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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
16 juin 2013

Bruxelles milite pour la "tramification" du 71

La ligne 71 des autobus bruxellois relie la place De Brouckere à la gare Delta, et se distingue en étant la plus fréquentée des lignes d'autobus. Maintes fois évoquée, sa conversion en tramway est régulièrement évoquée mais butte invariablement sur l'opposition de la commune d'Ixelles, alors que les instances décisionnelles de la Région de Bruxelles;

Le dossier réapparaît au travers de la demande de permis d'urbanisme (permis de construire chez nous) destiné d'une part à améliorer la circulation des lignes 25, 71 et 94 - le 25 et le 94 étant déjà en tramway - au carrefour Buyl, et d'autre part à réaménager le boulevard Général Jacques emprunté par la ligne 7 (elle aussi en tramway).

280712_71de-brouckereBruxelles, 28 juillet 2012 - Au terminus de la place De Brouckere, un Citaro G de la ligne 71 au départ. Malgré la forte fréquence et l'emploi d'autobus articulés, la ligne est saturée. La conversion au tramway du 71 signifierait aussi le retour en plein coeur de Bruxelles du tramway, d'où il a disparu par les forces conjugées de la mise en tunnel de l'axe nord-sud (au carrefour situé à l'arrière-plan) et de la conversion à l'autobus de plusieurs dizaines de lignes. © transporturbain

Afin de sensibiliser les usagers, qui se plaignent régulièrement des désagréments de l'irrégularité et du manque de capacité de la ligne, la STIB a décidé de faire campagne, à sa façon, en installant des affiches suspendues aux mains courantes des autobus engagés sur le 71. La STIB prend donc parti, s'appuyant sur la légitimité des votes qui ont conduit à décider la "tramification", quitte à stigmatiser une commune, Ixelles, réputée ne pas être des plus favorables aux transports en commun. La STIB s'appuie aussi sur les déclarations du Ministre-Président, qui ne souhaite pas remettre en cause la décision de la Région. Autant dire que les réunions de concertation, dont la première se tient le 19 juin, s'annoncent animées.

On ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec la situation de certains projets en France, où malgré des décisions des autorités organisatrices, certaines communes - qui ont à leur actif un pouvoir de blocage considérable avec la compétence sur la voirie mais oubliant qu'elles sont incompétentes sur l'organisation des transports en commun - retardent depuis des lustres la réalisation de certaines lignes. On pense évidemment à Noisy le Sec et le prolongement de T1, en Ile de France, feuilleton le plus emblématique des transports urbains français.

La politique de la STIB, incitant les usagers à s'exprimer - sur l'air "si vous voulez du tram, dites-le !" - pourrait aussi faire école pour les projets lors de la concertation, souvent occasion de récupération politique : c'est par exemple le cas d'Avignon où l'opposition se focalise contre le projet, plus dans la perspective des élections municipales que de l'intérêt général.

Toutefois, les exploitants, délégataires d'un service public confié par la collectivité, oseraient-ils en France prendre les latitudes d'expression que la STIB s'est octroyée ?

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12 juin 2013

Tours : premiers essais pour l'étrange tramway

C'est un Citadis sortant des usines d'Alstom, sans surprise tant le constructeur a fait des villes françaises le jardin de son modèle de tramway apparu voici maintenant 15 ans. Mais c'est assurément celui dont l'esthétique surprend le plus, et ne manquera pas de susciter bien des débats. A Tours, le tramway prend des allants "futuristes". La face avant est massive, les phares sont implantés verticalement comme des raies de lumière de part et d'autre du pare-brise, et le design général est assez massif, et marqué par une certaine austérité : les caisses sont revêtues d'un pelliculage "aluminium" dans lequel doit se refléter la ville, et pour toute couleur, du noir sous le pare-brise. D'où ce résultat... étonnant, que les voyageurs pourront emprunter à la rentrée de septembre...

100613_TRAMtranchee_sivatteTours, avenue de la Tranchée - 10 juin 2013 - Il fallait oser : Tours l'a fait, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il manque quelque chose à ce tramway. © J. Sivatte

11 juin 2013

Avignon : Alstom l'emporte contre CAF

C'est Alstom qui a remporté le marché du matériel d'Avignon avec son Citadis compact, devant deux autres compétiteurs. L'arrivée de matériels d'autres industriels devient de plus en plus difficile en France, surtout à l'ère du redressement productif qui se traduit par un certain penchant vers certains candidats. Plus de 85% du marché français étant capté par Alstom, il va devenir difficile pour d'autres compétiteurs de placer leurs produits d'autant que le nombre de réseaux à créer est désormais restreint...

9 juin 2013

Rouen : après les TFS, place aux Citadis

Dans les nouveautés de l'année 2013, l'arrivée des Citadis à Rouen a permis d'augmenter la capacité de transport en remplaçant les 28 TFS de 178 places par 27 Citadis 402 de 300 places. Les TFS ont trouvé preneur, en Turquie. Les Citadis assurent le service exclusif des deux lignes de tramway depuis le début du mois de mars.

Leur livrée est d'une banale simplicité : blanche et une ondulation noire. Des motifs sont appliqués sur les vitres, rappelant notamment l'activité portuaire de la ville. Elle est aussi appliquée sur les nouveaux autobus Citélis et Créalis des lignes Teor.

070613_CITADISpont-jeanne-d'arc3Rouen - Pont Jeanne d'Arc - 7 juin 2013 - Sortant du tunnel sous le centre-ville, le tramway franchit la Seine. L'extrémité frontale rappelle celle d'Angers, et la livrée est des plus dénudées ! © transporturbain

6 juin 2013

CAF et Vinci proposent un tram économique

Au salon de l'UITP qui s'est tenu à Genève fin mai, le constructeur espagnol CAF et l'entreprise de génie civil Vinci ont présenté leurs premières orientations pour un projet de tramway économique "Nextram" destiné à réduire les coûts d'investissement sur la plateforme et le matériel roulant. CAF propose des rames à voie métrique, larges de 2,40 m, et unidirectionnelles : l'écartement métrique autorise des courbes plus serrées, potentiellement avec des économies sur les acquisitions foncières.

Les motrices unidrectionnelles réduisent les coûts en éliminant un poste de conduite et les portes sur l'un des deux côtés. En revanche, il faudra prévoir des boucles de retournement aux terminus ainsi qu'aux terminus provisoires, en remplacement des aiguilles implantées traditionnellement.

De son côté, Vinci travaille sur la plateforme et le rail pour réduire le coût de construction, en particulier l'épaisseur du décaissement : moins de mètres cubes à manier puis à couler, soit des délais réduits pour la construction, de même que les coûts.

Reste à savoir quelle sera l'intérêt des agglomérations pour ces propositions.

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4 juin 2013

UITP 2013 : le trolleybus réapparaît

Le Salon de l'Union Internationale des Transports Publics se tenait à Genève et a été l'occasion - une fois n'est pas coutume - de mettre en avant le trolleybus. Outre le désormais traditionnel Swisstrolley, Hess était venu avec TOSA, un prototype de trolleybus à captage ponctuel. L'essai réalisé entre l'aéroport et le parc des expositions de Genève n'est pas suffisant pour être conclusif : les performances constatées étaient modestes, peut-être dues au caractère prototype, alors que la traction électrique a pour avantage décisif la performance. Une ligne d'essai devrait demeurer jusqu'au salon de l'Auto l'année prochain.

Van Hool exposait son Exquicity, continuant la déclinaison de sa gamme BHNS déjà connue pour le Mettis de Metz, et puis un trolleybus était aussi exposé chez Stadler, qui viendrait sur le marché du transport urbain routier, au moins comme partenaire.

transporturbain vous propose son reportage sur le trolleybus à l'UITP, où il n'y avait pas de grande nouveauté en matière ferroviaire.

 

3 juin 2013

Clermont Ferrand : pas de Translohr cet été

Encore un exemple de la supériorité du tramway sur son ersatz pneumatisé. Le Translohr de Clermont Ferrand sera mis à l'arrêt durant sept semaines cet été pour réaliser une révision générale du parc et engager des travaux de réfection de la plateforme, moins de sept ans seulement après sa mise en service. En dépit des promesses faites à sa construction, la piste de roulement ne résiste pas à la trajectoire monotrace du véhicule et un important phénomène d'orniérage a pu être constaté, dégradant le confort - déjà pas très glorieux - de ce véhicule. Quant à la révision du parc, il s'agit de procéder aux expertises sur le système de guidage, faiblesse structurelle de ce véhicule dont les déboires ont alimenté la chronique clermontoise, sans pour autant réellement convaincre les décideurs parisiens...

La seule raison qui puisse justifier une interruption - et encore partielle - du service, est le raccordement d'une courte extension de la ligne dont la mise en service est prévue en fin d'année.

3 juin 2013

Grenoble : rénovation des TFS

En prélude à l'ouverture l'année prochaine de la ligne E de son réseau de tramways, la SEMITAG se retrouve avec un sureffectif de matériel roulant du fait des commandes de Citadis liées à l'ouverture de la ligne C et à l'augmentation de capacité des lignes A et B. Une partie du parc TFS est ainsi garé en attendant la ligne E.

Un marché portant sur la rénovation de 38 rames TFS, sur les 53 éléments livrés entre 1987 et 1997, a été attribué au groupement formé par Bombardier et les Ateliers de Construction du Centre, situés à Clermont Ferrand. D'un montant de 26 millions d'euros, il prévoit des interventions lourdes sur ces rames - construites par GEC Alsthom ! - notamment pour l'installation de la climatisation. Les TFS devraient circuler vraisemblablement jusqu'en 2030 dans l'agglomération grenobloise.

Après la rénovation des Mongy de Lille, construits par Breda, c'est le deuxième marché remporté par Bombardier sur le segment de la rénovation de tramways. L'association avec ACC est en revanche plus inattendue : la - relative - proximité entre Grenoble et Clermont Ferrand aurait-elle joué ?

Quoi qu'il en soit, Grenoble montre qu'on peut avoir une politique de gestion de sa flotte de tramways en évitant de succomber à la tentation du "systématiquement tout beau tout neuf"...

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