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transporturbain - Le webmagazine des transports urbains
1 octobre 2012

Dijon : notre essai

La première ligne de tramway de Dijon a ouvert au public le 1er septembre dernier avec neuf mois d'avance comme l'a rappelé son maire. Cependant, neuf mois d'avance, c'est bien... mais quand tout marche fonctionne au mieux. transporturbain a passé la ligne T1 au banc d'essai.

280912_T1darcy5Dijon, place Darcy - 28 septembre 2012 - La place Darcy a perdu de son caractère routier : les derniers travaux d'aménagements s'achèvent alors que ceux de la piétonnisation de la rue de la Liberté battent leur plein. © transporturbain

280912_T1piscine-olympiqueDijon, piscine olympique - 28 septembre 2012 - Malgré l'aménagement parfaitement dégagé et les intersations assez longs, les tramways gagnent Quétigny à 50 km/h... au mieux. © transporturbain

Au cours de l'essai effectué le 28 septembre dernier, le moins que l'on puisse dire est que le tram est encore en rodage : la priorité aux carrefours fonctionne de façon très aléatoire et les conducteurs adoptent une marche extrêmement - excessivement ? - prudente circulant le plus souvent 10 à 15 km/h en dessous des vitesses admises. L'image donnée dans les deux cas n'est guère flatteuse : "le tram s'arrête partout", "le tram se traine", deux phrases qu'on peut entendre - déjà - dans les rames ou en station. Enfin, la circulation sur l'ancienne voie rapide de Quétigny à 50 km/h alors que la section pourrait admettre 65 voire 70 km/h, amplifie cette impression que Divia s'est inspiré de la devise du PLM à savoir Patiente, Lenteur et Modération.

Alors au bout d'un mois, on peut encore admettre quelques ajustements, mais il faudra à l'exploitant faire un grand bond en avant pour recevoir la deuxième ligne dès le 8 décembre prochain.

Il n'en demeure pas moins que sur le plan architectural et esthétique, le tramway dijonnais est très réussi, tout en faisant dans la simplicité, et qu'il ne tardera pas à trouver un large public dès lors que son exploitation aura été perfectionnée.

Du côté du réseau de bus, les nouveaux itinéraires dans le centre brillent par leur complexité, abusant des dissociations dans la partie historique, où les autobus articulés doivent se contorsionner dans des rues étroites. Les temps de parcours ne sont pas très attractifs, ce qui pose la question à terme de la pertinence de certains choix. En outre, le maintien en service des vénérables AG700 âgés de 20 ans donne l'impression d'un réseau à deux vitesses et à deux époques. De ce point de vue, la livraison de 102 bus hybrides en 2013 sera plus que salutaire car monter les trois marches d'un vieil articulé Van Hool en descendant d'un Citadis pimpant constitue un sacré contraste générationnel.

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