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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
9 décembre 2019

Pas de bons RER sans une véritable intermodalité

Dans les colonnes de transportrail, nous avons développé une série de dossiers consacrés au développement de RER dans les principales métropoles françaises en utilisant mieux le réseau ferroviaire. Ce qui existe depuis près de 50 ans dans nombre de grandes villes européennes reste encore ici à l'état embryonnaire.

Nous allons nous intéresser ici à l'autre facette de ce sujet. Au-delà des quelques milliards d'euros qu'il faudra inéluctablement aligner pour augmenter la capacité des infrastructures et rendre ces services attractifs et donc efficaces dans la lutte contre la congestion routière et la pollution, développer des dessertes périurbaines à la demi-heure, voire au quart d'heure, dans ces bassins de vie implique une coordination des offres sur le plan physique, avec l'aménagement de pôles d'échanges. Assurément, la démarche est bien engagée.

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Saint Etienne - Place Carnot - 31 décembre 2012 - Complémentarité de longue date avant qu'on ne commence à parler de RER dans les grandes agglomérations : la gare Carnot à Saint Etienne a été placée sur le viaduc qui surplombe la ligne historique des tramways. © transporturbain

Mais il manque encore un ingrédient essentiel à tout plat réussi, cette sauce qui révélera les qualités de la composition de l'assiette : la tarification multimodale avec la création de véritables communautés tarifaires facilitant l'usage de l'ensemble des modes de transports dans un bassin de vie. Quand elle n'est pas absente, elle est encore trop restreinte - le plus souvent aux seuls abonnés, négligeant la masse considérable des occasionnels - et parfois d'organisation complexe.

Dans son nouveau dossier, transporturbain vous propose donc de prendre quelques exemples sur ce sujet devenu très en vogue (heureusement) mais qu'il va falloir concrétiser... et c'est là qu'on verra les vrais courageux !

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Commentaires
R
Le sujet arrive à moins d'une semaine de l'entrée en service du CEVA qui offrira justement une offre multimodale entre plusieurs grandes villes. C'est innocent ou pas ?
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S
Il n'est pas évoqué le cas de Tours dans l'article, mais la métropole autorise je crois toujours (en tout cas elle faisait dans le passé) l'emprunt de TER entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps, disposition héritée de feue la navette.<br /> <br /> Toujours dans cette ville, le cas du serpent de mer de la gare au niveau du carrefour de Verdun, qui donnerait correspondance au tram et pourrait même être desservie par l'IC Nantes-Lyon.<br /> <br /> Au sud-est de Tours, on peut évoquer Joué-lès-Tours, avec deux occasions à demi manquées : la médiocre correspondance entre la gare de Joué-lès-Tours et la ligne A du tram, toujours mieux que celle entre la halte de la Douzillère, sur la même commune, et du même tram.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci pour ces dossiers, toujours aussi stimulant à lire.
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C
Cette intégration tarifaire des métropoles reste incomplète, la SNCF refusant le cumul des tickets/abonnements dans le même train.<br /> <br /> Pour effectuer un trajet de Voreppe à Gieres, on a le choix entre une correspondance à Grenoble avec le tram, ou un trajet au prix complet, abonnement TAG ou pas... Là où sur le RER francilien, on prend des tickets à destination de "Paris", sans distinction de gare.
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I
Je reviendrai sur le fond plus tard, mais on peut compléter les exemples avec Strasbourg-Krimmeri (qui a le même initiateur que la halte Jean Macé, le monde est petit...) et Hoenheim-Tram à Strasbourg.
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M
L'intégration tarifaire des TER dans les réseaux urbains pose des questions proches de celles de la gratuité : peu de report modal "vertueux" (parce que constitué pour beaucoup de report modal TCU vers TER mais pas de modes individuels motorisés vers TC) et des coûts très importants (avec, en plus, la nécessité de reporter en périphérie les diminutions de tarifs pour éviter les "murs tarifaires" qui incite à allonger le trajet d'accès en voiture pour bénéficier d'un meilleur tarif TER (ou de frauder).<br /> <br /> <br /> <br /> Vient également la question de la saturation des trains en heures de pointe. Si les TER sont saturés précisément là où ils seraient les plus attractifs, l'usager peut ne pas apprécier ce qu'il considérera comme un "cadeau empoisonné". ça marche pour l'usager TCU qui prend le TER comme pour l'abonné TER !<br /> <br /> <br /> <br /> Pour autant, si on prend du recul, on ne peut que considérer que c'est une bonne idée parce qu'elle contribue à rendre l’utilisation des TC plus faciles et participe, sur le long terme, à les rendre plus "évidents". La question de fond serait alors : faut-il faire l'intégration tarifaire sur les zones TCU actuelles, au risque de dépenses très significatives, ou faut-il faire des zones plus petites ? Aux élus de répondre...
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