, centré sur les besoins de T1.

Mais 77 rames pour les tramways de Montpellier, c’est beaucoup. Premier objectif, équiper la ligne T5 qui sera la grande réalisation de la métropole dans les années à venir. Le marché court jusqu’en 2030 et intègre dans un second temps le renouvellement des rames de T1 : mis en service voici 20 ans, les premiers Citadis seraient donc réformés à 30 ans, ce qui apparaît quand même un peu jeune de prime abord. Certes, la ligne T1 est très fréquentée avec plus de 120 000 voyageurs par jour et le matériel est fortement sollicité.

180311_T1moulares2

Montpellier - Chemin de Moularès - 18 mars 2011 - Les premiers Citadis, allongés devant le succès de fréquentation, se remarquent désormais par leur face avant assez basique et leurs bogies avec surélévation du plancher. Néanmoins, les qualités de roulement sont meilleures que celles des rames à plancher bas intégral. © transporturbain

Il faut espérer que le nouveau matériel disposera de bonnes qualités d’insertion en courbe : c’est aujourd’hui un atout des rames Citadis 401 à bogie LHB type Magdeburg, autorisant une vitesse supérieure de 10 km/h en courbe par rapport aux rames type 302/402 à bogie Arpège bien moins à l’aise sur parcours sinueux.

La Métropole veut une compétition réellement ouverte entre les industriels : il semble que ce point soit assez dimensionnant, notamment sur la tenue de l’horaire et les coûts d’exploitation, sachant que l’expérience de rames Citadis 402 sur la ligne T1 avait montré une augmentation du temps de parcours par rapport aux rames type 401. Un exemple de plus dans la nécessité d’une vision systémique infrastructure – matériel – exploitation.

Quant à envisager une seconde vie pour ces rames, cela s'annonce quand même relativement restreint : en France, il y a peu de réseaux au gabarit 2,65 m, et les caisses longues d'extrémité génèrent des effets de corne et de ventre qui accroissent le gabarit dynamique. Les hypothèses en Europe semblent également limitées...

10 décembre 2020

Berlin se lance dans les tramways de grande longueur

Si les GT6N sont pour partie capables de circuler en UM2, il s’agit d’un expédient permettant de gérer la seconde partie de la carrière de ce matériel.

Alors que les Tatra KT4D quittent le réseau de tramways de Berlin, il va falloir envisager le renouvellement des GT6N bientôt trentenaires. L’appel d’offres lancé par le BVG et attribué au Flexity de Bombardier porte sur 117 rames avec un coût prévisionnel de 571 M€. Il comprend :

  • 75 rames de 55 m de long, destinées à supprimer la circulation en UM2, qui fait perdre de la capacité au mètre de rame (attelage, cabine inutilisée)
  • 32 rames de 40 m de long.

Une première tranche de 20 rames a été notifiée, comprenant 17 rames de 55 m et 3 rames de 40 m pour un montant de 115 M€.

220912_M6otto-braun-strasse

Berlin - Otto Braun Strasse - 22 septembre 2012 - Les GT6N couplées forment des ensemble de 53,6 m hors longueur perdue par l'attelage. La commande de matériel de 55 m vise donc à optimiser la capacité d'émport mais aussi à mieux répartir les voyageurs et faciliter les opérations de contrôle des titres de transport avec l'intercirculation de bout en bout. © transporturbain

(PS : on avait mal compris les différents articles qui évoquaient un lancement d'appel d'offres... alors qu'il s'agissait d'une attribution).

 

8 décembre 2020

Lyon et ses funiculaires

Des bus évidemment, des trolleybus (c’est un peu moins courant), des tramways, des trams-trains (non interconnectés…), des métros (à roulement fer ou sur pneus, en adhérence ou à crémaillère, alimentés par caténaire ou 3ème rail, à pilotage automatique, semi-automatique ou manuel)… et des funiculaires ! On trouve de tout dans les transports en commun lyonnais (encore que… on pourrait dire qu’il manque un tramway sur pneus et des téléphériques, mais n’allons pas donner de mauvaises idées…).

Lyon a compté à son apogée pas moins de 5 funiculaires, encore que l’un ait connu une période de près de 60 ans durant laquelle il fut transformé en chemin de fer à crémaillère. Il n’en reste plus que 2 puisque l’un a fermé faute de trafic, un autre a été transformé en voie routière et le dernier, reconstruit en métro à crémaillère, connaît une nouvelle vie depuis 1974.

C’est donc depuis le quartier de Saint Jean que partent les 2 funiculaires lyonnais en exploitation, vers Fourvière et Saint Just.

Le nouveau dossier de transporturbain comprend 2 chapitres, un par colline !

  • les funiculaires de la Croix-Rousse
  • les funiculaires de la colline de Fourvière

Qui n’a pas pris la ficelle de Fourvière n’est jamais vraiment allé à Lyon… et vous l'aurez remarqué, nous publions ce dossier le 8 décembre, un jour - en principe - festif à Lyon toute illuminée.

lyon-lumieres

7 décembre 2020

Lyon : divorce Sytral - Rhônexpress

Considéré comme trop favorable au concessionnaire, le contrat liant le SYTRAL (qui avait repris la mission du Département) et Rhônexpress (Caisse des Dépôts, Vinci, Transdev) pour l'exploitation du tramway Rhônexpress entre la gare de la Part-Dieu et l'aéroport Lyon Saint Exupéry a été cassé le 21 février dernier, faisant suite à 2 années de divergences. Il en coûtera au total environ 25 M€ au SYTRAL, qui devra indemniser à hauteur de 32 M€ cette rupture unilatérale, mais qui recevra 6,9 M€ correspondant aux dotations non utilisées pour l'entretien et le renouvellement des équipements au cours de la concession qui courait initialement jusqu'en 2038.

Transdev Rail Rhône continue d'exploiter le service jusqu'au 31 décembre 2022. Dans l'intervalle, le SYTRAL planchera au premier semestre 2021 sur le nouveau mode de gestion. A ce stade, aucune piste ne semble écartée... sauf celle de la régie directe.

La grille tarifaire a changé le 7 novembre dernier, avec une baisse de 50% pour les salariés de la plateforme aéroportuaire, qui bénéficiaient déjà d'un tarif réduit à 2,50 € le trajet et 65,30 € par mois. Pour les 12-25 ans et pour les voyageurs des TGV desservant la gare de l'aéroport, l'aller-simple est ramené à 10 € et l'aller-retour à 19 €. Un carnet de 10 tickets à 80 € est également instauré après le vote du 23 novembre au conseil du SYTRAL.

Reste à savoir si l'actuel groupement sera candidat à sa propre succession et quelle sera la position de Keolis qui exploite le réseau lyonnais...

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité