Métros et tramways de Valence

... précisons tout de suite : il s'agit de Valence (Espagne) et non de la préfecture de la Drôme !

Etonnant réseau : Valence, avec 1,1 millions d'habitants, fut la première ville espagnole à réintroduire le tramway, en 1994 après l'avoir démantelé en 1970. Officiellement, le réseau comprend 3 lignes, organisées autour d'un seul axe comprenant à chaque extrémité deux antennes. Elles assurent essentiellement la desserte des quartiers nord-ouest de la ville et de l'important domaine universitaire avant de rejoindre les plages. La troisième ligne de tramway n'est qu'une courte extension d'une ligne de métro pour laquelle la solution souterraine fut écartée.

Valence - Carrer d'Eugenia Viñes - 19 février 2012 - Le tramway s'approche de la plage mais ne la longe pas directement : la boucle de terminus initial permet néanmoins de profiter de la côte. Le matériel Siemens-Duwag est très marqué "années 1990" mais on note qu'il circule en unité multiple. © transportrail

Valence - Station Benimaclet - 19 février 2012 - Rares sont les métros à voie métrique, puisqu'il s'agit ici de la diamétralisation de lignes suburbaines historiques. Comme d'habitude en Espagne, la propreté des stations et du matériel est remarquable. © transportrail

Le tramway vient donc compléter un réseau baptisé métrovalencia, constitué après la modernisation des lignes secondaires à voie métrique des FEVE. Dans un état de délabrement avancé au début des années 1980, ces lignes ont été sauvées et transformées pour constituer deux diamétrales nord-sud et est-ouest au moyen de tunnels assurant une desserte assez fine de la ville. Ce métro léger est un cas intéressant, d'autant plus dans un contexte d'urbanisation assez particulier,  relativement concentré, Valence étant coincée entre la mer et les montagnes, situées à peine à 25 km de la ville.

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Comments

[Bernard]

Bonjour,



Ce qui m'a toujours (depuis 50 ans) étonné à Valence (Valencia), c'est la densité et l'intensité de son urbanisme.

A défaut de s'y rendre, une exploration via les vues aériennes google montrera ce qu'il en est :





Les faubourgs (le terme convient mal) et les périphéries de cette ville ne comportent que très peu de villas, les pâtés d'immeubles de 4 ou 5 niveaux avec commerces en rez-de-chaussée s'arrêtent d'un coup sur la campagne, la vraie, avec des fermes et des paysans, souvent des horticulteurs en l'occurrence.

(C'est peut être pour préserver autant que possible les riches "huertas" qu'on construit une ville dense).



Etonnante aussi la capacité à établir des voiries (larges avenues, maillage orthogonal de rues secondaires, avec trottoirs, éclairage, arbres, passages piétons), AVANT même toute construction d'immeubles.



Inconvénient : ces larges avenues toutes neuves génèrent une circulation automobile prégnante, et bruyante, alors qu'il serait facile d'y préserver des sites propres TC.



La conséquence, une part modale des TC assez faible dans la plupart des grandes villes espagnoles (hors Madrid et Barcelone), compensée par une forte part de la MARCHE, grâce à la densité et à la mixité emplois, habitats, commerces, aménités de la vie quotidienne.



Quand aux petites villes de périphérie s’égrainant le long des lignes de métros, elles sont aussi spectaculairement densément bâties.

Bref un modèle d'agglomération très différent de ce qu'on trouve en général en France.



Enfin, même si c'est à l'autre bout de l'Espagne, en Galice, je conseille d'aller voir des vidéos et articles consacrés à la ville de Pontevedra.