Le Puy : tramway d'hier, autobus d'aujourd'hui

Continuons notre série culturelle sur les anciens réseaux de tramways dans les petites villes françaises. Cette fois-ci, transporturbain vous emmène en Haute Loire. Le Puy en Velay, comme nombre de préfectures, a eu un tramway, symbole de progrès et de modernité à la fin du 19ème siècle. Né d'une initiative locale, il faut bien reconnaître qu'il eut bien du mal à faire recettes, car la ville est de petite taille. Si d'autres villes plus modestes encore en furent dotées, il faut bien admettre que ces petits réseaux s'appuyaient sur un tourisme naissant et parfois sur l'éloignement de la gare, ce qui n'est pas vraiment le cas du Puy.

Le Puy - Boulevard Fayolle - 7 septembre 2019 - Deux Lion's City desservent le principal arrêt du réseau TUDIP au coeur de la cité. La ville essaie d'encourager la population des communes alentours à délaisser leur voiture, mais la capacité de stationnement dans le centre est importante et les conditions de circulation assez faciles. L'aménagement des correspondances entre les lignes facilite néanmoins les déplacements, ce qui est une qualité à signaler. © transporturbain

La faillite des tramways entraina l'absence de transports urbains dans la préfecture de Haute Loire pendant plus d'un demi-siècle puisque le réseau d'autobus a été créé en 1981. Réorganisé à l'été 2016, il s'appuie notamment sur la 3 lignes proposant un service proche d'une cadence à la demi-heure. Il est fortement articulé autour de la gare SNCF... dont la desserte est des plus limitées. En réalité, le pôle d'échanges qui y a été aménagé assure d'abord des correspondances entre les lignes urbaines et avec les autocars interurbains.

Notre nouveau dossier est en ligne : bonne lecture !

Comments

[DU65]

Vous avez été un peu sévère avec la desserte ferroviaire du Puy même si elle est perfectible (il y a actuellement des travaux et un glissement de terrain récent a également occasionné des suppressions de circulation en journée pour la remise en état définitive). Les blancs de desserte sont d'environ 3 h à l'arrivée et 4h au départ en début d'après midi.

Merci pour le reportage.

[Bertrand]

Le service de bus a toute son utilité pour ceux qui ne peuvent marcher ou faire du vélo. Dans ces petites villes, tant qu'à avoir une service indispensable, autant qu'il serve. Donc oui, la gratuité est une possibilité intéressante dans ce cas là.

Cela ne doit pas dispenser d'aménager l'espace urbain pour que les piétons et cyclistes y soient en sécurité. C'est eux qui doivent être privilégiés. Donc des trottoirs de largeur confortable correctement entretenu, des sas vélos, des pistes cyclables.

Et le centre ville, généralement tout petit peut être interdit aux circulations motorisées (hors livraison) sauf peut être les transports en commun.

[Le bougre]

Malheureusement on est encore loin de lignes de Bus propres !

Dommage de voir ce conservatisme desuet en France , de faire rouler des bus intra-urbain Diesel entrainant un taux de polution important dans des villes de petites tailles comme ici, en oubliant les possibilités nouvelles hybrides ou full-elec pourtant bien adaptées sur de petits reseaux.

[fraberth]

avec ce genre de petite agglo pour moi la solution est le train et le vélo

le train permet d'aller d'une bourgade à une autre, encore plus avec les parking relais

et le vélo permet une mobilité du dernier kilomètre comme très longtemps dans les campagnes avant l’avènement de la voiture: il suffit de voir les films montrant les année 20 à 50, cela fonctionnait très bien.



ici les bus est au milieu de nul part (sens propre et figuré): si la ville était proche d'une grande agglo, on pourrait certainement avoir plus de trafic et une offre étoffée

mais dans le cas présent l'activité sera toujours très déficitaire, donc l'idée de la gratuité se comprend



après ce serait pas mal de faire un petit reportage en suisse ou ailleurs voir l'offre dans les petites communes

[Iegou]

Merci pour ce dossier, comme d'habitude c'est précis et pertinent.



Je ne suis pas un fan de la gratuité des services de transports urbains, mais je me demande dans quelle mesure c'est un levier dans ce genre de cas : agglomération de faible ampleur et très peu d'enjeux de circulations routières, ce qui fait que les problématiques de transports se contentent de prolonger les tendances historiques longues .



Un débat ouvert avec la population pourrait consister à mettre sur pied un deal multimodal global :

- limitation de la voiture en ville (diminution de la voirie et restriction du stationnement); traitement spécifique des riverains (stationnement gratuit sur parking)

- développement marqué de l'usage du vélo (transfert de voirie, stationnement sécurisé, aide à l'acquisition de VAE, vu qu'on est au Puy...)

- parkings périphériques judicieusement positionnés avec correspondance TU

- transport urbain gratuit et plus fréquent (fréquence au 30 minutes max toutes la journées, au 15 minutes en heures de pointe). La contrepartie de la gratuité pourrait apparaitre explicitement dans les impôts locaux

- développement des arrêts en PTU des cars ex-départementaux



Bref, il y a du grain à moudre... si on a envie !