Vers un nouveau partage des offres routières ?
La mise en oeuvre de la réforme territoriale a consacré l'évolution des autorités organisatrices de transport (AOT) en autorités organisatrices de la mobilité. Subtilité sémantique destinée à élargir le champ de compétence au-delà des transports en commun, notamment avec la gestion du stationnement et le développement des systèmes d'automobiles et de vélos en libre-service. Ainsi, jusqu'à présent, le partage entre les agglomérations et les départements s'effectuait selon une logique strictement géographique liée à la destination des lignes. Il existait certes des interpénétrations, fruits d'accords historiques, mais le principe était globalement respecté. Autre différence, sociale cette fois, les transports urbains et interurbains ne sont pas soumis aux mêmes conventions collectives.
Désormais, la différence entre une ligne urbaine et une ligne interurbaine réside dans la qualité du service : pour être qualifiée d'urbaine, une ligne doit être exploitée par des autobus (dans lesquels le voyage debout est autorisé), disposer d'une distance moyenne entre deux arrêts inférieure ou égale à 500 m et d'un écart entre la fréquence en pointe et en journée qui n'excède pas un ratio de 1 pour 2,5.
Cette distinction semble globalement traduire la réalité de la situation, mais on rappellera que les départements n'étant plus appelés à gérer les lignes urbaines, le partage semble cependant assez naturel entre les agglomérations et les Régions...