Décidément, il s'en passe des choses à Bordeaux... Le tramway est victime de son succès et la Communauté Urbaine souhaite mettre en place une nouvelle exploitation du réseau qui permette un renforcement de la capacité de transport sur les sections centrales aujourd'hui saturées. Il lui faut également préparer l'arrivée de 17 km supplémentaires à moyen terme.
Sept terminus partiels seront créés, pour un montant de 16,7 M€. Sur chaque section centrale, trois lignes à la fréquence de 10 minutes seront superposées, puis deux en première couronne et une seule en deuxième couronne. Si la capacité sera fortement accrue en centre-ville avec une fréquence de l'ordre de 3 minutes, elle sera abaissée à 10 minutes sur les extrémités de ligne où le trafic est moindre, mais peut-être pas au point de pouvoir réduire aussi nettement l'offre. En effet, hormis les branches de la ligne A en rive droite, où l'offre est cadencée aux 8 minutes, les lignes B et C offrent de bout en bout une fréquence de l'ordre de 4 à 6 minutes.
Pour l'agglomération, le besoin supplémentaire en matériel roulant se limite ainsi à 47 rames, en incluant la création de la ligne du Médoc (branchée à la ligne C) et de la ligne D (dont l'origine devrait être à la gare Saint-Jean, en tronc commun avec la ligne C jusqu'aux Quinconces), alors que le maintien du mode d'exploitation actuel aurait nécessité l'acquisition de 104 tramways.
Par ailleurs, Bordeaux planche toujours sur le maillage du réseau, mais le sujet est reporté à 2020 du fait de la priorité à résolution des difficultés d'exploitation actuelles, et de marges budgétaires bien plus réduites.
Porte de Bourgogne - 24 février 2009 - La ligne C desservant la gare est fréquemment surchargée : exploitée ordinairement avec des rames de 32 m, la présence de rames de 44 m n'est pas rare... quitte à ce que les rames débordent des quais (réalisés à 32 m sur cette ligne...) © transporturbain