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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
24 octobre 2017

Après Bayonne, Amiens choisir Irizar

Deuxième succès pour le constructeur espagnol d'autobus, toujours dans le domaine des BHNS électriques. Après Bayonne, c'est Amiens qui adopte l'i2e, cette fois en version 18 m. Une jolie commande puisqu'elle comprend 43 véhicules à l'allure profilée, mais pour l'instant orné d'une livrée à dominante noire. Ces autobus à rechargement au terminus disposent d'un pantographe installé sur le véhicule. Le constructeur annonce un temps de "mise en contact" de 5 minutes pour permettre au véhicule d'assurer un trajet complet en toute autonomie.

Présentation à Busworld 2017 du BHNS d'Amiens avec son allure profilée et le système de biberonnage. (cliché Irizar)

Le coût d'acquisition des véhicules est de 30 M€. Amiens Métropole n'a pas encore tranché entre la location et l'achat des batteries.

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23 octobre 2017

Avignon : retour d'une navette bus entre les gares

L'agglomération d'Avignon n'est pas contente de la SNCF et le fait savoir. La liaison entre la gare historique, dans le centre-ville, et la gare TGV dans le quartier de La Courtine, n'est pas jugé satisfaisant : retards, suppressions en pagaille, délai de correspondance parfois très long. Néanmoins, sur le papier, une quarantaine d'allers-retours figurent à l'horaire.

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Avignon TGV - 30 décembre 2013 - Il aura fallu attendre plus d'une décennie pour que la gare TGV soit desservie par des TER irriguant la région... ou a minima la liaison entre les deux gares. © transporturbain

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Avignon - Boulevard Saint Roch - 10 août 2011 - Au vu des médiocres prestations de la SNCF sur la liaison entre les deux gares, l'agglomération d'Avignon envisage de rétablir la navette exploitée par les TCRA, supprimée à la création de la virgule ferroviaire. © transporturbain

Autant de sujets irritants qui conduisent le Président du Grand Avignon à envisager la remise en service d'une ligne de bus entre les 2 gares. Supprimée à la mise en service de la "virgule" ferroviaire pour ne pas la concurrencer, les défaillances de la SNCF l'amène à envisager son retour dans l'offre du réseau TCRA exploité par Transdev. Cette ligne nouvelle complèterait la desserte urbaine assurée par 2 autres lignes du réseau, la ligne 10 Saint Gabriel - Avignon Centre - Avignon TGV et la ligne 14 Le Pontet Le Lac - Avignon TGV (rocade entre l'est et le sud de l'agglomération). Une ligne vers la rive droite du Rhône serait bienvenue pour améliorer l'accessibilité à la gare et limiter l'engorgement routier à ses abords et la saturation de son parking.

23 octobre 2017

Swisstrolley : dossier mis à jour

L'électricité est assurément l'avenir de l'autobus, reste à savoir comment. Les industriels rivalisent de solutions pour concevoir des chaines de traction capables d'assurer une autonomie comparable à celle des autobus thermiques. La question des batteries est centrale, tout comme celle de leur rechargement. Dans les allées de Busworld à Courtrai, le bus électrique était quasiment incontournable sur tous les stands, faisant même son apparition dans le domaine de l'autocar, où toutefois les moteurs GNV font une progression spectaculaire faute d'autonomie suffisante en électricité pour couvrir tous les besoins

On croyait le trolleybus rangé sur les étagères de l'histoire. Cependant, la question de l'autonomie des autobus électriques, du coût de possession d'une technologie à batteries et le risque de dépendance à une technologie de captage (ce qu'on appellera non sans malice l'effet Translohr) peuvent remettre en lumière le trolleybus.

Hess et son Swisstrolley apparaissent en pointe sur le sujet, notamment par des partenariats de recherche avec des industriels électriciens et des universités. C'est l'occasion pour transporturbain de mettre à jour le dossier consacré à ce trolleybus et à ses évolutions, TOSA, le projet d'ABB qui sera mis en service à Genève dans les prochains mois, et au Swisstrolley Plus qui nous semble particulièrement porteur d'avenir par son interface totalement standardisé et éprouvé.

4 octobre 2017

Lyon : T6 passe aux choses sérieuses

Après les travaux préliminaires, les premiers chantiers de construction de la plateforme de la sixième ligne de tramway peuvent à présent débuter dans l'agglomération lyonnaise. La première étape entre Gerland Debourg et le pôle hospitalier Lyon Est sera mise en service en décembre 2019.

Tx-T6-lyon

Parallèlement, l'objectif de rejoindre T1 dans le domaine universitaire de La Doua commence à prendre forme avec les études sur le tracé dans Villeurbanne liées à la transformation du quartier des Gratte-Ciel et à une recomposition urbaine qui a trop longtemps tardé pour créer un axe structurant nord-sud dans la deuxième ville de la métropole, ce qui fait aujourd'hui cruellement défaut : les lignes d'autobus serpentent par des itinéraires dissociés dans un ensemble composé de petits immeubles et de pavillons individuels. L'objectif d'une mise en service de la section nord de T6 en 2025 semble plausible... mais d'autres pistes de développement peuvent également être suggérées, comme celles figurant dans ce dossier de transporturbain.

4 octobre 2017

Toulouse : un métro peut en cacher un autre

A Toulouse, le sujet du moment en matière de transports urbains, c'est la troisième ligne de métro baptisée Toulouse Aerospace Express.

Surprise dans les dernières décisions de la Métropole : alors qu'on croyait enterré le projet initial de desserte du sud-est de l'agglomération par un prolongement de Ramonville à Labège Innopôle de la ligne B, celui-ci refait finalement surface. C'est le cas de le dire puisque cette extension de 2700 m sera réalisée en viaduc. Singularité du projet, elle sera réalisée à voie unique, pour limiter le coût. Seule une rame sur 4 de la ligne B - ce qui devrait assurer une desserte toutes les 8 à 10 minutes - desservira les 2 nouvelles stations de ce prolongement, dont le coût est évalué à 180 M€. Il devrait accueillir 14 000 voyageurs par jour.

La mise en service de cette extension est prévue en 2024 en même temps que la troisième ligne. C'est donc l'aboutissement - du moins pour l'instant - d'un feuilleton toulousain - on n'ose dire à l'eau de rose - qui aura duré une décennie, marquée par de multiples fâcheries entre élus locaux, dans un contexte d'organisation administrative fragmenté, ce qui n'a guère incité à la rationalité. On peut par exemple s'interroger sur l'impact de la relance du prolongement de la ligne B sur le bilan socio-économique de la troisième ligne...

Notre dossier sur le métro de Toulouse.

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4 octobre 2017

Tours esquisse son futur réseau de tramways

La séance du conseil métropolitain du 30 septembre dernier a été décisive pour l'évolution du réseau de transports en commun tourangeau avec la présentation des tracés de deux nouvelles lignes de tramway.

On savait déjà de longue date que la liaison entre les deux principaux hôpitaux (Bretonneau et Trousseau) seraient sur le tracé de cette nouvelle ligne. En revanche, c'est un fait nouveau que de considérer que la nouvelle ligne devra aller capter plus loin le potentiel de trafic pour favoriser le report modal. Aussi, la ligne B devrait relier La Riche à Chambray les Tours, entre le Prieuré Saint Côme à l'ouest et La Papoterie au sud-est, avec parcs-relais à ces terminus situés à proximité du périphérique tourangeau.

Deux zones d'incertitude sont visibles sur ce schéma.

Au sud du Cher, le quartier des Fontaines serait desservi au prix d'un crocher assez imposant. L'alternative plus directe resterait sur le pont du Lac. L'écart de temps de parcours peut être évalué autour de 6 minutes, ce qui n'est pas mince puisque cela devrait correspondre à l'intervalle moyen sur cette ligne, donc un surcoût de 2 rames.

Dans le centre de Tours, le tracé de base desser la gare et la place Jean Jaurès, alors que l'alternative tangeante l'hypercentre en empruntant le boulevard Jean Royer, imposant une correspondance sur la ligne A pour le rejoindre. Le tracé de base, certes plus long, semble cependant mieux correspondre à l'objectif de maximisation de la fréquentation, en particulier pour la branche ouest, afin de maximiser la performance entre La Riche et le centre de Tours.

On notera au passage que le tronc commun entre les lignes A et B entre le Cher et la place Jean Jaurès légitime encore un peu plus l'intérêt d'une gare au carrefour de Verdun. Cette gare faciliterait les correspondances entre TER et réseau urbain, notamment pour les trains venant du nord et de l'ouest (Vendôme, Le Mans, Nantes), et pourrait favoriser le développement de liaisons diamétrales, tant périurbaines (Blois - Saumur) que régionales, avec un développement d'Interloire quelque peu rachitique aujourd'hui et plombé à compter de décembre prochain par le crochet systématique via la gare de Tours.

Le coût de cette ligne B est estimé à 257 M€. La métropole envisage une mise en service au plus tôt en 2023, et plus vraisemblablement en 2025.

Enfin, les études préliminaires seront lancées pour une troisième ligne, ce qui permet de tempérer la déception des élus de Saint Pierre des Corps qui pouvaient - non sans raisons - espérer que leur ville soit desservie par la ligne B. Il leur faudra donc attendre encore. Le tracé de cette ligne C prévoit un tronc commun avec la ligne A entre la place Jean Jaurès et la place de La Tranchée, avec un terminus qu'on peut pressentir à proximité du périphérique pour la même logique de rabattement.

3 octobre 2017

Besançon : le tramway voit plus grand

Avec 43 000 voyageurs par jour, le tramway de Besançon approche de son rythme de croisière en matière de fréquentation : au bout de 3 ans, le trafic avait été estimé à 45 000 utilisateurs. L'objectif est donc quasiment rempli, et le tramway a démontré qu'il pouvait réussir à s'implanter dans des villes de taille modeste, et qui plus est à coût modéré, au point de recevoir de nombreuses délégations : la dernière en date est celle de Nancy, qui étudie à son tour le remplacement du TVR par un vrai tramway.

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Besançon - Place Chamars - 13 août 2017 - Evidemment, en plein été, ce n'est pas la grande affluence, et pourtant, le tramway de Besançon est un succès.  Heureusement, les stations ont été conçues pour des rames de 36 m, anticipant l'allongement des Urbos livrés en version 24 m. © transporturbain

Ginko, l'exploitant du réseau, et la communauté d'agglomération, étudient l'amélioration de l'exploitation des deux lignes avec l'objectif de gagner 1 km/h de vitesse commerciale afin de resserrer l'intervalle de 6 à 5 minutes à parc constant. L'allongement des rames de 24 à 36 m  est également envisagée pour augmenter la capacité de transport. Tant mieux !

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