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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
25 mai 2017

Il faut un musée des transports urbains en France !

En mars dernier, l'AMTUIR, l'Association pour le Musée des Transports Urbains, Interurbains et Ruraux, a fêté ses 60 ans. Fondée en 1957 par de jeunes passionnés de tramways qui ne se résolvaient pas au démantèlement des réseaux, l'association a constitué une collection de tramways, trolleybus, autobus et omnibus hippomobiles des plus remarquables, non seulement par son abondance - ce qui peut être une contrainte - mais aussi par sa diversité et la présence de pièces symboliques : on citera par exemple une motrice Mékarski à air comprimé, les rares voitures parisiennes sauvées du démantèlement du réseau, un car Ripert ou encore la reconstitution du premier autobus parisien.

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Première pièce de la collection de l'AMTUIR, la motrice n°1 des Tramways Versaillais fait partie des véhicules hébergés à Chelles... en attendant une meilleure exposition dans un vrai musée vivant des transports urbains. © transporturbain

Ouvert en 1964 à Malakoff, occupant une partie du dépôt d'autobus de la RATP, transféré à Saint Mandé dans un dépôt vacant en 1972, le musée a officiellement fermé en 1998 lors de la vente de cet emplacement. Après l'échec du projet de Colombes en 2001 où la collection avait été transférée avec l'accord de la ville, les intentions de la municipalité de Chelles avaient redonné espoir, mais la conjoncture économique ne s'y prêtait pas, et le coût d'un musée consacré aux transports urbains est loin d'être négligeable. Près de 20 ans après la fermeture du musée de Saint Mandé (dont on entend encore parler), le musée est toujours, du point de vue du public, en sommeil et la collection n'est visible qu'aux Journées du Patrimoine, lors de la Nuit des Musées et pour les groupes sur rendez-vous.

Reste une collection, représentative de l'histoire des réseaux français. Alors que la plupart de nos voisins européens ont non pas un mais plusieurs musées, gérées soit par les réseaux, soit de façon totalement indépendante par des associations, la France n'est pas dans cette situation. Il y a localement des initiatives, comme l'AMITRAM en banlieue lilloise ou Standard 216 à Grenoble, mais la France n'a pas l'équivalent du MTUB bruxellois, de son homologue de La Haye, ou des musées allemands, suisses, autrichiens et encore moins britanniques : un musée vivant, dans lequel puissent circuler les véhicules préservés. Et c'est pourtant ce que mérite la collection de véhicules préservés par l'AMTUIR depuis 60 ans.

A la veille de l'édition 2017 de la Nuit des Musées, à laquelle l'AMTUIR participe, le nouveau dossier de transporturbain met en avant cette histoire et cette collection, en espérant qu'elle puisse être remise en lumière - et en activité - dans un musée ouvert au public de façon plus régulière.

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16 mai 2017

Lisbonne : les tramways du sud du Tage

Lisbonne en vedette aujourd'hui à transporturbain... Des idées pour vos vacances d'été ? Nous en avons !

Ah évidemment, ils n'ont pas le charme de leurs ainés de Lisbonne. Vous ne trouverez pas de parcours aux dénivelés vertigineux dans des rues étroites aux maisons typiques de la colline d'Alfama. Rien de tout ce qui fait la carte postale du réseau de la capitale du Portugal. Au contraire : un réseau moderne, mis en service voici 10 ans, aspetisé diront certains, exploité avec du matériel tout aussi moderne (mais le Combino Plus n'a connu qu'une brève carrière) dans un environnement comparable aux villes nouvelles françaises, avec un résultat en matière d'urbanisme assez comparable, notamment dans sa dépendance à l'automobile et au morcellement territorial.

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Almada - 27 mai 2014 - Il y a quand même quelques courbes et contre-courbes sur le réseau de la rive gauche du Tage. Et aussi quelques rampes. Mais il faut bien chercher ! Les Combino Plus ne sont donc pas trop sollicités ! © transporturbain

Mais la devise de transporturbain s'applique une fois de plus : "un amateur se doit de tout voir !". Aussi, nous vous invitons à parcourir notre nouveau dossier, consacré au réseau de tramways baptisé Métro Transportes do Sul... mais cela ne vous empêche pas de redécouvrir notre dossier sur le réseau de Lisbonne.

16 mai 2017

Lisbonne veut reformater son métro

En février dernier, la gestion de Carris, l'exploitant du réseau de surface de Lisbonne (autobus, tramways et funiculaires), assurée par l'Etat depuis 1975, a été reprise par la municipalité de Lisbonne, et assortie d'un plan d'investissements de 80 M€ à très court terme, notamment pour renouveler le parc d'autobus et amorcer la transition énergétique par l'achat de véhicules électriques. Il est aussi prévu de revoir le système tarifaire et d'engager une restructuration du réseau.

Le métro reste pour sa part propriété de l'entreprise d'Etat Metropolitano de Lisboa, concerné par un projet de reformatage. Moyennant la construction d'une courte section comprenant 2 nouvelles stations intermédiaires, la capitale du Portugal devrait transformer l'organisation de son métro d'ici 2022 avec la constitution d'une ligne circulaire intégrant la ligne verte et la partie centrale de la ligne jaune, dont la section nord récupèrerait l'actuel terminus de Teilheras. Le coût de cette opération est évalué à 216 M€, hors des travaux actuellement en cours pour autoriser des trains de 6 voitures sur la ligne verte. A ce titre, 33 rames supplémentaires devraient être réceptionnées.

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Autre opération envisagée, le prolongement de la ligne rouge de San Sebastiao vers Campo de Ourique, sur une longueur de 2 km pour un coût de l'ordre de 186 M€. Cependant, aucune décision n'a encore été formellement prise sur cette section.

En revanche, le devenir du réseau de tramways reste toujours incertain...quoique le prolongement de la ligne 15 à Santa Apolonia et la restauration de la ligne 24 entre la gare de Cais do Sodre et le centre commercial Amoreiras par le quartier de Rato soit esquissée par la municipalité.

C'est l'occasion de redécouvrir notre dossier sur les transports à Lisbonne.

(Merci à notre lecteur pour les informations qui ont permis de compléter cet article).

14 mai 2017

Nancy : après le TVR, un nouveau réseau de tramways

Alors qu'à Caen, la page du TVR va bientôt se refermer, qu'en est-il à Nancy ? Doucement mais sûrement, la même perspective se dessine. Il y a eu finalement peu d'hésitations, d'autant que les problèmes récurrents sur le TVR - avec un nouvel incendie en février dernier - ont achevé de convaincre qu'il fallait tourner la page. Ce sera donc en 2022.

Il fallait toutefois clarifier un détail : comment franchir la côte de Brabois ? 12,5%, ce n'est pas rien et le sujet n'est pas tant dans la capacité à monter l'avenue Jean Jaurès que d'assurer de bonnes conditions de freinage sur une section qui aurait été de toute façon banalisée avec le trafic automobile. Comme nous l'avions suggeré, la solution qui devrait être entérinée est celle de l'avenue Leclerc, plus large, à la pente limitée à 8,5%, et avec la possibilité de mettre le tramway en site propre.

L'abandon du TVR devait être aussi l'occasion de penser à l'évolution du réseau, et c'est le cas. Ainsi, l'actuel tracé du TVR devrait être complété de branches pour améliorer le maillage de l'agglomération. Parmi les hypothèses déjà évoquées, la section depuis la station Vélodrome sur le boulevard de l'Europe jusqu'à la zone commerciale de Vandoeuvre semble tenir la corde. Il pourrait être question d'une nouvelle gare sur la ligne de Nancy à Pont Saint Vincent (qui allait jusqu'en décembre dernier jusqu'à Merrey, via Mirecourt et Vittel... une de perdue...) en déplacement la gare de Houdemont existante.

Cependant, l'arrivée d'un vrai tramway à Nancy (ce qui aurait dû être fait dès 2000, mais ne réécrivons pas l'histoire...) est assurément l'occasion de repenser le réseau structurant de l'agglomération nancéienne. On pensera évidemment à une branche vers Laxou, à une extension depuis Essey vers Seichamps, et dans le centre de Nancy, à la desserte du CHU Saint Julien.

14 mai 2017

Caen : premiers travaux pour le tramway

Le TVR circule mais le début de la fin est proche : les travaux préliminaires à la construction du nouvel atelier de maintenance à Fleury sur Orne. Il accueillera les 23 rames commandées à Alstom et sera extensible à 40 places pour intégrer de nouvelles extensions et des renforcements de fréquence. Les travaux de dévoiement des réseaux ont également débuté sur les sections nouvelles du réseau. C'est à l'automne que débuteraient apparemment les chantiers de transformation du TVR, du côté de la Grâce de Dieu et l'arrêt d'exploitation définitif du TVR devrait être le "cadeau de Noël" des amateurs de tramways...

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13 mai 2017

Allemagne : renouvellement du matériel du RNV

Rhein-Neckar Verkehrs, l'opérateur de la communauté regroupant notamment Mannheim, Ludwigshafen et Heidelberg, a lancé un appel d'offres courant avril portant sur une tranche ferme de 92 tramways et une tranche optionnelle de 46 unités. Le projet de contrat prévoit aussi la maintenance du matériel sur 36 ans. Le RNV souhaite en effet programmer le remplacement des rames Duwag à plancher bas MGT6D livrées en 1994-1995. La livraison est attendue en 2028, autant dire que le RNV s'y prend avec anticipation...

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Mannheim - P3 - 30 octobre 2016 - Le RNV prévoit déjà le renouvellement du matériel engagé sur les réseaux de Mannheim, Ludwigshafen et Heidelberg. Les dernières motrices Duwag, à plancher surbaissé, mises en service au début des années 1990, cèderont la place à du matériel neuf. © E. Fouvreaux

Le projet de marché comporte 80 rames de 30 m de long et 12 rames de 60 m, toutes au gabarit 2,40 m et bidirectionnelles. Ainsi, le RNV pourrait détrôner Budapest et ses rames de 54 m, produites d'abord par Siemens (Combino XXL) et CAF (Urbos). Cependant, les rames devraient être sécables puisque les ateliers de maintenance sont conçus pour des rames "courtes". Voilà qui remet une nouvelle fois en selle la question d'un Jumbotram pour les lignes à très forte fréquentation...

12 mai 2017

Les tramways de Heidelberg

Située sur les rives du Neckar, Heidelberg est une ville universitaire au patrimoine culturel renommé par son château du 13ème siècle, dévasté à la fin du 17ème siècle par la guerre menée par la France de Louis XIV contre la Ligue d'Augsburg. Comptant près de 150 000 habitants, la ville est organisée historiquement en rive gauche du Neckar et s'est développée progressivement en rive droite. Heidelberg fait partie de la conurbation Rhin-Neckar, dominée par l'ensemble Mannheim-Ludwigshafen.

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Heidelberg - Theodor-Reuss Brucke - Une MGT6D Duwag du réseau urbain de Heidelberg franchit le Neckar en direction de Leimen, sur l'ancienne ligne de Wiesloch. Le caractère interurbain du réseau va se renforcer avec la réalisation de nouvelles sections renouant pour l'essentiel avec les tracés historiques. © transporturbain

Le réseau de tramways de Heidelberg ne manque pas d'intérêt sur le plan technique et commercial car il est à la fois autonome vis à vis du réseau de Mannheim-Ludwigshafen, tout en étant opéré par le même exploitant, avec la même communauté tarifaire et des infrastructures strictement compatibles, ce qui est d'autant plus nécessaire que la ligne 5 forme une boucle reliant Mannheim à Heidelberg, de façon complémentaire à la desserte ferroviaire de la S-Bahn Rhin-Neckar.

L'histoire de ce réseau n'est pas inintéressante car Heidelberg faillit démanteler son réseau urbain au milieu des années 1970, commençant par certaines sections interurbaines et la traversée du centre historique, quelque peu à rebours du mouvement dominant. Désormais, l'heure est à la relance, avec plusieurs projets d'extension tant urbaines qu'interurbaines.

Le nouveau dossier de transporturbain est consacré aux tramways de Heidelberg. Nous reviendrons prochainement dans cette ville pour évoquer les deux funiculaires.

11 mai 2017

Lyon : enquête publique pour le nouveau PDU

L'âge de la maturité pour le PDU lyonnais

Le premier Plan de Déplacements Urbains lyonnais remonte à 1997. Il avait notamment abouti à la mise en service des 2 premières lignes de tramway en 2001. Il a bénéficié d'une première révision en 2005 et le SYTRAL a engagé dès 2014 l'élaboration d'une nouvelle référence. Il s'agit notamment d'intégrer l'évolution du périmètre, avec l'agrandissement du Grand Lyon devenu Métropole et désormais indépendant du Département du Rhône, de la redistribution des compétences entre la Région et le Département mais aussi du nouveau cadre législatif, en particulier avec la loi de transition énergétique. Cette réécriture est d'autant plus nécessaire que la décennie écoulée a été riche en évolution des pratiques de mobilité. C'est donc en particulier l'occasion de réévaluer les objectifs de parts de marché entre les différents modes de déplacements, en tenant compte de la tendance, marquée par une forte baisse de plus de 10 points des déplacements automobiles en 20 ans.

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On retient notamment du projet de nouveau PDU que la fréquentation des transports en commun a augmenté de 26% depuis 2009, avec 1,5 millons de voyages effectués par jour en 2014 et, dans l'analyse sur l'usage de la voiture, une sous-occupation des capacités de stationnement en ouvrage y compris en centre-ville (presqu'île, rive gauche) : comptant 1 million de places de stationnement dont 400 000 en voirie, la Métropole dispose donc potentiellement d'une capacité excédentaire, ouvrant la voie à de nouveaux partages de la voirie. La voiture accapare actuellement 60% de l'espace public alors que son usage régresse.

Parmi les enjeux du nouveau PDU, il y a bien évidemment la poursuite des projets de développement sur le réseau de transports en commun. La part accordée aux deux-roues, et singulièrement au vélo, doit être croissante, car il s'agit d'une solution adaptée aux courtes distances et qui intègre aussi un élément fort de santé publique (à condition qu'en parallèle, la pollution diminue). La politique de développement des itinéraires cyclables doit cependant gagner en maturité : il faut rompre avec la politique du chiffre en se bornant à peindre des vélos sur le goudron et créer des continuités d'itinéraires pertinentes, tout en évitant certains effets néfastes en matière de cohabitation avec les transports en commun afin de ne pas altérer leur vitesse commerciale (donc à la fois leur coût d'exploitation et leur attractivité). Evidemment, la politique cyclable à Lyon est quelque peu rendue complexe par le relief, surtout à l'ouest, mais d'autres grandes métropoles européennes ont su trouver des solutions.

Il y a aussi la question de la logistique urbaine : le transport de marchandises, les livraisons, qui plus est dans une économie de plus en plus numérisée avec de l'achat à distance, est un vrai enjeu d'organisation des déplacements et notamment de cohabitation entre les usages. Rien de pire qu'une camionnette garée devant un arrêt de bus ou sur une piste cyclable. Le stationnement de courte durée doit être mieux organisé pour ne pas perturber les autres fonctionnalités de l'espace public.

Quelle feuille de route pour les transports en commun ?

Et donc, les transports en commun. Le premier axe de travail du PDU concerne l'augmentation de capacité du métro et du tramway. Pour le métro, la pierre angulaire du projet est l'automatisation de la ligne B et l'arrivée du nouveau matériel MPL14 dont l'objectif est une exploitation à terme à 4 voitures sur les lignes B et D, la ligne A récupérant le matériel MPL75 actuellement sur la ligne B.

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Lyon - Station Vieux Lyon - Ligne D - 7 mai 2017 - En cours de rénovation, les MPL85 n'en sont pas moins insuffisamment capacitaires avec leurs 2 voitures sur une ligne D qui transporte chaque jours plus de 280 000 voyageurs. C'est la priorité du plan métro du SYTRAL. © transporturbain

Pour le tramway, il s'agit évidemment de l'exploitation par des rames de 43 m au lieu de 32 m, d'abord sur T4 puis ensuite sur T1 et T2 après étude d'adaptation des stations. Pour la ligne T3, le gain de capacité est plus complexe car la ligne est déjà exploitée avec des rames de 43 m et la présence de Rhônexpress structure l'usage de la ligne.

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Lyon - Boulevard des Etats-Unis - 30 septembre 2015 - La ligne T4 recevra des rames de 43 m, libérant ainsi les actuels Citadis 302 pour équiper la première phase de T6 et renforcer les lignes T1 et T2. © transporturbain

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En résumé, les principaux axes de développement avec nos premiers commentaires :

  • T6 nord entre les hôpitaux Est et le campus de La Doua, avec la question délicate de la traversée du centre de Villeurbanne à hauteur des Gratte Ciel
  • la jonction T3 - T5 entre le Grand Stade et Eurexpo, sujet polémique dans la Métropole ;
  • le prolongement de la ligne A de La Soie au Boulevard Urbain Est, pour faire la jonction avec la rocade A8 Saint Fons - Vénissieux - Bron - Vaulx en Velin... alors qu'il serait plus logique de concevoir le tracé de cette ligne par La Soie (théorème du piano et du tabouret...) ;
  • le prolongement de la ligne B de la gare d'Oullins aux hôpitaux sud voire à l'autoroute A450 ;
  • la desserte du plateau Ouest avec l'éventualité d'une 5ème ligne de métro, qui semble toujours aussi peu crédible par rapport à un meilleur usage du tram-train de l'ouest lyonnais et la mise en site propre de certaines lignes de bus du secteur, notamment C20 Bellecour - Francheville et C21 Perrache - Alaï - Gorge de loup ;
  • les axes A2 (Bellecour - Francheville), A4 nord (Part Dieu - Ecully Ecole centrale) et A8 (Saint Fons - Vénissieux - Bron - Vaulx en Velin) du PDU de 1997 dont la concrétisation piétine : en quoi A2 serait lié à la réalisation du périphérique ouest (toujours aussi contesté et contestable) ?
  • un axe en site propre sur la route de Genas depuis le quartier de Montchat jusqu'à l'aéroport Saint Exupéry, qui rejoindrait le métro à Grange Blanche voire à la Part Dieu ;
  • l'évolution du site propre existant depuis plus de 30 ans sur la route d'Heyrieux entre le métro Parilly et l'entrée de Saint Priest (ligne C25 Part Dieu - St Priest) ;
  • la branche Lozanne du réseau ferroviaire de l'ouest lyonnais (qu'il faudrait sauver d'une possible fermeture) et l'éventuel prolongement de la branche Brignais à Givors ;
  • la création, très contestable, de BHNS (au lieu de tramways) sur les emprises ferroviaires de Sathonay - Trévoux (voir aussi notre dossier sur cette liaison) et Meyzieu - Pont de Chéruy (voire notre dossier sur cette liaison) ;
  • la requalification des autoroutes A6, A7 et A43 sur le territoire métropolitain pour y accueillir une offre bus express ;
  • la valorisation des lignes C5 (Cordeliers - Rillieux), C12 (Bellecour - Hôpital Feyzin Vénissieux), C13 (Grange Blanche - Montessuy), C20 (Bellecour - Francheville), C24 (Gorge de loup - Grézieu), 37 (Charpennes - Vaulx en Velin), 40 (Bellecour - Neuville), 67 (Bonnevay - Meyzieu) et 70 (Part Dieu - Neuville)

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Lyon - Place Bellecour - 7 mai 2017 - Rebaptisé C20, l'ancienne ligne 30 Bellecour - Francheville n'en reste pas moins un des axes majeurs de l'ouest lyonnais, justifiant son exploitation en autobus articulés. Mais qu'est-ce qui peut reléguer la réalisation de sites propres à l'hypothétique périphérique Ouest, un des plus chers aspirateurs à voiture actuellement en projet ? © transporturbain

On notera donc qu'il n'est toujours pas question d'une liaison lourde par tramway entre le coeur de la presqu'île et la Part Dieu, ce qui constitue une carence persistante dans la structure du réseau de transports en commun.

Dernier point à retenir en matière de transports en commun, la question électrique et la réduction de la part des véhicules thermiques. Le SYTRAL a tourné le dos aux bus hybrides et commence une série d'essais de bus électriques sur batteries. Pour autant, le trolleybus, qui a repris quelques couleurs à Lyon depuis une dizaine d'années, constitue une solution de référence que le SYTRAL semble hésiter à intensifier alors que les opportunités "à bon compte" ne manquent pas.

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Lyon - Rue d'Algérie - 8 mai 2017 - Entre la poussée très médiatique des autobus à batteries et les coûts de maintenance et de rénovation mi-vie des Cristalis, la stratégique électrique lyonnaise est à la croisée des chemins. Le trolleybus a ses chances, si son coût de possession reste modéré, et si le coût des installations électriques s'avère plus avantageux que celui des batteries devant être remplacées tous les 5 à 7 ans. Cet ETB12 circule sur la ligne C14, mariage des anciens 18 et 44 entre Jean Macé et Ecully Les Sources. © transporturbain

Tout au plus on notera que la commande de véhicules bi-articulés pour C3 se profile à court terme. Que deviendront les Cristalis articulés qui pourraient être réutilisés sur certaines lignes (on pensera à C11 Saxe-Gambetta - Bonnevay et C13 Grange Blanche - Montessuy) ?

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Lyon - Rue de l'Arbre Sec - 7 mai 2017 - Sacrilège ! Des autobus à la place de trolleybus. Malgré la récente électrification du tronçon Part Dieu - Grange Blanche, la ligne C13 est exploitée par autobus entre Hôtel de ville et Grange Blanche pour cause de travaux sur le cours Lafayette (ceux du site propre du C3). Au passage, la grande diamétrale Grange Blanche - Part Dieu - Hôtel de ville - Montessuy créée lors de la refonte du réseau a été remise en cause, d'autant qu'elle avait démontré une faible régularité. © transporturbain

9 mai 2017

Aix en Provence : un BHNS électrique en 2019

Baptisée Aixpress (jeu de mots évident...), le projet de BHNS de l'agglomération d'Aix en Provence s'étire sur 7,2 km avec 19 stations, sur un axe nord-ouest - sud-est entre Saint Mitre et Krypton, en desservant dans le centre la gare routière, la gare ferroviaire et la Rotonde, située en bas du cours Mirabeau et les universités. Il circulera en site propre sur 80% du parcours avec une fréquence de 7 minutes en heures de pointe.

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Aix en Provence - Rotonde - 31 mai 2011 - Devant la célèbre fontaine située en bas du cours Mirabeau, ce GX317 du réseau urbain est à destination du Vallon de l'Arc. L'arrivée du BHNS entrainera une réorganisation du réseau. © transporturbain

Le temps de parcours annoncé est au plus de 25 minutes : une vitesse moyenne de 17,5 km/h qui apparaît assez faible pour un BHNS dans une agglomération de densité moyenne, avec un fort taux de circulation en site propre, mais qui s'explique par la forte densité d'arrêts avec une moyenne de 378 m.

Le coût total du projet, en matière d'aménagements urbains, atteint 84,2 M€. Il bénéficie d'une participation de l'Etat de 6,4 M€ au titre du deuxième appel à projets Grenelle Environnement.

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Le service sera assuré par 15 bus standards électriques dont l'appel d'offres a été lancé. Le budget d'acquisition s'élève à 11,2 M€ auxquels s'ajoutent 2,1 M€ de coût d'installation des stations de rechargement, qui représentent donc le quart de la valeur des véhicules.

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Aix en Provence - Rotonde - 31 mai 2011 - Important carrefour du réseau, la Rotonde n'est pas toujours de circulation facile. Sur ce cliché, l'illustration de la tendance qu'a eu le réseau à faire durer les séries les plus anciennes avec un GX107 au premier plan, et stationné au terminus (comme il peut), un S215UL, matériel plutôt rare sur les services urbains. © transporturbain

La mise en service de ce BHNS est annoncée en 2019.

3 mai 2017

Saint Etienne : les Urbos en service

Ce mercredi 3 mai, les nouvelles rames Urbos, livrées par CAF à 16 exemplaires, ont été mises en service commercial sur le réseau de tramway de Saint Etienne. D'une longueur de 33 m, ces rames plus capacitaires viennent épauler les 35 éléments Alsthom-Vevey livrés dans les années 1990, pour lesquelles le programme de rénovation des 20 rames livrées en 1997-1998 s'achève. Les Urbos sont aussi les premières rames bidirectionnelles de Saint Etienne, anticipant l'évolution du réseau avec la nouvelle section Châteaucreux - Soleil - Terrasse et à terme l'abandon des terminus en boucle qui subsisteront néanmoins tant que les Alsthom-Vevey seront utilisées.

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St Etienne - Place Bellevue - 1er février 2017 - Avant la mise en service commercial, il y a la formation du personnel de conduite à ce matériel moderne et surtout de longueur accrue par rapport aux Alsthom-Vevey. Depuis ce matin, les 4 premières rames, de la commande de 16 unités, sont entrées en service régulier. © B. Thaller

C'est aussi une nouvelle percée pour le constructeur espagnol CAF dont les rames, assemblées à Bagnères de Bigorre, ne manquent pas de qualités (nervosité, confort, roulement et coût), mais peinent à pénétrer un marché français largement dominé par Alstom (80% du parc français) et quelque peu morose du fait du ralentissement du rythme d'extensions et de créations de réseaux.

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