Pas de bons RER sans une véritable intermodalité
Dans les colonnes de transportrail, nous avons développé une série de dossiers consacrés au développement de RER dans les principales métropoles françaises en utilisant mieux le réseau ferroviaire. Ce qui existe depuis près de 50 ans dans nombre de grandes villes européennes reste encore ici à l'état embryonnaire.
Nous allons nous intéresser ici à l'autre facette de ce sujet. Au-delà des quelques milliards d'euros qu'il faudra inéluctablement aligner pour augmenter la capacité des infrastructures et rendre ces services attractifs et donc efficaces dans la lutte contre la congestion routière et la pollution, développer des dessertes périurbaines à la demi-heure, voire au quart d'heure, dans ces bassins de vie implique une coordination des offres sur le plan physique, avec l'aménagement de pôles d'échanges. Assurément, la démarche est bien engagée.
Saint Etienne - Place Carnot - 31 décembre 2012 - Complémentarité de longue date avant qu'on ne commence à parler de RER dans les grandes agglomérations : la gare Carnot à Saint Etienne a été placée sur le viaduc qui surplombe la ligne historique des tramways. © transporturbain
Mais il manque encore un ingrédient essentiel à tout plat réussi, cette sauce qui révélera les qualités de la composition de l'assiette : la tarification multimodale avec la création de véritables communautés tarifaires facilitant l'usage de l'ensemble des modes de transports dans un bassin de vie. Quand elle n'est pas absente, elle est encore trop restreinte - le plus souvent aux seuls abonnés, négligeant la masse considérable des occasionnels - et parfois d'organisation complexe.
Dans son nouveau dossier, transporturbain vous propose donc de prendre quelques exemples sur ce sujet devenu très en vogue (heureusement) mais qu'il va falloir concrétiser... et c'est là qu'on verra les vrais courageux !