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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
27 janvier 2017

La Rochelle : un laboratoire des mobilités ?

Un centre-ville en partie piétonnisé dès 1970, un patrimoine architectural protégé en 1971, des vélos en libre-service en 1976, des voitures en 1985, électriques à partir de 1995, un PDU en 1996, des bateau-bus électriques en 1998... à première vue, parle-t-on d'une ville suisse, allemande, autrichienne ? Eh bien non, c'est une ville française sur la côte Atlantique : La Rochelle.

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La Rochelle - Quai Duperré - 25 janvier 2011 - Une image du passé... non pas pour l'autobus mais pour la circulation automobile désormais interdite sur le quai Duperré. Un pas de plus dans une ville qui a de longue date promu les "modes alternatifs". © transporturbain

C'est à cette ville que s'intéresse le nouveau dossier de transporturbain. Le réseau de transports en commun repose encore essentiellement sur un service d'autobus, dont la refonte est à l'étude avec le passage de 18 à 28 communes de la communauté d'agglomération. Un exercice d'autant moins facile que le budget est restreint et qu'il faudra composer avec un engagement constant de 26 M€ par an. Bien qu'accueillant une importante usine Alstom, on n'y trouve pas de tramway ni de réel projet... mais tout de même une voie d'essai, amorce de ce qui pourrait être une première ligne : dans ce dossier, vous trouverez également une analyse sur les possibilités (avérées) et les contraintes (réelles) de constitution d'un réseau de tramways à La Rochelle. En attendant, il y a fort à faire pour redonner du crédit au réseau d'autobus afin d'augmenter la part de marché des transports en commun dans cette ville qui a été à l'avant-garde de ce qu'on appelle aujourd'hui les "nouvelles mobilités urbaines".

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Commentaires
M
Pour être rochelais de naissance circuler dans le centre vile de LR en voiture est un véritable calvaire, de mon avis le tram devrait être la depuis un long moment ( il n'aurait même jamais du quitter cette ville ) surtout avec l'usine juste à coté.<br /> <br /> Les points d’intérêt, du vieux port ( l'incontournable ) , le stade Marcel deflandre qui est un point d’intérêt ponctuel mais est localisé a coté d'autre en particulier le lycée Antoine de Saint-Exupéry , le trait de côte qui pourrait attirer du monde le week end il pourrait emprunter l'allée du Mail ( desservir le Casino Barrière), traverser le Parc Franck Delmas ou bien remonter de la cote vers le stade et dans l'autre sens desservir le parking Saint Jean d'acre qui permettrait de drainer le flux de véhicule les jour de match ( parce que c'est un vrai b***** ) , passer devant le vieux port et aller jusqu’à la gare le parvis va d'ailleurs être piéton dans quelques années , passer ensuite devant le musée maritime ensuite le cinéma Mega CGR, et desservir a coté l'Université et terminé la ligne a la plage des minimes ( prolonger la ligne jusque là permettrait pendant le Grand Pavois de limiter le nombre de voiture en ville et surtout faciliter le trajet pour les visiteurs) .<br /> <br /> Faire un possible détour par le CHU serait logique puisque le prix du parking explose et faciliterait la venue des visiteurs.<br /> <br /> En tout cas la ville devrait remplacer ces bus qui puent font du bruit et sont très laid , ah et changer de nom aussi parce que "yélo" ( sans commentaire!) ...<br /> <br /> Des nouveaux bus électriques ( heuliez et volvo en font )
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C
Bonjour,<br /> <br /> Je suis actuellement aux minimes ( résidence les quais de La Rochelle) et je me demande pourquoi la ligne tramway n'a jamais fonctionné? Çà a dû couter pas mal d'argent ,je n'en doute pas<br /> <br /> SVP une réponse afin que j'aie moins de mal a payer mes impôts
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A
Merci pour cet article. Quelques remarques :<br /> <br /> <br /> <br /> La Rochelle est (ou a été) en avance sur le les secteurs piétonniers, le vélo (libre-service et aménagements), l'autopartage, les véhicules électriques, le transport à la demande (notamment la nuit avec le service "Yélo la Nuit") ou encore le "dernier kilomètre de livraison en ville avec véhicules électriques" / Centre de distribution urbain.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette politique a des effets inattendus. Il est assez fréquent que les voitures s'arrêtent pour laisser passer les vélos qui attendent sagement derrière un panneau Stop ! Dans le même registre, il est assez rare de voir un automobiliste ne pas respecter 1m pour dépasser un cycliste (en agglomération) et c'est régulièrement bien plus. <br /> <br /> <br /> <br /> Le tableau n'est pas idyllique pour autant. <br /> <br /> <br /> <br /> Malgré les zones piétonnes, la ville est loin d'être un paradis pour les piétons ! Il y a des trottoirs attribués aux voitures en centre-ville (mais les travaux pour le changer commencent enfin !) et, dès qu'on sort de la ville historique, le stationnement à cheval sur les trottoirs est presque systématiquement autorisé. Les automobilistes ne se gênent alors pas pour se garer complètement dessus. Le phénomène est systématique dans les faubourgs au nord-ouest (quartiers de la Trompette, Fétilly...). <br /> <br /> <br /> <br /> Par ailleurs, même dans le centre historique, les aménagements d'accessibilité (pas réservés aux personnes à mobilité réduite mais profitant à tous) sont peu nombreux. Il y a peu d'accès surbaissés pour traverser aux carrefours, des revêtements sur les trottoirs très inconfortables, beaucoup de manque de continuité...<br /> <br /> <br /> <br /> De même, comme dans d'autres agglomérations européennes, on observe que la part des déplacements en voiture individuelle reste élevée. Aujourd'hui, lorsqu'on développe les modes actifs, on arrive moins à développer les TC et réciproquement. Un peu comme si les déplacements automobiles étaient un stock figé et que la répartition modale se faisait sur le reste. C'est un des constats qui a amené l'agglomération à chercher à repenser le réseau. <br /> <br /> <br /> <br /> Derrière ce portrait d'un territoire volontariste, on peut se demander si une agglomération d'environ 160.000 habitants en France est capable de mener une politique de déplacements raisonnés parvenant à significativement réduire la part modale de la voiture. <br /> <br /> <br /> <br /> Les TC, ça coûte d'autant plus cher que les flux ne sont pas massifiés. Or les distances courtes permettent à tout un chacun de s'exiler pour devenir propriétaire de sa maison. La situation spécifique du territoire ("Paris-plage"...) entraine des coûts fonciers / immobiliers qui accentuent le phénomène. Le temps de trajet comparé des TC et de la voiture amènent beaucoup à se tourner vers cette dernière. Les TC sont alors concurrentiels dans deux cas :<br /> <br /> * TC urbains : dans la zone où se joue la congestion (limitée dans le temps et dans l'espace)<br /> <br /> * TER : théoriquement partout où il y a une desserte... mais avec un déficit conséquent pour la collectivité<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, La Rochelle a fait le choix de dépenser beaucoup pour réduire les externalités négatives de la voiture et maintenir notamment son attractivité touristique. Elle y est parvenue. Mais beaucoup de chemin reste à faire (piétons et TC) et les moyens dont elle dispose (tourisme et industrie avec Port + Alstom) ne se trouvent pas partout... Et depuis le début des années 2010, on se demande comment réduire la facture...<br /> <br /> <br /> <br /> P.S. Petite coquille : sous la photo de la "Grosse horloge" est indiqué "Place d'armes". C'est probablement un copier/coller car la Grosse horloge donne sur le Vieux-Port alors que la Place de Verdun (anciennement "Place d'armes") est quelques centaines de mètres plus au nord.
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J
Bonjour,<br /> <br /> Le dossier n'est pas accessible.<br /> <br /> Bien cordialement
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